Dossier d’œuvre objet IM09000025 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales
peinture monumentale romane de l'abside, église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Saint-Lizier
  • Commune Montgauch
  • Lieu-dit Lacraste
  • Emplacement dans l'édifice abside : mur et voûte

Ces peintures ont été découvertes en 1957 par l'abbé Denjean sous un enduit de plâtre du 19e siècle.

Sur ce décor, on voit s'atténuer la tension qui caractérisait les peintures jusqu'alors. Elles deviennent moins décoratives et on progresse vers plus de sensibilité. Elles s'intègrent à la dizaine d'oeuvres romanes des Pyrénées françaises et sont datées de la fin du 12e siècle ou du début du 13e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle

Dans son rapport sur l'étude des peintures, J.-M. Stouffs donne les résultats de deux séries de prélèvements qui nous montrent que la palette utilisée est assez large avec un recours à des mélanges de pigments très intéressant pour obtenir la teinte désirée. Il précise que, dans l'état actuel des investigations, il est difficile de dire si nous sommes en présence d'une peinture réalisée à fresque ou à la détrempe.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • enduit, peinture à la chaux, polychrome
  • Précision dimensions

    Il y a environ 100 m2 de surface peinte.

  • Iconographies
    • Christ, Tétramorphe
    • Annonciation, Visitation, scène, Joseph), Nativité, Adoration des Mage songe
    • entrée à Jérusalem
    • Crucifixion, flagellation, résurrection : soldat
    • Jugement dernier
  • Précision représentations

    Les peintures sont décrites en 1981 par Marcel Durliat dans le numéro 115 de la Revue des Monuments historiques.

    Dans le cul-de-four de l'abside, la Cour céleste entourant le trône de Dieu est réduite aux symboles des évangélistes, au chérubin et au séraphin.

    Au-dessous, la partie tournante de l'abside comportait trois registres superposés dont la hauteur allait en croissant de haut en bas. Très à l'étroit entre les archivoltes des fenêtres apparaît un cycle de l'Enfance du Christ, comprenant l'Annonciation, la Visitation, le Songe de Joseph, la Nativité et l'Adoration des mages.

    Du registre intermédiaire développé entre les fenêtres il ne subsiste qu'une faible partie de l'Entrée du Christ à Jérusalem. Le registre inférieur est le mieux conservé. Il correspond à un cycle de la Passion et de la Résurrection.

    Sous la fenêtre centrale, le Christ est figuré sur la croix entre le porte-lance et le porte-éponge, Marie et saint Jean. Les anges présentant le Soleil et la Lune donnent à la scène sa dimension cosmique. A gauche de la Vierge subsistent les restes d'une Flagellation et à droite de saint Jean les soldats de la Résurrection.

    Sur la voûte en berceau du choeur, le Jugement dernier était présidé par un grand Christ, dont on n'aperçoit plus que les pieds. Au sud, les scènes distribuées sur deux rangs montrent successivement : les trois patriarches Abraham, Isaac et Jacob tenant les âmes des Justes dans leur sein, puis une résurrection des morts et un ange accueillant un élu dans le Paradis ; pour finir, un groupe d'élus assis sur des trônes et coiffés d'une couronne. Au nord, on ne distingue plus que les restes infimes de deux compositions : l'une représentant peut-être un des anges du Jugement dernier s'adressant à des vivants, l'autre correspondant à la représentation de l'Enfer.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
    • manque
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    La restauration a été réalisée par Pierre Bellin en 1971 et Ernest Eczet en 1979. A la fin de l'année 2000, une étude est faite par J.-M. Stouffs suivie d'une intervention de consolidation d'urgence. En 2022 il reste à compléter la consolidation des enduits, à rétablir la cohésion du mortier, surtout pour le haut de la voûte de la travée du choeur, à traiter les sulfates dans les enduits, à nettoyer la couche picturale et enfin à la restaurer. La voûte continuant à se dégrader et par la même entrainant la dégradation des peintures il est indispensable d'intervenir afin de conserver ce décor unique.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Précisions sur la protection

    Eglise classée MH le 23/07/1962.

Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice
église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul

église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul

Commune : Montgauch
Lieu-dit : Lacraste