• inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quercy Caussadais ouest
  • Commune Caussade
  • Lieu-dit le Soulié
  • Cadastre 1830 D 303 à 305, 309 ; 2012 D 493, 494

La ferme du Soulié est aujourd’hui dépourvue de ses dépendances agricoles. Seule la maison d’habitation a subsisté. Le plan de 1770 (2e section, plan n° 17, archives municipales de Caussade) indique une double propriété à la « meterie del Soulié ». Les « maisons granges sols jardins terres et prés » appartiennent à monsieur Maleville de Caussade (orthographié Maraville sur les plans de 1770) et les « maison grange sol jardin terre pres » sont à monsieur Bouyé del Soulié. Monsieur Bouyé est propriétaire de la maison en pan-de-bois et monsieur Maleville de celle en brique, mitoyenne à l’est. D’après le cadastre de 1830, le logis en brique appartient à Alexis Bergis, propriétaire à Montauban (parcelle 304) tandis que le logis en pan-de-bois est la propriété de Pierre Paul Boyé, propriétaire au Souillé (parcelle 309). Une pierre tombale portant le nom de Pierre Justin Boyé a été retrouvée à proximité de la propriété. Elle provient d’un cimetière protestant détruit qui se trouvait isolé dans le champ à l’ouest des constructions. Plusieurs dépendances agricoles (granges-étables, remise) connues grâce aux plans de 1770 et 1830 et aux photographies prises en 1979 et 1981, se situaient de part et d'autre des logis. Elles ont disparu durant les années 1980.£La maison du Soulié conserve l'unique exemple de logement en pan-de-bois de la fin du 15e siècle connu à ce jour dans la campagne caussadaise. Les chanfreins et congés en cuillère sur les poteaux placés à l'angle sud-ouest et sud-est en rez-de-chaussée, le profil des abouts de solives, la forte section des bois du rez-de-chaussée, le contreventement assuré par de grandes croix de Saint-André et les petites ouvertures chanfreinées décorées d'un linteau en accolade sont les témoins les plus anciens qui militent en faveur d'une campagne de construction à la fin du 15e siècle. L'analyse dendrochronologique réalisée en 2021 par le laboratoire Dendrotech et financée par la région Occitanie a permis de déterminer une seule et même phase d'abattage des bois ayant servi à la construction, qu'il est possible de situer entre 1463 et 1483. La maison en pan-de-bois compte vraisemblablement à l’origine deux logements mitoyens. Chacun d’eux ne compte a priori qu’une pièce unique par niveau. Aucun aménagement domestique n’est conservé hormis la pierre du foyer d’une des cheminées de l’étage prise dans la cloison mitoyenne en pan-de-bois.£La maison en brique, à l'est du premier noyau en pan-de-bois, était à l’origine également en pan-de-bois. Les abouts de solives sciées observables en façade et les cloisons intérieures en témoignent. Le remaniement de ce logis initial date vraisemblablement du 17e siècle comme le laissent penser la forme des larges fenêtres, le chanfrein sur la porte d'entrée en calcaire, la faible épaisseur des briques cuites ainsi que la modénature des deux cheminées.£A une période indéterminée (17e, 18e siècles ? 19e siècle ?), la maison est augmentée d’environ 3,30 m en profondeur vers le nord. Elle a également été agrandie vers l’ouest et vers le sud comme le montrent les photographies de 1979 et 1981. En effet, une adjonction en « L » était adossée à la façade (sud) en pan-de-bois et formait un retour sur l’élévation ouest en pan-de-bois : le rez-de-chaussée maçonné était surmonté d’un pigeonnier en pan-de-bois et d’une galerie. Ces précieux clichés sont les seuls témoins de l’existence de cet agrandissement détruit durant les années 1980. Les photographies avant destruction permettent également d’identifier le remplissage du pan-de-bois disparu : un torchis sur éclisses.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1463, datation par dendrochronologie
    • 1483

