L'union des grandes associations françaises offre, la Grande Guerre terminée, cet imprimé signé Coraboeuf à toutes les communes de France. Cette union d'associations a pour but de combattre la propagande ennemie en éditant par exemple des affiches appelant à souscrire aux emprunts ""pour la Victoire"" ou ranimant le patriotisme pendant la guerre ou bien en organisant des fêtes de reconnaissance aux poilus après ce conflit. De nombreuses communes ariégeoises inscrivent les noms et prénoms de leurs soldats morts pendant ce conflit et, généralement, mettent cette affiche dans un cadre placé dans la salle du conseil municipal. La commune de Sorgeat après avoir acquis un cadre, accroche, sous le mandat du maire Jean Durand, cet imprimé encadré dans la salle du conseil. Jean Corraboeuf, né le 6 novembre 1870 à Pouillé-les-Côteaux (Loire-Atlantique), débute professionnellement comme clerc de notaire à Ancenis. Inscrit à l'école des Beaux-Arts à Paris, élève de Gerome et de Jules Jacquet, il est prix de Rome en 1898. Comme peintre, il obtient une mention honorable en 1896 et une médaille de troisième classe en 1908 et comme graveur, une mention honorable en 1895. Il devient portraitiste de nombreuses personnalités dont Aristide Briand et réalise ensuite le diplôme aux morts pour la patrie, cette gravure présente dans nombre de communes de France. Chevalier de la Légion d'honneur en 1933, il meurt à Paris le 6 février 1947. La liste des 16 noms et prénoms des soldats morts pour la France en 1914-1919 et des 3 morts en 1939-1945 et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en annexe.