En 1822 (3P1664, matrice cadastrale, fol 1660, 1661), Jean Viguié, docteur à Saint-Antonin est propritaire de la parcelle B 2931 sur laquelle se trouve une maison. Sa fille Marguerite, Lucile Viguié épouse Alfred Garipuy, médecin à Toulouse et originaire de Mauvezin (Gers) le 8 octobre 1874 (AD 82, 6 E155 53, acte de mariage, Saint-Antonin-Noble-Val).
Le couple Garipuy qui réside à Toulouse, fait construire une résidence de villégiature, la « villa Marguerite » au début des années 1890. La nouvelle construction (parcelle B 3162) est déclarée dans les matrices cadastrales en 1895 avec 50 ouvertures, au « Pouget ». Des plans non signés sont datés « Toulouse, le 15 novembre 1890 » (Archives familiales Seibel). D’après la tradition orale, c’est l’architecte Germain Olivier (1869-1942) (ou son père Théodore) qui a dessiné cette villa.
Les conceptions hygiénistes de l'époque sont mises en application dans les aménagements intérieurs de cette maison. L'extérieur reprend la même logique néogothique et éclectique que le domaine d'Abbadie à Hendaye (Pays-Basque), dont la construction, entre 1862 et 1870, a été confiée à Viollet-le-Duc. L'inspiration est puisée dans les modèles médiévaux, tours crénelées, volumétrie compliquée des toitures, gargouilles, etc.
La tour crénelée de la villa Marguerite, construite sur l'élévation nord, était autrefois couverte d'un toit conique. Les photographies de la fin du 19e siècle, d'Amélie Galup, Théodore Déjean (AD 82, fonds Déjean-Vaissié, 2Fi) et de Georges Ancely (1847-1919) témoignent de l'aspect originel de la villa. Une autre photographie, prise dans les années 1930, montre deux ouvriers qui démontent la structure du toit. Excepté cet élément, aucune modification n'a été apportée au bâtiment tant en plan, qu'en élévation. Le crépi extérieur est également d'origine.
Après Lucile Viguié et Alfred Garipuy, c’est leur fils Léopold, Louis, Robert Garipuy, professeur à la faculté de médecine de Toulouse qui en sera propriétaire puis sa veuve Marthe Ancely, nièce du photographe Georges Ancely. Et, au milieu du 20e siècle, Marguerite Garipuy et son époux André Seibel en héritent.