Dès la fin de l'année 1914, le ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts, grâce à son service de la Propagande, afin d'établir le Livre d'or de l'enseignement, recense les instituteurs servant dans l'armée française, morts, blessés ou disparus ayant reçu ou non des citations. Puis, dès la fin de la Grande Guerre, des médailles commémoratives en bronze réalisées sur un modèle de Victor Prouvé, sculpteur, commandées par le ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts à la Monnaie sont destinées ""à perpétuer dans chaque établissement le souvenir des maîtres morts pour la France"". La circulaire ministérielle du 17 février 1920 suggère que pour ""ajouter quelque chose de plus intime, quelque chose où le souvenir du maître apparaisse plus immédiat"" que cette médaille soit accompagnée d'une plaque de marbre et d'une photographie de l'enseignant. La médaille, à l'origine dans un coffret, dédiée à Emile Gouyric est envoyée à Montaut par l'inspecteur de l'Ariège le 6 juillet 1920 et les plaque de marbre et photographie - actuellement disparue -, financées par l’Amicale laïque ariégeoise (association d’instituteurs), sont réalisées localement. Il est probable que la remise de ces objets à la famille et aux écoles a été faite au cours de cette année 1920. Ces plaque et médaille représentent l'hommage du Ministère de l'Instruction Publique aux ""Maîtres morts pour la France"". La médaille a été réalisée par Victor Prouvé. Né le 13 août 1858 à Nancy et mort le 15 février 1943 à Sétif (Algérie) c'est un peintre, sculpteur et graveur français représentant le mouvement de l'art nouveau. Poursuivant ses études à l'Ecole de dessin de Nancy et à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, il découvre en 1888 la Tunisie, influence perceptible dans la lumière de ses tableaux. Il devient le second président de l'Ecole de Nancy à la mort d'Emile Gallé, en 1904 puis directeur de cette école de 1919 à 1940.