La maison se trouve dans le cœur historique de la bastide de Septfonds et occupe un emplacement stratégique. Elle borde la limite nord des fortifications et des fossés de la ville. Elle se situe à l’angle de la rue de la République, axe commerçant et structurant est/ouest (Caussade/Caylus) et la rue du vieux pont, une route qui au nord descend jusqu’au « Vieux pont ». La maison est située près de l’unique entrée nord dans la bastide originelle. La rue du vieux pont prolonge la route venant de Cayriech et Saint-Georges et Saint-Martin.£La façade sud, orientée vers le cœur commercial de la ville, présente en rez-de-chaussée des départs d’arcs qui laissent penser que des couverts voûtés étaient présents en avant de cette élévation. Au vu des cinq arcades brisées traversantes conservées sur les élévations sud et est, le rez-de-chaussée de cette maison avait au Moyen Âge des fonctions commerciales ou artisanales. Les arcades peuvent dater du XIVe siècle (voir du XVe siècle). Le dernier niveau en pan de bois peut également dater de la même époque. A l’origine, c’était une galerie ouverte, un « soleillou ».£Au cours de la seconde moitié XVIIe siècle, la maison médiévale est transformée en un hôtel particulier (implanté entre cour et jardin) dont il ne reste en élévation aujourd’hui que la cage d’escalier et des percements (baies jumelles à meneau) sur les élévations est, nord et sud (baie obturée dans les combles). Cette vaste demeure englobait les parcelles voisines 209 et 206 sur le plan de 1832. Sur ce même plan, l’emprise de la cage d’escalier (en parcelle 207) se prolonge à l’ouest en un espace de circulation qui pourrait être un porche surmonté d’une galerie ouverte sur une cour (mais dont les traces n’ont pas été repérées en élévation).£La qualité d'exécution assez exceptionnelle de la cage d’escalier dénote un savoir-faire et de moyens considérables. Elle est proche des modèles connus dans le centre de Montauban vers 1660-1670 (Musée Ingres Bourdelle, hôtel de Blazy, etc.). On ne connaît pas le propriétaire du XVIIe siècle mais des recherches seraient à envisager. En 1832, les matrices du plan cadastral indiquent que la cour et l’escalier appartiennent pour un tiers aux héritiers de François Joucla Lamothe, pour le second tiers à Jean-Pierre Delpech, (cultivateur à Septfonds) et pour le dernier tiers à Louis Vaïsse (arpenteur à Septfonds). La partie de maison côté sud appartient à Louis Vaïsse (parcelle 208) et la partie nord (parcelles 204 et 205, le jardin) aux héritiers de François Joucla Lamothe. La maison a été largement remaniée aux 19e et 20e siècles.