Le fouloir situé dans la cave du chai de la ferme-école de Royat est facilement déplaçable par deux hommes et était transporté dans les vignes. Muni à l'origine d'une trémie, il était utilisé sur une comporte pour écraser les grains de raisin sans abîmer les pépins. Cela permettait de rapporter à la cave une quantité plus importante de moûts. Dans ""Notion de viticulture et de vinification"" publié en 1882, son auteur Emile Lefèvre, indique que l'opération de foulage s'effectue avec les pieds ""lavés avec soin"" mais qu'il est préférable d'utiliser des fouloirs ""dont l'usage tend à se généraliser"". Le raisin passe ""entre deux cylindres cannelés que l'on met en mouvement au moyen d'une manivelle"". Ce fouloir, équipé sur la droite d'une roue à manivelle et fonctionnant par la seule force humaine, date probablement du début du 20e siècle. Il a été diffusé en série par les fonderies Teysseyre situées à Albi (81). Cette entreprise est attestée dès 1880 où elle dépose un brevet de quinze ans pour des perfectionnements apportés à une charrue économique dite à tourne-oreilles. En août 1908, elle reçoit du comice de Castres un prix de 10 fr. pour son fouloir.