• inventaire topographique
ancien presbytère
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Monteils
  • Lieu-dit Gazerbes
  • Cadastre 1835 B 999  ; 2015 AE 31

Le cadastre de 1766 conservé aux Archives départementales (3 E 653, tome 1) mentionne déjà à cette date, une ""maison presbitralle"" (maison avec pigeonnier, jardin, prés et terre) appartenant au curé de Monteils : Guillaume Martin. L'emplacement semble correspond à la même parcelle qu'aujourd'hui (mêmes confronts) mais la date gravée sur le bâtiment est un peu plus tardive (1771).

Cette date, 1771 accompagnée d'une croix, est gravée sur le linteau de la porte d'entrée. On retrouve cette même date sur le cadran solaire peint sur l'enduit à l'étage, entre deux fenêtres. La date peut renvoyer à un agrandissement ou embellissement du précédent presbytère ou à une nouvelle construction. Quoi qu'il en soit, stylistiquement, cet édifice, la forme de ses ouvertures, les dispositions intérieurs et certaines menuiseries peuvent effectivement dater de la seconde moitié du 18e siècle.

Après la Révolution, le presbytère est devenu la propriété de la commune. En 1835, le cadastre mentionne une maison, une terrasse, un four et une dépendance (A 999), un jardin (A 998) et un pré (A 997). La maison compte à cette époque 9 ouvertures imposables (10 en 1882).

Un extrait des délibérations du Conseil municipal en date du 5 avril 1880 demande que« d'urgentes et grandes réparations » soient faîtes au presbytère. Les plans et devis pour les travaux seront approuvés par le Conseil municipal en 1883 pour la somme de 400 frs (cf. plan de 1883 conservé, ADTG O 505). Ce plan indique des proportions au sol similaires à celles d'aujourd'hui. Mais la « claire-voie » mentionnée sur l'élévation orientale a disparue. Cette « claire-voie », mentionnée aussi « terrasse » pouvait correspondre à un niveau supplémentaire ajouré, un «soleilhou » ?

Le dernier curé de Monteils, l'abbé Labelle, est transféré à Puylagarde en 1946. Les archives départementales conservent un bail de location entre Henri de Courrèges (mairie) et Joseph Labelle (curé) daté de 1937 (ADTG, 2 O 1673).

Dans les années 1980, les nouveaux propriétaires engagent d'importants travaux qui ont conservé l'authenticité du lieu. Revendu en 1999, l'ancien presbytère abrite depuis un restaurant.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1771, porte la date

Le presbytère est un haut bâtiment de plan rectangulaire étiré en longueur. Il compte 3 niveaux construits en moellons de calcaire. Les fenêtres sont rectangulaires avec des encadrements en pierre de taille calcaire.

L'intérieur conserve quelques-unes de ses dispositions de la fin du 18e siècle et des restaurations de la fin du 19e siècle (sols en terre cuite ou planchers, escalier en bois, cheminée, porte d'entrée avec son système de fermeture du 18e siècle, menuiseries, etc.).

Une brique cuite du piédroit de la porte d'entrée est gravé avec les initiales "GT", qui, d'après la tradition orale renvoient à un maçon du nom de Garrigues ?

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    Le cadran solaire se trouve sur la façade sud du presbytère, à l'étage, entre deux fenêtres. De forme rectangulaire, il est peint dans l'enduit. Il porte les dates 1771-1991. Il est vraisemblable que la date 1771 renvoie à la date d'exécution d'un premier cadran solaire qui aurait été restauré en 1991. La date 1771 est la même que celle gravée sur le linteau de la porte d'entrée dans le presbytère. Bien qu'il soit assez cohérent que le curé qui sonne les cloches de l'église au 18e siècle, bénéficie d'un cadran solaire chez lui, il est aussi probable qu'il s'agisse d'une création nouvelle en 1991. La devise : « La vie est trop courte pour être petite », est en rapport avec le temps, comme la plupart des devises des cadrans solaires.

    Le cadran solaire compte deux signatures en bas à gauche et à droite : P. Carrié et J.J. Gilet, accompagné de son monogramme JJG. L'un pourrait être le commanditaire (un curé ?), l'autre le cadranier qui aurait réalisé la peinture murale ?

    Le cadran solaire est méridional (la table est orientée au sud) ce qui signifie que la ligne de midi est verticale et que les lignes horaires sont disposées symétriquement par rapport à la ligne de midi. Les chiffres romains de VI à XV (le XII étant remplacé par le M) sont placés dans le bandeau rouge qui sert de cadre. A l'intérieur, les lignes rouges et demi-lignes beiges renvoient à ces chiffres.

    Les 7 arcs diurnes, lignes de déclinaison ou arcs des signes (en gris et bleu) représentés sont des hyperboles mise à part la ligne de couleur bleue qui est celle des équinoxes et qui est toujours droite. Ces arcs renvoient aux signes du zodiaque, peints sur fond blanc : Verseau, Poissons, Bélier, Capricorne, Lion, Cancer, Gémeaux, Taureau, Scorpion, Balance, Sagittaire (lecture de gauche à droite). Il manque le signe de la Vierge.

    L'étoile à oeilleton au bout de la tige permet de lire l'heure quotidienne et le signe du zodiaque concerné en fonction des mois de l'année.

    Fragiles par nature car réalisés dans l'enduit, peu de cadrans solaires de ce type nous sont parvenus. Celui de Monteils de 1771 en est un rare exemple conservé et restauré. En Tarn-et-Garonne, un autre bel exemple est observable à Montauban, place nationale (daté de 1808), un à Moissac (1804) à Verdun-sur-Garonne et à Caylus (vestiges). Michel Lalos répertorie une trentaine de cadrans solaires en Tarn-et Garonne dont la majorité est gravée dans la pierre ou la brique (cf. michel.lalos.free.fr).

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
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  • FEN
  • FEN2
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  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230503_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

Documents multimédia

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie