Le premier autel avait été placé dans un local situé à côté des cuisines et des écuries. Le médecin thermal trouvant le lieu et le mobilier indigne du culte fit appel à ""la charité des pieuses chrétiennes"", qui permit notamment d'acheter un tabernacle. De son côté, l'évêque donna 60 F pour un ciboire, une dame une pièce de toile très fine pour l'aube, la nappe des purifications, des amicts, des lavabos ; d'autres fidèles fournirent des tours de nappe brodés et une pâle richement brodée. Le médecin achète des chaises qu'il afferme pour acquérir des cierges et quatre bouquets, placés dans des vases de porcelaine dorée destinés à l'ornement de l'autel. Enfin, comme l'ornement sacerdotal est très vétuste - il appartenait à Fraxine - une personne ayant souhaité garder l'anonymat en paya un neuf. (8M26/8, 25/09/1829). Quand l'administration des Hospices de Pamiers reprend la gestion directe de l'établissement, elle se soucie immédiatement de l'ameublement, qu'elle trouve insuffisant et par cela même susceptible de détourner une partie de la pieuse clientèle de l'établissement thermal. (8M26/8, 23/06/1839). On n'en sait pas plus sur l'histoire de l'ameublement du lieu, même s'il faut bien constater que rien de ce qui est décrit ne correspond à ce qui se trouve aujourd'hui dans la chapelle. L'autel en marbre est dans sa plus grande partie identique à celui de la chapelle nord de l'église d'Ornolac, mais aucun des deux n'est daté.£On trouve une Cène du 17e siècle, une Annonciation qui pourrait être de la fin du 18e siècle (copie de F. Lemoyne et gravure de Laurent Cars) ou du 19e siècle et deux oeuvres du 19e siècle, dont une, la présentation du Christ au temple, fait penser à la production de peintres d'origine italienne du troisième quart du 19e siècle, à l'instar de celle de Joseph Piazza. On ignore comment ces toiles sont arrivés dans la chapelle, mais elles sont sûrement entrées grâce à la générosité des fidèles. Il y a d'ailleurs un doute sur la propriété de la Cène, classée monument historique en tant que propriété de la commune, ce qui semble très étonnant. Le reste du mobilier semble dater de la seconde moitié du 19e siècle.