La plaque commémorative située sur la rive gauche du Lez, à l'entrée de Saint-Girons, est dédiée à Yves Ouvrieu et Yvette Garrabé. En juillet 1948, ""La Dépêche du Mid"", quotidien régional, informe ses lecteurs de l'organisation par le parti socialiste d'une manifestation du souvenir le 29 juillet 1948 en l'honneur d'Yvette Garrabé, Yves Ouvrieu et André Guilhaumot. Due à l'initiative de Louis Rivière, instituteur, la plaque commémorative a probablement été érigée au cours de ces années. Yvette Garrabé, résistante saint-gironnaise, faisait partie du réseau Gallia, réseau de renseignements. Avec André Guilhaumot, elle accompagnait le commandant Yves Ouvrieu alias ""Orsini"", responsable régional du service de renseignement du Mouvement de Libération Nationale. Ce dernier venait dans l'Ariège réorganiser ce réseau localement. Arrêtés par deux hommes qui se présentaient comme étant des résistants, ils font chemin ensemble. Mais ces derniers sont deux agents de la Gestapo. Une bagarre s'ensuit et Yvette Garrabé et Yves Ouvrieu sont tués. André Guilhaumot, blessé est conduit en prison. Il sera fusillé le 2 août 1944 au camp de Souges près de Bordeaux (Gironde), camp dans lequel il a été transféré. Le réseau Gallia est né, comme l'indique la fiche du site reseaugallia.org, ""de la mission Gallia confiée par le colonel Dewavrin dit Passy au Bureau central de renseignement et d'Action (B. C. R. A.) le 15 février 1943, au colonel Gorce dit Franklin"". Il est chargé de réunir et développer les services de renseignements oeuvrant en zone Sud, et parviendra à couvrir à la fin de l'été 1943 l'ensemble du pays.