Dossier d’œuvre architecture IA82119759 | Réalisé par
  • inventaire topographique
château de Saint-Marcel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Réalville
  • Lieu-dit Saint Marcel
  • Cadastre 1830 H 504  ; 2007 ZC 101
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    de Saint-Marcel
  • Parties constituantes non étudiées
    portail, écurie, pigeonnier, parc

D'après les matrices du cadastre de 1830, l'ancienne abbaye cistercienne de Saint-Marcel est démolie en 1852 par Calixte de Valada, alors nouveau propriétaire des lieux (cf. notice d'inventaire n° IA82119760). Antoine Calixte de Valada est issu d'une importante famille de militaires protestants. Il est maire de Réalville de 1874 à 1879 puis jusqu'en 1909, tout comme son père, Hippolyte Désiré (en 1848-1870 et 1871-1874) et son grand-père, Antoine François (en 1804-1812). D'après les matrices de 1882, les ruines de l'ancienne abbaye comptent encore 25 ouvertures imposables, cette année là.

En 1897, la fille unique d'Antoine Calixte de Valada, Eugénie Suzanne de Valada (1852-1946), acquiert la demeure familiale. Elle épouse Guillaume Marie d'Aram en 1898 (1844-1921). En 1909, ils font appel à l'architecte Germain Olivier pour transformer la maison en un véritable château (celui que nous connaissons aujourd'hui). Les travaux d'agrandissement sont déclarés au cadastre en 1909 mais le règlement des différentes entreprises y ayant travaillé (maçonnerie, menuiserie, plâtrerie, charpente, etc.) date de 1919 (cahier de compte de Germain Olivier 11 J 499, 500). La demeure passe de 25 à 66 ouvertures imposables. Il est probable que certains murs de l'ancienne abbaye aient été englobé mais cela n'a pu être vérifié. En revanche, des briques médiévales semblent utilisées en remploi dans la cave et dans les combles.

Sur l'imposte de la porte principale de l'élévation ouest, se trouve le monogramme A.V., qui peut rendre hommage à l'union des familles d'Aram et de Valada. Une iconographie militaire revoyant à la famille de Valada et/ou à la famille d'Aram est perceptible dans la cage de l'escalier d'honneur (décor stuqué).

Les écuries du château ont également été construites en 1910 (matrices de 1882). Un soin particulier a été accordé à leur aménagement et au mobilier (établissements parisiens Rabourdin, Oranger). Les écuries ont été remaniées, les stalles en acajou ont disparues. Un bénitier en marbre à décor de godrons a été rapporté à l'entrée des écuries. Il peut dater du 18e siècle. Le bâtiment abrite aujourd'hui un restaurant.

Le pigeonnier, remanié dans un style néo-régionaliste normand, présente une voûte d'arêtes en partie basse qui semble antérieure au début du 20e siècle.

Le château connaît différents propriétaires au 20e siècle dont Hippolyte Jampierre (Général de Division à Bayonne) à partir de 1926. Les transformations intérieures les plus importantes sont opérées lorsque que le centre familial de vacances du Touring Club de France en est le propriétaire.

Aujourd'hui, le château accueille plusieurs logements et un seul appartement en rez-de-chaussée a conservé les boiseries et la cheminée d'origine.

Les écuries sont devenues un lieu pour les réceptions.

Le château est implanté dans la vallée de la Lère, à 1 km au nord-est du bourg. Il comprend un logis, des écuries et un pigeonnier, au sud-est. Le logis, orienté au sud, adopte un plan rectangulaire et s'élève sur quatre niveaux construits en brique. Le corps central est encadré par deux tours dont celle située à l'ouest, présente un ressaut moins important que celle construite à l'est. La composition symétrique des élévations est de style néoclassique. L'élévation sud, vers la Lère, reçoit un traitement plus soigné. La travée centrale est la seule à recevoir un traitement en pilastre encadrant une ouverture à arc en plein-cintre surmontée d'un large fronton triangulaire interrompu. Les fenêtres à arc segmentaire ont des encadrements en brique et des appuis en calcaire. Les rares éléments en calcaire des élévations se trouvent aussi dans les angles des arcs segmentaires, sur les agrafes ou sur les consoles des balcons de la tour est.

Un jeu de polychromie s'opère avec de la brique rouge et de la brique blanche dite de marne sur les bandeaux et corniches, frontons curvilignes, souches de cheminées et sur certains encadrements d'ouverture de l'élévation nord. L'entrée au centre de l'élévation nord est mise en valeur par une marquise en fer forgé.

Les deux tours présentent en partie basse un bossage en brique ainsi que des chaînages également à bossage. La tour ouest abrite l'escalier d'accès aux combles ; les fenêtres percées en décrochement sur l'élévation nord, sont ornées de vitraux Art nouveau des années 1900-1910 (vitraux de Saint-Blancat, cf. cahier de comptes de Germain Olivier, 11 J 499).

L'emplacement de l'escalier d'honneur est visible sur l'élévation nord (travée non ajourée).

A l'intérieur, l'escalier tournant en bois a été conservé ainsi que le décor stuqué de la cage d'escalier recevant une iconographie militaire (feuilles de laurier, chêne...). La cave est située dans l'angle sud-est du logis. Elle est entièrement en brique. Les hauts toits en ardoise sont percés d'œil de bœuf en zinc.

Les anciennes écuries, de plan rectangulaire, sont largement ouvertes au nord-est par une grande arcade à arc en anse-de-panier au centre de laquelle se trouve une importante agrafe sculptée en pierre. Le hall d'entrée est encadré, de part et d'autre, par deux espaces en rez-de-chaussée. L'élévation nord-est reçoit un décor réalisé avec des briques en saillie imitant un bossage et des boules en céramique vernissée de couleur beige et verte.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée
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Documents d'archives

Bibliographie

Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011, 2021
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie