Ce bénitier en grès poli, partiellement encastré dans le mur sud de la nef est particulièrement remarquable par son décor de têtes fantastiques à forme humaine, masculine ou androgyne. Ce type de décor en vigueur dès le Moyen-Age sur les fonts baptismaux ou les bénitiers a donné lieu à de nombreuses interprétations symboliques, dont la plus plausible reste l'hypothèse lorsque ces têtes sont au nombre de quatre d'y voir la représentation des quatre Fleuves du Paradis. Ce bénitier peut être rapproché d'un autre bénitier conservé dans l'église paroissiale de la commune voisine des Issards (IM09000723), également en grès et comportant le même type de tête anthropomorphe. Ce dernier bénitier porte la date de 1641. Il est très vraisemblable que le bénitier d'Arvigna date de la même période.