Le bâtiment, implanté en sommet de coteau au lieu-dit Soulié comprend deux logis mitoyens couverts d’un toit à longs pans et à croupes. A l’ouest, le logis est composé de deux niveaux en pan-de-bois : un rez-de-chaussée et un étage en encorbellement peu prononcé. La façade (sud) se développe sur 12,50 m de longueur. La structure du rez-de-chaussée est composée de poteaux contreventés par des écharpes. Les pièces de bois de fortes sections oscillent entre 24 et 29 cm de largeur ; quelques-unes plus minces sont vraisemblablement des éléments rapportés lors de remaniements ultérieurs. La sablière basse, composée de deux pièces de bois assemblées à trait de jupiter, est isolée des remontées capillaires par des dais en calcaire tandis que la sablière de plancher, pièce unique, s’étend sur toute la longueur de la façade. L’assemblage de la structure est à tenons et mortaises. Aux extrémités de la façade (angles sud-ouest et sud-est), les chanfreins et congés en cuillère sur les poteaux et la sablière permettent de restituer deux larges ouvertures. L’enduit à la terre qui couvre les murs intérieurs (les bois et le remplissage) du rez-de-chaussée laisse apparaître par endroits le hourdis en torchis sur éclisses. La structure du premier étage est quant à elle contreventée par deux grandes croix de Saint-André. Des jours chanfreinés, décorés d’un linteau à accolade, sont ménagés entre les poteaux de l’étage ; certains conservent leur appui chevillé. A gauche, le rythme des bois est modifié (porte segmentaire ajoutée) ; il en est de même sur l’élévation ouest. Le hourdis en brique crue de l’étage, uniquement visible depuis l’intérieur n’est pas le remplissage d’origine.£Le logis en brique, à l’est, compte un étage. La façade (sud) comprend une porte en pierre de taille calcaire décorée d’un mince chanfrein qui ouvre sur un escalier en équerre également en pierre. Sous la première volée d’escalier se trouve un évier en pierre ; la pierre d’écoulement est visible sur l’élévation est. Au premier étage, une large fenêtre centrale couverte d’une plate-bande et pourvue d’un appui débordant en calcaire ouvre la façade sud. A l’intérieur, deux cheminées monumentales en brique, de qualité, sont conservées au rez-de-chaussée et à l’étage. Celle de l’étage est particulièrement ostentatoire et compte un potager dans chaque angle. Elle présente un décor soigné avec entre autre des pilastres, une tablette et une hotte moulurée. Outre la cheminée, cette pièce est agrémentée d’un plafond à la française. Des rainures d’ais d’entrevous sont observables dans les solives. La pièce possédait également un évier (en face de la cheminée) dont il ne reste que la pierre d’écoulement sur l’élévation est. A l’extérieur, un enduit très lacunaire est encore observable sur les élévations est et nord. Il représente un faux-appareil en pierre de taille et au sommet, sous la corniche, se trouve une frise avec un décor d’étoiles ou de rosaces.

  • Murs
    • brique
    • bois
    • torchis
    • brique crue
    • pan de bois
  • Toits
    tuile creuse mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Représentations
    • corde
    • rosace
    • cercle
  • Précision représentations

    L'arc de la cheminée en rez-de-chaussée est décoré d'une clef gravée d'un cadran solaire. Les pilastres qui ornent les piédroits sont pourvus d'une frise formée d'une série de croix gravées. Un soin particulier est apporté à la cheminée de l'étage. La clef de l'arc moulurée est également gravée d'un cadran solaire autour duquel se développent des branches de feuilles de laurier et deux petites rosaces. Les piédroits moulurés, traités en pilastre sont décorés d'une frise au motif de corde. Au centre de la hotte, une frise formée de cinq carreaux de terre cuite est gravée de doubles cercles qui se chevauchent. De part et d'autre, cette frise est complétée de branches de laurier stylisées.

Présentation succincte

  • NOTSUC Unique maison d’habitation en pan-de-bois de la seconde moitié du 15e siècle conservée dans la campagne du bas-Quercy. Elle conserve une structure en pan-de-bois sur deux niveaux en partie hourdée de torchis.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S A.D. de Tarn-et-Garonne, 3 P 2339_11£: Plan cadastral 1830, section D, 2ème feuille ; 3 P 495 : Etat des sections, 1833.£A.M. de Caussade, Plan de 1770, non coté.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie