Le territoire de Monteils est vraisemblablement fortement anthropisé dès la protohistoire et l'Antiquité. Plusieurs prospecteurs actifs ont fouillé le sol de la commune de la fin du 19e siècle aux années 1970 (Jules Momméja, Jacques Neveu). Artiste et érudit, Jules Momméja (1854-1928) vit entre Caussade et Monteils (à Guillaynes). Il consacre sa vie aux recherches archéologiques et tient un journal dans lequel il archive de manière méthodique le patrimoine archéologique, ethnologique et folklorique de ses terres natales.
La fouille la plus significative de la commune est celle de Las Plasses (les Places) où une nécropole mérovingienne (400 m de long) a été découverte en 1893 sur l’emplacement d’une gravière ouverte cette année-là. Le mobilier funéraire comprenait notamment des paires de boucles d’oreilles et des fibules du 6e siècle (aujourd’hui conservées au musée Saint-Raymond à Toulouse).
Sur le territoire de la commune, aucune présence de hameau médiéval n’a été attestée par les sources (cf. Florent Hautefeuille, 1998) et aucun bâtiment médiéval n’a été repéré en élévation (mis à part quelques vestiges de la fin du Moyen Age au Couaillou). Au Moyen Âge, avec ses 2500 hectares, la paroisse de Monteils est l’une des plus vastes connues en Bas-Quercy. Après avoir pris sa forme définitive, la paroisse de Monteils a subi les influences de la déjà ancienne agglomération de Caussade et de la nouvelle bastide de Septfonds (vers 1270). Cette situation géographique explique vraisemblablement l'absence de regroupement de population à Monteils, en une agglomération compacte. Le ou les sites castraux (noyaux primitifs de la petite seigneurie de la famille de Monteils) sont restés isolés (mottes castrales de Guillaynes et/ou Le Cuzoul). Mais en l'absence de données archéologiques récentes, il est impossible de dater le site du Cuzoul et celui de Guillaynes et d'en établir la fonction précise. Le château actuel (en ruine) ne semble pas être le site primitif. Il en est de même pour l'église Saint-Jean Baptiste. Il est vraisemblable que l’emplacement primitif de l’église de Monteils soit au centre du cimetière de Las Plasses et non à l’emplacement de l’église actuelle (reconstruite au début du 18e siècle).
Sous l’Ancien Régime, du point de vue de l’administration civile, Monteils dépend de la communauté de Caussade. La communauté de Monteils n’est créée qu’au début du 18e siècle. Jean Pierre de Lacombe, seigneur de Monteils, écuyer à la brillante carrière militaire, obtient du roi la séparation de la paroisse de Monteils de la communauté de Caussade après plusieurs années de bataille juridique. Le 24 mai 1729, la désunion est prononcée par un arrêt du Conseil d'Etat à Compiègne. La délimitation actuelle de la commune de Monteils, forme, en effet, comme une enclave dans la commune de Caussade.
Le 18e siècle correspond à la construction d’édifices majeurs à Monteils : le château des Lacombe de Monteils et l’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste. Mais plusieurs fermes et métairies voient aussi le jour dans la campagne à cette époque. C’est aussi au milieu du 18e siècle que la voie royale Montauban-Rodez (RD 926) traverse la commune de Monteils d’ouest et est.
On constate, à Monteils, une permanence de l’habitat rural sur les mêmes lieux-dits, qu’il s’agisse de hameaux ou de fermes isolées. La carte de Cassini dressée à la fin du 18e siècle atteste en effet la présence de 26 hameaux. Sur cette carte, 4 moulins à eau sont également dessinés, celui du Pouget (sur le Candé), de Poulidot et du Cuzoul (sur la Lère) et celui de Tarayre (sur le Traversié). Seul celui sur le ruisseau des Marguerites n’est pas mentionné (il est aujourd’hui, à l’état de vestiges). Monteils se trouve dans une région à vocation agricole essentiellement réservée aux cultures céréalières et fourragères ainsi qu’à l’élevage. La vigne a pour l’essentiel disparu des paysages alors qu’elle était très présente jusqu’à la fin du 19e siècle.
La campagne de Monteils a connu d’importantes transformations au 19e siècle à l’instar de l’ensemble du Quercy. La population de la commune atteint son apogée dans les années 1830 (988 habitants en 1831) puis elle décroît jusqu’en 1946 (392 habitants). La plupart des constructions conservées en élévation, datent de la seconde moitié du 19e siècle, époque où les pratiques agricoles sont bouleversées, notamment par la mécanisation et l’amélioration des voies de communication. Gazerbes est au tournant des 18e et 19e siècles, un simple hameau qui deviendra dans les années 1840, le centre administratif de la commune dès lors que la municipalité décidera d’y implanter la mairie-école en son centre. Depuis 1986, année de la construction du groupe scolaire « Eugène Laurent », la mairie-école ne sert plus que de mairie. Toutefois, plusieurs des dispositions d'origine ont été conservées.
Au tournant des 19e et 20e siècles, les usines de chapeaux de paille se multiplient à Septfonds et Caussade. Monteils, compte un bon nombre de femmes et d’hommes qui travaillent en tant qu’ouvriers ou ouvrières en chapeaux de paille (cf. AD82, dénombrements). Lucie Cantecor (la fille de Fortuné Cantecor qui possède au début du 20e siècle et jusqu’en 1914, l’une des plus importantes chapelleries de Septfonds) et son époux Jean Lugan James, vivent entre Monteils (Lugan-bas) et Septfonds (37, rue de l’Industrie). En campagne de nombreuses fermes avec des granges-étables du 19e siècle et des pigeonniers sont conservées mais la pression démographique la seconde moitié du 20e siècle liée à la proximité de l’agglomération de Caussade a engendré plusieurs remaniements de l’habitat ancien et/ou son enveloppement dans des constructions récentes.