Portant la date de 1921, ces deux tableaux commémoratifs ont probablement été bénis le dernier dimanche d'août de la même année. La fête de Saint-Antoine du Montcalm se déroule, en effet, traditionnellement à cette période et ce, depuis que la chapelle a été bénite, en août 1897. Ernest Boudet, décorateur toulousain qui a aussi réalisé en 1914 deux des quatre tableaux situés dans le choeur de l'édifice est l'auteur de ces deux peintures à l'huile. Celle située contre le mur nord met en scène saint Antoine, le saint patron de la chapelle de Marc, qui brandit le crucifix devant des Poilus qui se préparent à un assaut imminent, sur un champ de bataille. Saint Antoine de Padoue est un franciscain représenté vêtu d'une robe de bure, les reins ceints d'une corde. L'autre tableau situé contre le mur intérieur sud de la nef met en scène Jeanne d'Arc, sainte puisque le tableau est daté de 1921 et qu'elle auréolée, qui présente au Sacré-Coeur de Jésus, sous les traits d'une femme la France victorieuse car elle est couronnée de lauriers. Un édifice religieux, la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, à Paris, est peint à l'arrière-plan. Les tableaux révèlent la part prise par l'Eglise de France dans la victoire et la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus est alors grande : en décembre 1919, selon le désir de Mgr l'Evêque, dans un communiqué officiel paru dans la Semaine Catholique de l'Ariège, le drapeau du Sacré-Coeur aux couleurs de la France doit être présent dans toutes les églises du diocèse et ce avant juin 1920, fête du Sacré-Coeur.