ferme se situe au lieu-dit « Latreille » ou « La treilhe », au sud-est de la commune de Monteils.
Sur les plans par masse de cultures de 1807 (AD 82, 3P2121) et sur le plan de 1829, il formait un véritable hameau (1829 C 912 et 914) dont il ne subsiste aujourd’hui plus qu’une ferme. Le hameau de la « Treille » est déjà représenté sur la carte de Cassini, à la fin du 18e siècle. En 1766 (AD82 3E653, cadastre, fol. 566), Jean Delpech possède « une maison, grange, patus et fumière, sol et jardin au mazage de Latreilhe, estable, four, establou dessus gelinière ». La famille Delpech restera propriétaire de la ferme tout au long du 19e siècle et au début du 20e siècle.
La parcelle bâtie la plus à l’est (C 914), représentée sur le plan cadastral de 1829 comprenait une « maison, bâtiment et cours », est déclarée comme détruite en 1859. Le bâtiment appartenait alors à Jacques Delpech.
Une autre propriété parcelle C 912 du plan cadastral de 1829 est composée de deux bâtiments distincts « maison, bâtiment et cour ». Le bâtiment le plus au nord, l’actuelle grange-étable (C 912), conserve des aménagements domestiques, une cheminée (2ème moitié du 17e s ou du début du 18e siècle ?) en brique qui témoignent de la fonction initiale de ce bâtiment. La clef du linteau de la cheminée est gravée de rosaces. Motif fréquent que l’on retrouve sur d’autres cheminées de l’époque moderne du territoire d’étude (Cazals, Caussade, Cayriech, etc…) mais aussi sur des meubles. C’est un élément ornemental, facile à dessiner, car, grâce à sa géométrie, il pouvait être réalisé avec un simple compas. Le motif central, le plus grand, est un motif de roue ovale cernée de perles. Ce symbole apotropaïque avait vraisemblablement pour fonction d’éloigner le mal.
Bien que ce bâtiment conserve le même plan au sol, il a été en grande partie modifié au cours du 19e siècle. Il n’est toutefois pas exclu que certaines cloisons en pan de bois datent également de l’époque moderne.
Le bâtiment agricole plus au sud, bien qu’il soit en partie représenté sur le plan cadastral de 1829, adopte les caractéristiques architecturales de la première moitié du 20e siècle. Il a été reconstruit à l’emplacement d’un bâtiment existant.