Le cadastre de 1766 conservé aux Archives départementales (3 E 653, tome 1) mentionne déjà à cette date, une ""maison presbitralle"" (maison avec pigeonnier, jardin, prés et terre) appartenant au curé de Monteils : Guillaume Martin. L'emplacement semble correspond à la même parcelle qu'aujourd'hui (mêmes confronts) mais la date gravée sur le bâtiment est un peu plus tardive (1771).
Cette date, 1771 accompagnée d'une croix, est gravée sur le linteau de la porte d'entrée. On retrouve cette même date sur le cadran solaire peint sur l'enduit à l'étage, entre deux fenêtres. La date peut renvoyer à un agrandissement ou embellissement du précédent presbytère ou à une nouvelle construction. Quoi qu'il en soit, stylistiquement, cet édifice, la forme de ses ouvertures, les dispositions intérieurs et certaines menuiseries peuvent effectivement dater de la seconde moitié du 18e siècle.
Après la Révolution, le presbytère est devenu la propriété de la commune. En 1835, le cadastre mentionne une maison, une terrasse, un four et une dépendance (A 999), un jardin (A 998) et un pré (A 997). La maison compte à cette époque 9 ouvertures imposables (10 en 1882).
Un extrait des délibérations du Conseil municipal en date du 5 avril 1880 demande que« d'urgentes et grandes réparations » soient faîtes au presbytère. Les plans et devis pour les travaux seront approuvés par le Conseil municipal en 1883 pour la somme de 400 frs (cf. plan de 1883 conservé, ADTG O 505). Ce plan indique des proportions au sol similaires à celles d'aujourd'hui. Mais la « claire-voie » mentionnée sur l'élévation orientale a disparue. Cette « claire-voie », mentionnée aussi « terrasse » pouvait correspondre à un niveau supplémentaire ajouré, un «soleilhou » ?
Le dernier curé de Monteils, l'abbé Labelle, est transféré à Puylagarde en 1946. Les archives départementales conservent un bail de location entre Henri de Courrèges (mairie) et Joseph Labelle (curé) daté de 1937 (ADTG, 2 O 1673).
Dans les années 1980, les nouveaux propriétaires engagent d'importants travaux qui ont conservé l'authenticité du lieu. Revendu en 1999, l'ancien presbytère abrite depuis un restaurant.