L'union des grandes associations françaises a pour but de combattre la propagande ennemie en éditant par exemple des affiches appelant à souscrire aux emprunts ""pour la Victoire"" ou ranimant le patriotisme pendant la guerre ou bien en organisant des fêtes de reconnaissance aux poilus après ce conflit. Elle offre à de nombreuses communes ariégeoises, comme à celle de Pereille, cette estampe sur laquelle les maires inscrivent les noms et prénoms de leurs soldats morts pendant la Grande Guerre et, généralement, l'insèrent dans un cadre placé dans la salle du conseil municipal. Le 7 septembre 1919, le maire Joseph Cubilié présente au conseil municipal ce tableau terminé le 7 août précédent et ""formé par un cadre noir et or de 0.78 sur 0.63, avec gravure sous verre destiné à commémorer le souvenir des enfants de la commune"". Il demande l'autorisation de rembourser le secrétaire de mairie, monsieur Lacoste, qui a avancé le coût de l'encadrement, d'un montant de 26 francs. Les vignettes portant les inscriptions ""A SES DEFENSEURS / LA FRANCE RECONNAISSANTE"" ont été collées plus tard. Jean Coraboeuf, l'auteur de cette estampe, né le 6 novembre 1870 à Pouillé-les Côteaux (Loire-Atlantique), débute professionnellement comme clerc de notaire à Ancenis. Inscrit à l'école des Beaux-Arts à Paris, élève de Gerome et de Jules Jacquet, il est prix de Rome en 1898. Comme peintre, il obtient une mention honorable en 1896 et une médaille de troisième classe en 1908 et comme graveur, une mention honorable en 1895. Il devient portraitiste de nombreuses personnalités dont Aristide Briand et réalise ensuite le diplôme aux morts pour la patrie, cette gravure présente dans nombre de communes de France. Chevalier de la Légion d'honneur en 1933, il meurt à Paris le 6 février 1947. La liste des 7 noms et prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en annexe.