Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Ariège a accueilli de nombreux réfugiés dont beaucoup de familles de confession juive. Ces dernières sont alors assignées à résidence et surveillées par le régime de Vichy. Certaines réussiront à fuir la France par l'Espagne mais la plupart seront arrêtées par les autorités françaises en août 1942. Cette année-là, 32 enfants juifs seront raflés par la police française et déportés à Auschwitz camp situé de nos jours sur le territoire polonais. Aucun des enfants ne reviendra. Parmi eux, la plus jeune, Fanny Reich arrêtée avec sa famille le 26 août 1942 à Saint-Girons n'avait que deux ans. Née à Liège en Belgique où s'étaient installés ses parents Wolf et Mundla Reich, juifs ayant fui la Pologne, et son frère Joseph, la famille pensait avoir trouvé refuge en France dans la zone dite libre. L'armée allemande occupera cette zone à partir du 11 novembre 1942. Comme les autres, cette famille sera transférée et internée au camp du Vernet puis, le premier septembre 1942, à celui de Drancy près de Paris, enfin à Auschwitz. A l'initiative du Musée pyrénéen de la Résistance à Rimont - ce village a été incendié et détruit par les troupes allemandes le 21 août 1942 -, de la commune de Saint-Lizier et de son maire Etienne Dedieu et à partir d'un dessin réalisé par les élèves de l'école primaire communale, le 21 mai 1998 est inaugurée la plaque commémorative apposée sur le mur de l'école baptisée depuis école Fanny Reich. En présence du préfet de l'Ariège et des autorités régionales et départementales, cette plaque est dévoilée et Fanny Reich devient depuis le symbole des 32 enfants juifs ariégeois de moins de 18 ans, arrêtés et déportés dans deux des trois convois organisés les 8 août, 1er septembre et 24 septembre 1942. La liste des noms de ces enfants figure en annexe.