La propriété actuelle résulte de la réunion de plusieurs corps de bâtiments. Du côté de la rue de la Pélisserie, une maison médiévale (13e-14e siècles) présente une élévation à deux niveaux en pierre de taille, dans les deux tiers sud. Elle était ouverte par de grandes arcades et une porte piétonne en rez-de-chaussée et des fenêtres géminées à l’étage, comme en témoignent les vestiges des piédroits et de certains arcs de chaque baie. Les deux derniers niveaux ont été ajoutés dans un second temps, peut-être à la suite de l’érection du corps de bâtiment contigu au nord, dont l’arc d’une porte au rez-de-chaussée porte la mention « AN XIII » (1804-1805).
La distribution se fait dans une cour en cœur d’îlot, grâce à un grand escalier en bois qui relie les corps de bâtiment sur la rue de la Pélisserie et ceux donnant sur la ruelle des Cordeliers. Les bâtiments en fond de parcelle ont subi de nombreux remaniement. Il apparaît néanmoins qu’un premier édifice d’une moindre largeur devait s’y développer, dont le dernier niveau en pan de bois est conservé (fin du Moyen Âge, début de l’époque moderne ?). Au rez-de-chaussée de celui-ci, des poutres de très forte section ont été disposées pour soutenir un plancher dans un second temps, probablement au 19e siècle. Une extension en brique et moellon lui a été accolée au sud. Un dernier bâtiment complétait l’ensemble au sud, mais il est aujourd’hui partiellement ruiné et transformé en espace extérieur (terrasse).