Dossier d’œuvre architecture IA82116581 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire
château de Bruniquel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Midi-Pyrénées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Terrasses et Vallée de l'Aveyron est
  • Commune Bruniquel
  • Cadastre 2005 G 5, 131, 132
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    de Bruniquel
  • Parties constituantes non étudiées
    donjon, enceinte, fossé

D'après des fouilles archéologiques réalisées en 1990 sous la direction de Dominique Allios, l'actuel château de Bruniquel est construit sur des éléments de fortification qui dateraient du 10e siècle. Au milieu du Moyen Age, le château est vraisemblablement construit en promontoire, pour surveiller le passage de l'Aveyron, entre la ville de Cahors et l'Albigeois. La famille seigneuriale qui l'occupe est rattachée à la famille comtale de Toulouse puis Bruniquel devient une vicomté vers 1050. Au centre du site, une tour maîtresse a probablement été édifiée au 12e siècle. Vestige le plus ancien, elle était deux fois plus importante mais les étages ont été rasés à la fin du 18e siècle. Cette tour est surnommée "tour Brunehaut", en référence à la reine mérovingienne Brunehaut, à qui la légende attribue la fondation de Bruniquel. Au cours des 13e et 14e siècles, le "château vieux" est reconstruit et agrandi. Du corps de logis construit au sud-ouest, il reste quelques vestiges : la "salle des chevaliers" dont l'un des murs est percé de baies géminées (restaurées). Le "château vieux" est remanié à plusieurs reprises. Une campagne de travaux a vraisemblablement lieu au 16e siècle et l'aile droite du château est en partie reconstruite au 18e siècle. A la fin du 19e siècle, une ultime campagne de travaux est réalisée par le général d'Ouvrier de Bruniquel, descendant des seigneurs de Bruniquel. Il transforme la galerie de style Renaissance qui surplombe de 90 m les gorges de l'Aveyron. Dans la cour, deux hautes et étroites tourelles d'angle sont adossées au "château vieux" ainsi qu'au "château jeune".£La construction du "château jeune", implanté dans la partie orientale, est probablement amorcée dès le 13e ou le 14e siècle. Au 15e siècle, il est agrandi par le vicomte Maffre de Comminges. Le "château jeune" conserve l'essentiel de ses élévations du 15e siècle mais il a connu des remaniements à la fin du 17e siècle et au 18e siècle. La porte de l'escalier en vis, ornée de cariatides est sculptée en 1683, comme l'indique la date portée. A la fin du 17e siècle, le décor de la salle d'apparat est également modernisé et la cheminée médiévale est alors ornée de panneaux de bois sculptés. Au 18e siècle, l'étage est réaménagé. Le "château jeune" est inoccupé depuis la Révolution française alors que le "château vieux" est habité jusqu'en 1950. En 1840, les deux châteaux sont classés sur la première liste nationale des Monuments historiques.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 13e siècle
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1683, porte la date

Le château est implanté au bord d'un à pic, au sommet d'une falaise dominant le site de confluence entre l'Aveyron et la Vère. Le site est naturellement défendu au nord et à l'est, en revanche, au sud et à l'ouest, une fortification en moellon de calcaire équarris a été construite pour clore l'ensemble. Les maisons du village se sont développées en pente douce au sud de ces fortifications. Placé au point le plus haut, l'ensemble castral est composé d'une tour maîtresse, de deux châteaux, d'un système défensif avec un mur d'enceinte, des bastions et des fossés en partie aménagés en jardin. L'ensemble est construit en moellon de calcaire et ne porte pas d'enduit. Seuls les encadrements des ouvertures, les escaliers en vis, les cheminées et la galerie Renaissance sont en pierre de taille. Les toits aux formes diverses sont couverts en tuile plate.£Au centre du site, la tour maîtresse, de plan carré de près de 8 m de côté, a des murs de 2,50 m d'épaisseur. Elle n'a pas de couverture.£Un premier corps de logis médiéval est identifiable au sud-ouest du site où plusieurs baies géminées avec des colonnettes et des chapiteaux sculptés ont été conservées sur deux niveaux. Il manque la couverture de ce premier logis.£Le "château vieux" compte un important corps de logis desservi par une tour d'escalier en vis. Il comprend plusieurs pièces, dont deux cuisines, une salle à manger avec un plafond à la française peint et à l'extrême nord, une galerie de style Renaissance. La tour d'escalier en vis est percée de demi-croisées en partie obturées. Enfin, la galerie de style Renaissance est composée d'une série d'arcades en plein-cintre au bossage orné. A l'extrême ouest, une porte à arc en plein-cintre donne sur un balcon ; la clef de l'arc est sculptée des armoiries de la famille d'Ouvrier de Bruniquel. Une cour sépare le "château vieux" du "château jeune".£On accède au "château jeune" par une porte richement ornée, percée dans une tour d'escalier en vis ajourée par des croisées et demi-croisées. Au dessus de la porte, les armoiries ont été bûchées à la Révolution. Le "château jeune" comprend une cave voûtée, une chapelle transformée en cuisine, une seconde cuisine avec un four à pain, une salle d'apparat en rez-de-chaussée, une galerie pour y accéder et des chambres à l'étage.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    tuile plate
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • menuiserie
  • Représentations
    • animal
    • corbeille
    • fruit
    • fleur
    • mascaron
    • ornement végétal
    • fruit
    • acanthe
    • volute
    • cariatide
    • rinceau
    • armoiries
  • Précision représentations

