Dossier d’œuvre architecture IA82116090 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
maison dite maison Payrol
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Bruniquel
  • Adresse rue de la Boyssière , place des Monges , rue Ramey
  • Cadastre 1835 G 518 à 523 ; 2005 G 262 à 264, 224

D'après l'étude archéologique réalisée en 1997 par Valérie Rousset, la maison Payrol est édifiée à l'extrême fin du 13e siècle et au cours de la première moitié du 14e siècle sur un soubassement primitif.£La maison est implantée à l'intérieur de la première enceinte de la ville. Elle occupe un îlot composé de quatre parcelles. Libérée de toute mitoyenneté, elle exprime aux 13e – 14e siècles sa polyvalence. D’une superficie équivalente à environ 240 m2, la maison domine le village médiéval. Elle prend la forme d’un bloc compact dominé par une tour. Cette dernière occupe l'angle nord-ouest de l'édifice.£L’ensemble de son décor sculpté (oculus, cheminée, portail d’entrée) confirme son édification dans une période comprise entre l’extrême fin du 13e siècle et la première moitié du 14e siècle. Les peintures murales conservées répondent à des modèles ornementaux du 14e siècle.£La maison a fait l'objet d'importants remaniements à la fin du 15e siècle. Les plafonds ont été abaissés, des murs exhaussés ou arasés (comme ceux de la tour qui perd alors un niveau d’habitation). Des croisées ont été percées. Les aménagements les plus spectaculaires sont ceux opérés dans l’aula, la grande salle de l’étage. Un plafond à la française a remplacé la charpente apparente. La structure poutres-solives est enrichie par une étonnante ornementation des consoles et des aisseliers de bois. Ce plafond a été daté par dendrochronologie des années 1449-1479 (cf. Scepertyski, 1996) mais l’analyse dendrochronologique faite à cette époque révèle de nombreuses incohérences qu’il conviendrait d’analyser. En dessous de l’aula, un large pilier de bois vient soutenir le plancher de la salle haute (dont la charge était autrefois maintenue par le mur qui séparait la cuisine de l’escalier).£La maison a abrité une famille noble, les Payrol, de la fin du 14e siècle au 18e siècle.£L’édifice est en ruine lorsqu’André Dupré en devient l’acquéreur en 1958. D’importants travaux de restauration y sont alors engagés. Fort de son intérêt historique et architectural, la maison est inscrite monument historique le 11 juillet 1986. Elle est réhabilitée pour abriter un musée privé consacré à l'histoire locale. Le musée renfermait une collection lapidaire médiévale d'une grande richesse. En 2022, la maison Payrol est une simple maison d’habitation.£La cheminée en grès de la grande salle de l’étage provient de Villefranche-de-Rouergue.

  • Remplois
    • Remploi provenant de Villefranche-de-Rouergue
  • Période(s)
    • Principale : limite 13e 14e siècle
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle

La maison occupe tout un îlot, bordé au nord, par la rue de la Boissière, à l'est par la rue Ramey et la place des Monges et à l'ouest par la rue du Trauc. La maison est composée d'une tour qui forme l'angle nord-ouest. Elle est rattachée à deux ailes, l'une se prolonge vers l'est, l'autre vers le sud. La maçonnerie est en moellon de calcaire. Les toits sont couverts en tuile creuse.£En dépit de son aspect hétéroclite, l’ensemble des pièces de la maison sont rassemblées au sein d’un même bloc compact et homogène (cf. V. Rousset, 1997). La déclivité naturelle du terrain a engagé la création d’une salle voûtée mi- enterrée (un cellier ?) sous la tour. Six arceaux aux colonnes engagées étayent les départs du voûtement. La tour compte 47 m2 de surface au sol. Les étages ont perdu leurs niveaux originels de sols et de planchers au cours de la réorganisation générale de la maison aux 15e – 16 siècles. Le dernier niveau de la tour conserve les vestiges de coussièges de deux baies géminées placées au nord et au sud.£L’entrée principale de la maison s’effectuait sur la façade orientale : les vestiges d'un portail en arc brisé (fin 13e siècle- début 14e siècle) y sont observables en rez-de-chaussée. La maison a conservé une partie de ses équipements domestiques : latrines, éviers, placards, collecteur d’eaux usés, etc. Une grande cheminée des 13e – 14e siècles à tablettes latérales se trouve sur le mur ouest de la grande pièce du rez-de-chaussée. La salle haute reproduit les proportions de la salle basse. Elle était primitivement placée directement sous la charpente et éclairée par un important oculus orné de six lobes garnis de feuillure (élévation est). Cette grande salle a été entièrement remaniée au 15e siècle. Les quatre fenêtres à meneaux moulurés de tores croisés et aux bases prismatiques, les quatre portes rectangulaires aux congés obliques et le superbe plafond à la française en chêne, ont bouleversé les aménagements initiaux. Cinq poutres soutenues par des aisseliers portés par des corbeaux de pierre maintiennent une série de 16 solives appuyées sur des consoles en bois moulurés de tores et de doucines. Sur la base des aisseliers, des fleurs de lys sont sculptées en bas-relief (unique décor conservé).

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • ornement végétal
    • fleur
    • damier
    • entrelacs
    • ruban
  • Précision représentations

    Le décor sculpté des 13e et 14e siècles se résume à l’ornementation du piédroit du portail principal et à la rose polylobée sur la façade principale, à l‘est ainsi qu’au petit oculus trilobé dans le comble sur l’élévation ouest de la tour. Le bel oculus sur l’élévation orientale est un élément de décor plus volontiers employé dans les édifices religieux que dans l’architecture civile médiévale. La rose est décentrée pour échapper à l’exiguïté de la rue Ramey.£L’ornementation la plus spectaculaire est rassemblée dans la salle du deuxième étage du corps de bâtiment ouest (une chambre ?). Bien que lacunaire, le décor peint est réparti selon 3 registres composés de motifs géométriques et végétaux, aux couleurs vives. Le registre inférieur est formé de fleurs à quatre pétales et de médaillons circulaires dont les lectures se croisent et se superposent. Le deuxième registre est composé d’un décor floral schématisé. Au-dessus se trouvent un décor de damier et des rubans aux pliures cassées. Des entrelacs de rinceaux feuillagés entrecroisés, ocres rouges, sont peints sur les parallélépipèdes.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G ROUSSET Valérie, "La maison Payrol à Bruniquel - Etude archéologique", 1997.£SCEPERTYSKI Béatrice, Datation en dendrochronologie - Maison Payrol, L.A.E., Bordeaux, 1996.£SERRES André, La maison Payrol à Bruniquel, impr. Forestié, juin 2012. (ADTG : BIB 4456)
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB visible depuis le domaine public
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    site inscrit
  • Protections
    inscrit MH, 1986/07/11
  • Précisions sur la protection

    salle ; voûte ; élévation ; toiture ; décor intérieur

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2022
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie