Dans un rapport daté du 20 juin 1820, M. Pernolet, ex-directeur des fonderies royales du Creusot et M. Billoin, ingénieur en chef du corps royal des Ponts et Chaussées à Cahors, concluent que les premières forges de Bruniquel dites de Courbeval, mises en activité au bord de la Vère en 1807, seront abandonnées au profit d'une installation au bord de l'Aveyron, à Caussanus.
Les forges de Caussanus sont fondées en 1821 par Jean-Baptiste Garrigou qui vend rapidement son affaire à son beau-frère Augustin Lapeyrière. La construction débute en 1826 et les forges sont mises en activité en 1830.
Les pierres calcaire pour la construction ont été extraites dans une carrière située à proximité, au nord-est. Le site industriel est composé de deux hauts fourneaux, de trois feux d'affinerie, de deux laminoirs, de deux fours à réverbère, d'un bâtiment de la soufflerie, de trois halles à charbons, de divers ateliers, d'un magasin pour le fer, du logement patronal (du directeur) et du logement d'ouvriers.
Les forges ont été rattachées successivement à plusieurs sociétés dont la Compagnie de chemin de fer Paris-Orléans qui met en service la ligne Montauban-Lexos, le 30 août 1858.
L'activité des forges s'arrête en 1880. Le matériel est démantelé et proposé aux ferrailleurs.
Vers 1884, une usine de phosphates lui succède puis l'usine chimique Bozel-Malétra qui fabrique de la lessive.
Après la Seconde Guerre mondiale, le site industriel est définitivement abandonné.
L'ensemble bénéficie de mesures de protection par son inscription, en 1991, sur la liste des Monuments historiques.
Des anciennes forges de Caussanus, il subsiste aujourd'hui, l'ensemble de hauts fourneaux, le fronton de l'ancienne halle de coulée (ou de fonderie), le logement du directeur, les vestiges d'un autre logement et du magasin pour le fer, les logements d'ouvriers, le bief de dérivation, le bassin de retenue et les vestiges du bâtiment de la soufflerie, du laminoir et de l'affinerie. Les halles à charbon, la rampe d'accès aux gueulards des hauts fourneaux, les divers ateliers et les écuries ont été détruits.
Négociant tarn-et-garonnais, il obtient dès la fin du 18e siècle, une vaste concession de mines de fer située entre Puycelsi et Bruniquel. Jean Baptiste Garrigou de Lalande épouse le 11 février 1798, Antoinette Rose Lapeyrière (née à Cahors le 23 mars 1777). Il est le fondateur à Bruniquel des forges de Courbeval (1807) puis de de celles de Caussanus (1821), qu'il vend rapidement à son beau-frère Jean Joseph Pierre Augustin Lapeyrière.