Le hameau est représenté sur le plan par masse de cultures en 1807 et mentionné dans le cadastre de 1766. Sur le plan cadastral de 1830, « Aujé » est un véritable hameau dont il ne subsiste plus aujourd'hui que deux anciennes fermes de part et d'autre du chemin. A l'ouest (gauche du chemin), sont représentées sur le plan de 1830 quatre parcelles contiguës 956, 957, 958, 959. En 1835, elles appartiennent alors à Bernard Roumiguié (B 959), Jean Clamens, cultivateur (B 958), Pierre Nouillac, cultivateur (B 957) et Louis Moulet, propriétaire (B 956). De ces 4 maisons regroupées, une seule nous est parvenue, la plus vaste : la parcelle B 956 qui abritait alors « une maison et étable » (matrice du cadastre 1835). Elle adopte aujourd'hui encore le même plan au sol que la parcelle du plan de 1830. L'élévation nord de cette maison conserve des éléments architecturaux (série d'arcs en rez-de-chaussée et fenêtres à pierres gafonnières à l'étage) qui correspondent vraisemblablement à une campagne de construction du 18e s ou antérieure (?).
Le pigeonnier (à l'est) semble également dater du 18e siècle. Il figure sur les plans de 1807 (plan de masse des cultures) et de 1830 (parcelle 938). Il était alors associé à une ferme plus au sud, aujourd'hui disparue. Cette dernière, outre le pigeonnier, était composée d'une « grange, hangar et patus » (3 P1410, matrice 1835, fol. 485). Elle était propriété de Jean Clamens comme la maison (B 958) située au nord.
La ferme (maison B 956) au début du 20e siècle (3 P1413, matrice 1911, case 139) appartient encore à la famille Moulet : Mme Moulet, veuve de Barthélémy Soulié. (Elle possède aussi la maison B 961). Marie Anne Moulet vit alors avec une domestique Jeanne Courtes (dénombrement 1911, 6M 225). La maison est alors déclarée dans le cadastre comme ayant 8 ouvertures (3P1413, matrice 1911).
Vers 1920, c'est Léonce Galabert, gendre Delmas de Caussade qui devient propriétaire. Il est probable que ce soit lui qui soit à l'origine de la construction du vaste bâtiment agricole au nord de la propriété, bâtiment, qui adopte les caractéristiques architecturales des années 1930/40. D'importants changements pour cet ensemble bâtis sont opérés à la fin du 19e siècle. La maison mitoyenne (parcelle B 957), qui se dressait à l'ouest de celle qui subsiste aujourd'hui, (déclarée avec 3 ouvertures) est mentionnée comme démolie durant les années 1880 (3P1412, matrice 1882, f.139). C'est également à cette période qu'est détruite la maison (B 958) propriété des Lugan, gendre Clamens (3P 1409, mat 1835, fol.92).
La maison en B 957 appartenait tout comme la maison en B 956 à Jacques Moulet. Ce propriétaire, au milieu du 19e siècle fait construire une maison (3 ouvertures) de l'autre côté du chemin (B 961) qui est déclarée comme achevée de construire en 1857.