Sur le plan par masse de cultures de 1807 et le plan cadastral de 1829 sont représentés quatre bâtiments formant une cour. Le chemin d'accès à la propriété débouchait dans cette cour, devant le logis (actuel). Aujourd'hui trois de ces bâtiments nous sont en partie parvenus. Le logis conserve trois élévations (façade et élévations latérales) pouvant dater d'une campagne de travaux du 18e siècle. En 1990, d'après la tradition orale, le logis est entièrement en ruines et ne conserve plus d'aménagements intérieurs. Les deux pigeonniers aujourd'hui isolés sont les vestiges de deux "bâtiments" représentés sur le plan de 1829, beaucoup plus vastes, qui se développaient vers le nord-est. Les escaliers du pigeonnier (le plus à l'est) sont représentés au même emplacement. Le bâtiment le plus grand a entièrement disparu, il se trouvait au nord de la propriété, au débouché du chemin d'accès.

Au19e siècle, la ferme appartient à Jean Lugan Jamé, maire de la commune de 1792 à1796. En 1835 (AD. 82, 3P1408, état des sections) , il possède "maison, bâtiment et patus" (B 542) déclarés comme ayant 6 ouvertures. Le moulin de Lugan-Bas visible sur le plan de 1829, situé plus au nord de la ferme, appartient aussi à Jean Lugan Jamé. Ce dernier bâtiment est rapidement déclaré dans les matrices du cadastre comme "grange". En 1872, les héritiers de Jean Lugan Jamé hérite de la ferme qui, en 1882 est déclarée avec 13 ouvertures. Dans le dénombrement de 1891 (AD 82, 6M139) Jean Lugan James (64 ans) vit avec son épouse Françoise Moulet (66 ans). Leur fils Jean habite également la propriété avec Lucie Cantecor son épouse (36 ans) et leur fille Marguerite Lugan James (2 ans). Deux domestiques Nancie Bach (19 ans) et Anastasie Déjean (15 ans) résident aussi à Lugan-Bas.

Au début du 20e siècle (1901), la famille Lugan James Jean (fils), sa mère (veuve) et Lucie Cantecor son épouse vivent toujours à Lugan-Bas. C'est la veuve Lugan James née Moulet qui devient propriétaire en 1904.