Cette auberge a été reconstruite en 1867-1868 à l'emplacement d'une maison fraichement démolie par son nouvel acquéreur, Auguste Doat, cafetier (AD82, 3 P 1958). Son propriétaire est aussi déclaré en fonction des années dans les matrices du cadastre comme "cultivateur" ou "boucher", la polyactivité étant très courante à cette époque.
Lors de l'établissement de la matrice cadastrale en 1882, la maison compte 14 ouvertures imposables. Auguste Doat et son épouse Angélique Céré ont 57 et 51 ans cette année-là. Ils travaillent et vivent dans l'auberge avec leur fille Emilie qui est l'épouse de Francois Arcens, l'instituteur de Varen. Ces derniers vivent aussi sous le même toit avec leur fille Valentine qui nait en 1879 puis Léo en 1886.
En 1895, la maison devient la propriété de François Arcens, beau-fils d'Auguste Doat, (3 P 1961) mais à cette époque, les époux Doat sont encore maîtres d'hôtel. Francois Arcens et son épouse deviennent à leur tour maître et maîtresse d'hôtel au début des années 1920.
Le fonds des photographes caylusiens Déjean-Vaissié (AD82 25 fi no coté) contient une photographie de cet établissement, prise au début du XXe siècle et sur laquelle on peut voir l'enseigne " Hôtel café A. Doat". Un groupe de femmes et d'enfants pose devant la façade. A l'époque de la prise de vue, il semblerait que les fonctions de café et d'hôtel soient encore effectives. A gauche de l'auberge, un autre café-hôtel est contigu, celui de la famille Céré. Sur la façade de l’auberge Doat, la devanture de café (en bois) visible à droite sur l'image, a aujourd'hui disparu mais le balcon et son garde-corps sont encore en place. Plus globalement, le rythme des ouvertures a été conservé mais pas les menuiseries, ni les encadrements (en bois ou en alternance de brique et pierre peinte à l'origine).
La menuiserie de la porte d'entrée, son encadrement et les impostes en bois des fenêtres de l'étage peuvent dater des années 1920-1930, comme l'inscription "auberge" lisible aujourd'hui.