    Dans le corps de logis du premier château, les chapiteaux romans des baies géminées présentent une sculpture composée d'animaux.£Le plafond peint de la salle à manger du "château vieux" est orné de corbeilles de fruits et de fleurs.£La salle d'apparat du "château jeune" comporte des lambris en partie basse, des lambris de hauteur et une cheminée avec des panneaux de bois sculptés. Ils portent un décor important constitué d'ornements végétaux, de fruits, de feuilles d'acanthe, de volutes et de mascarons.£La porte de l'escalier en vis du "château jeune" présente des piédroits ornés de cariatides et un linteau avec au centre un mascaron accompagné de rinceaux et de fleurs.£Dans la galerie Renaissance du "château vieux", des armoiries sont sculptées sur la clef d'un arc. Armoiries identifiées de la famille d' Ouvrier de Bruniquel : D' (Azur) au chevron d' (argent) chargé de sept merlettes (de sable), accompagnés de neuf épis (d'or), liés (de gueule) trois à trois et posés six en chef et trois en pointe ; couronne de vicomte et devise "rien sens peine".Armoiries non identifiées : De gueule à la croix cléchées (de sable ?).

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G HAUTEFEUILLE Florent, "Structures de l'habitat rural et territoires paroissiaux en Bas-Quercy et Haut-Toulousain du VIIe au XIVe siècle", thèse de doctorat, université de Toulouse II Le Mirail, juin 1998, p. 116-129.£ALAUZIER Louis d', "Un village fortifié : Bruniquel", bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, Tome LXXVII, 1950, p. 71-80.£MALRIEU Pierre, "Penne en Albigeois Bruniquel en Quercy, deux villes d'Occitanie à travers l'histoire", coll. Les Villes Dépossédées, éd. La Duraulié, Albi, 1986, 270 p.£MALRIEU Pierre, "Bruniquel - cité médiévale en Quercy", éd. Loubatières, Terre du Sud, Toulouse, 1992, 30 p.£REBIERE Jean-Louis, "Etude préalable, Bruniquel - le château jeune : restauration de la salle d'apparat", février 2007, 50 p.£"Excursion dans les vallées de la Vère et de l'Aveyron : Castelnau-de-Montmirail, Puycelci, Bruniquel et Saint-Antonin", Bulletin de la Société de géographie de Toulouse, t. 14, 1895, p. 270.£ESQUIEU L., "Essai d'un armorial quercynois", Marseille, 1996.£Cassan Elodie, Bruniquel, château (XIe-XIVe siècle), Monuments de Tarn-et-Garonne, dans : Congrès archéologique de France, Société Française d'Archéologie, 170e session, 2012, Paris, 2014, pp. 131-145.£Debuiche Colin, Munoz Sarah, Bruniquel, château (XVe-XIXe siècle), Monuments de Tarn-et-Garonne, dans : Congrès archéologique de France, Société Française d'Archéologie, 170e session, 2012, Paris, 2014, pp. 147-152.£Martorello F., Fromont R., Séraphin G., Schney H., Henri-Lormelle D., IDPatrimoine, CTB Ingénierie, Exametrics, Mission de diagnotic des châteaux de Bruniquel, décembre 2018.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB visible depuis le domaine public
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété du département
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    site inscrit
  • Protections
    classé MH, 1840
  • Précisions sur la protection

    classement par liste de 1840

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007, 2020
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie