• inventaire topographique
demeure
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Terrasses et Vallée de l'Aveyron ouest
  • Commune Albias
  • Lieu-dit Ferrats
  • Adresse route des Rives de l'Aveyron
  • Cadastre 1809 A1 256, 258, 259 ; 2005 BB 87, 88, 89
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    allée, séchoir à maïs, puits, jardin, parc, logement

D’après le cadastre de 1810, la demeure appartient alors à la famille Granes du Moulinet de Lavaur. Elle est composée de six bâtiments représentés sur le plan cadastral de 1809 (parcelle 258) : maison, grange, écurie, fournial et pigeonnier (parcelle 256). Elle comprend également des vignes, des terres, des prés, un jardin et un étang. Sur le plan cadastral de 2013, aucun bâtiment n'occupe exactement le même plan au sol. Les bâtiments représentés sur le plan de 1810 ont tous disparu, au profit de nouvelles constructions. La maison a vraisemblablement été reconstruite pour la famille de Granès vers 1832, le cèdre qui orne la cour devant la maison a été plantée à cette période (Pierre Bergis dans le BSAHTG 1992, pp. 170-171). D'après la tradition orale, la propriété entre dans la famille Garrisson grâce à Octavie Sol épouse de Prosper Garrisson. Les matrices cadastrales (1882) signalent l’édification, pour le compte d'Henri Garrisson (propriétaire et fils de Prosper Garrisson), de deux bâtiments parcelle 258 durant la seconde moitié du 19e siècle : l’un est déclaré en 1851 (cahier des augmentations et diminutions, matrice 1882) et le second en 1890.£Selon la tradition orale, la terre qui a servi à fabriquer les briques de terre crue a été prélevée à proximité du chantier. La cavité laissée par l'extraction de la terre a été comblée par la plantation de chênes pédoncules qui se trouvent dans le parc d'ornement au nord de la propriété. Au début du 20e siècle (1911), la demeure appartient alors à Emmanuel Bergis, gendre Garrisson (époux d'Hélène Garrisson), médecin à Montauban (Villebourbon). La demeure des Ferrats constituent alors une des cinq métairies que possède la famille. Les inondations dévastatrices du 5 mars 1930 n’épargnent pas cet édifice emportant, d'après la tradition orale, le pigeonnier à lanterneau qui se dressait entre le logis et le parc. Une partie de l'élévation nord et est du logis a également été démolie et rebâtie en petits parpaings de béton. En 1931, une dépendance agricole est reconstruite comme l'indique la date portée sur le linteau de la porte. Ce bâtiment est déclaré dans les matrices du cadastre en 1934, une deuxième construction nouvelle est également déclarée cette même année sur la parcelle limitrophe (255) ; il s’agit de la maison du jardinier. Au bout de l'allée plantée, à l'entrée de la propriété, la maison du métayer date aussi de cette période. La tourelle ouest du logis s'effondre durant les années 1990. Certaines dépendances agricoles reconstruites durant les années 1930 ont disparu après 2006. L’étang situé près de l’allée plantée, représenté sur le plan de 1810, a été remblayé il y a quelques années.

La demeure, au lieu-dit "Aux Ferrats", dans la plaine de l'Aveyron comprend un logis principal, un puits, une maison de métayer, une maison de jardinier et un ensemble de bâtiments agricoles aux fonctions indéterminées. Au nord du logis, l'ensemble est complété par un puits et un vaste parc. Une allée arborée mène au logis établi sur un plan rectangulaire cantonné de deux tourelles aux angles nord-est et sud-ouest. Outre la façade en brique, l'essentiel du gros-œuvre de ce logis est en adobe (brique de terre crue) jusque dans le comble. Seules quelques parties qui correspondent aux réparations effectuées au lendemain de la crue de 1930 sont en parpaings de béton.£Le logis possède, en rez-de-chaussée, devant la façade principale (antérieure) une galerie constituée d'arcades en plein-cintre. La galerie hors-œuvre, d'inspiration italienne, est un élément essentiel de l'architecture des demeures « bourgeoises » de la plaine de l'Aveyron ; elle procure une ombre agréable et limite la hausse de température. Elle offre, de plus, un espace de vie supplémentaire, à l'abri des pluies. Cette façade en brique comprend au premier étage, des fenêtres quadrangulaires à plates-bandes dotées d'appuis saillants percées à l'aplomb de chacune des arcades de la galerie en rez-de-chaussée. L'ordonnancement de la façade, à 9 travées, est renforcé par la présence d'un escalier central, hors-œuvre en pierre de taille permettant l'accès au jardin ceint d'une grille. L'enduit qui masque la maçonnerie de brique, laisse les encadrements, le bandeau horizontal et la corniche sommitale apparents et souligne ainsi cette sobre modénature en créant un jeu de bichromie (blanc et rouge).£L'élévation postérieure (côté parc) se distingue de l'élévation principale. Elle est rythmée par 7 travées d'ouvertures quadrangulaires. La travée centrale, plus large que les autres est mise en exergue et délimitée par des pilastres à bossage, en brique. Les tourelles bornent cette façade à ses extrémités. Cette élévation est couronnée d'une corniche sommitale formée de consoles en brique cuite. Chaque niveau d'habitation est conçu selon un plan double en profondeur.£Au rez-de-chaussée, on entre directement dans le vestibule qui introduit vers deux pièces en enfilade à l'est : la cuisine et une autre pièce et à l'ouest, il dessert la cage d'escalier suivi d'un salon. Le vestibule permet d'accéder également, à l'arrière, à la deuxième rangée de pièces en enfilade, avec au centre le grand salon de réception. Cette pièce maîtresse, hexagonale (38 m²) reçoit un décor soigné (dessus de cheminée, porte à pilastres, corniche et frontons en bas-relief...), elle est ouverte grâce à l'unique porte-fenêtre de l'élévation nord (postérieure) vers l'extérieur, créant une relation intime avec le vaste parc d'ornement. De part et d'autre de ce grand salon se trouve de chaque côté une chambre (30 m²). Chacune d'elles donne accès à une tourelle. Celle au nord-est conserve quelques vestiges (traces d'enduits et moulures en plâtre) qui laissent penser qu'il s'agissait de la chambre d'un domestique. Au-dessus de la chambre, les niveaux supérieurs de la tourelle sont réservés à l'élevage des pigeons comme en témoigne encore les crochets pour suspendre les paniers où ils nichaient. L'autre tourelle remaniée durant les années 1990 n'a pas conservé ses aménagements d'origine.

  • Murs
    • brique crue
    • brique
    • béton
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • croupe

Présentation succincte

  • NOTSUC Demeure composée d'un vaste parc arboré et d'un imposant logis datant en partie du milieu du 19e siècle. Ce dernier comprend une façade ordonnancée incluant une galerie et deux tourelles de partet d'autre de la façade postérieure.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BERGIS Pierre, "Le parc centenaire des Ferrats à Albias", BSAHTG, 1992, pp.167-174.£GERBER Sarah, "Le faubourg du Moustier", BSAHTG, 2013, p.163.
  • NOTB_S AD de Tarn-et-Garonne : 3 P 2304_02, Plan cadastral de 1809.£3 P 189, Classement parcellaire et évaluation des revenus imposables, 1810.£3 P 193, Matrice des propriétés bâties de 1882.£3 P 194, Matrice des propriétés bâties de 1911.£3 P 195, Matrice des propriétés non bâties de 1913, folio 35.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU PLU Albias
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB visible depuis le domaine public
  • VOIR_AUSSI IA82100258 ; IA82119947
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2016
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie