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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Terrasses et Vallée de l'Aveyron est
  • Commune Montricoux
  • Adresse 15 Grande-Rue , rue de la place Neuve
  • Cadastre 1810 D 799  ; 2005 D 0181

La maison a été édifiée entre la fin du 15e siècle et le début du 16e siècle comme l’atteste la technique de construction (élévation en pan de bois sur cour), les modénatures de certaines portes (profils, chanfreins, congés) et la cheminée à bases prismatiques conservée à l’étage. D’après le compoix de 1478, la maison de Peyre Antinhac, forgeron (fabre) est en cours de construction (AD.82, 3E132 CC1, fol.159-160) .£Une carte postale datant du premier quart du 20e siècle représente la maison depuis la Grande-Rue. Cette précieuse iconographie nous renseigne sur la façade avant son remaniement au cours du 20e siècle. La longue façade comprend alors deux niveaux en pan de bois portés par un corbeau à triple ressaut en quart de rond formant encorbellement. Au premier étage, le réseau des bois est composé de petites croix de Saint-André superposées. La tête de mur appareillée visible en rez-de-chaussée, surmontée d’un corbeau semble indiquer la présence, lors de la construction initiale, de deux maisons mitoyennes (voir carte postale). Le rez-de-chaussée maçonné, en moellon de calcaire, comporte deux ouvertures à arcs surbaissées et chanfreinées encore visibles aujourd’hui.£Une importante campagne de travaux est entreprise durant le 17e siècle. Le pan de bois du deuxième étage, (poteaux, écharpes et tournisses visibles sur l’iconographie ancienne), semble dater de cette campagne de travaux, l’escalier de distribution est repris ou entièrement reconstruit à cette période. Des portes aux piédroits arrondis et menuiseries à losanges conservées sont caractéristiques de ce siècle comme les cheminées en gypserie (au 1er et 2ème étages) et les vestiges de plafonds et de poutres peints. La qualité des sculptures de la cheminée du second étage est à rapprocher des ouvrages réalisés à la même époque par des sculpteurs de retables religieux, tel Jean Dussaut à Montauban, qui œuvrait également pour des laïcs. Outre les éléments architecturaux et décoratifs caractéristiques du 17e siècle, un linteau remployé en rez-de-chaussée (côté cour) porte la date « 1666 ».£A la fin du 18e siècle, vers 1770-1780, le plan du bourg de Montricoux (1 Fi 48) représente une maison au plan en "L" détenu par plusieurs propriétaires "Sieur maffre arbus cornette que partie de maffre couderc a partie de catherine laurens, partie de jean janbert ou ayral de la caminade".£En 1828, le plan de réalignement mentionne encore Grande-Rue, une maison en pan de bois à deux étages, en encorbellement à cet emplacement qui appartient alors à Tristan Aboulenc. Durant ce siècle, la maison a abrité sous le Second Empire une loge maçonnique comme l’atteste le décor peint présent sur le mur d’une pièce du second étage. Le commanditaire de cette importante campagne de peintures murales conservées dans la pièce nord au premier étage et au deuxième étage est probablement Hippolyte Higon, notaire à Montricoux. Dès la fin du 19e siècle, le rez-de-chaussée est en partie aménagé pour recevoir une boulangerie (le four de boulanger en brique est conservé au nord de la cour extérieure). Les maçonneries en adobe visibles depuis la cour extérieure datent également de cette époque.£En 1891 (AD 82, 6 M 147), Pierre Nonorgues boulanger, son épouse et leur 4 enfants vivent dans cette maison. Elle deviendra ensuite la propriété de la famille Ithié (boulanger) durant les années 1910 et le restera tout au long du 20e siècle. Parmi les modifications apportées au cours du 19e siècle et surtout du 20e siècle, il faut noter le remaniement du rez-de-chaussée lors de l’installation d’un four de boulanger et la dépose des niveaux en pan de bois durant les années 1950-1960. La façade rue de la place Neuve (moellon, adobe, brique creuse) a en partie été construite à cette période, fermant ainsi la cour.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
  • Dates
    • 1666, date portée

La maison dont la façade est alignée sur la Grande-Rue occupe une vaste parcelle en « L ». Au sud-est se trouve l’ancienne cour intérieure fermée tardivement par une élévation constituée de matériaux disparates bordant la rue de la place Neuve. La façade au nord (Grande-Rue), comporte un rez-de-chaussée en moellon de calcaire percé de fenêtres quadrangulaires et deux portes à arc surbaissé en pierre de taille (dont une obturée). Les deux étages à l’origine en pan de bois ont vraisemblablement été remplacés par de la brique creuse masquée d’un enduit au ciment. De part et d’autre de la façade, deux têtes de mur appareillées et des corbeaux sont englobés dans la maçonnerie. Il s’agit, avec la sablière en chêne, des seuls vestiges d’origine visibles depuis la rue.£D’après les observations qui ont pu être faites lors de la visite, les murs latéraux en rez-de-chaussée sont principalement en moellon de calcaire, tandis que la majorité des autres élévations et cloisons sont en pan de bois hourdées de torchis. La circulation s’effectue grâce à un escalier en vis en calcaire implanté dans le prolongement de la porte d’entrée (Grande-Rue). Il est pourvu d’une rampe aux piliers (départ et à l’arrivée) décorés de cartouches sculptés. Cet escalier dessert les deux étages et les galeries menant aux corps de bâtiment en pan de bois. Le réseau de bois du premier étage, chevillé, semble être en place. Une croisée éclairait ce niveau. Une cheminée à base prismatique (en calcaire), peinte, est conservée dans une pièce de l’étage (nord) tandis que le deuxième étage est équipé de deux cheminées en gypserie dont l’une (pièce nord) présente un décor d’une grande qualité. La seconde dans la pièce voisine (au sud), également en gypserie est beaucoup plus sobre.

  • Murs
    • calcaire
    • torchis
    • enduit
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    maison en pan-de-bois
  • Techniques
    • décor stuqué
    • peinture
  • Représentations
    • fruit
    • putto
    • lion
    • acanthe
    • ornement géométrique
    • losange
    • chêne
    • armoiries
    • aigle impérial
    • colonne
    • denticule
    • rinceau
    • symbole maçonnique
  • Précision représentations

    La maison conserve plusieurs cheminées qui semblent remonter à la seconde moitié du 17e siècle. L'une d'elle, au deuxième étage, présente un décor de moulures et de panneaux lisses, sans décor. Sur le même palier, la pièce qui donne sur la Grande-Rue comporte une vaste cheminée, ornée d'un imposant décor de gypseries sur le manteau : un cadre mouluré avec un rang de perles, à traverse haute en chapeau de gendarme, avec des feuilles d'acanthes aux angles, est encadré de deux figures d'angelots et de grappes de fruits. En partie haute, deux grandes feuilles d'acanthes sont affrontées. Deux lions non affrontés, en haut-reliefs, surmontent le tout, appuyés sur une corniche à denticules. Il est à noter qu'il existe un espace en retrait à l'intérieur du cadre qui permettait l'insertion dans ce dernier d'un châssis pour un tableau. Dans cette même pièce, un rare décor peint sur le mur en façe de la cheminée est encore en partie visible. Il figure les grandes armes impériales de Napoléon III (un écu avec l'aigle impérial doré sur un champ d'azur posé sur un manteau rouge à bordure dorée, tenu par le sceptre et la main de justice entrecoisés ; surmonté d'un heaume ouvert avec une couronne impériale ; le grand collier de la Légion d'honneur en pendant) entre deux colonnes bleures à chapiteaux dorés. Un cartouche, situé en dessous, porte l'inscription "PAIX ET UNION". Ce décor semble bien être un symbole maçonnique réalisé entre 1852 et 1870. Sur le mur opposé à la fenêtre, des traces d'une colonne à chapiteaux et de panneaux moulurés se distinguent avec peine.£Au premier étage, une pièce abrite une importante cheminée en gypserie : un cadre rectangulaire, orné d'une frise de feuilles de chêne et de glands, avec des rubans entrecroisés au centre et des feuilles d'acanthes aux angles, est flanqué de deux putti, qui arborent un linge ceint autour des reins, retenu par un large noeud. Ces deux personnages soutiennent une corniche moulurée ornée d'un ruban torsadé, traité en creux. Là encore, un espace ménagé dans le cadre laisse supposer la présence initiale d'un tableau sur châssis, aujourd'hui remplacé par une peinture réalisée au 20e siècle directement sur le manteau de la cheminée.£Des portes en chêne, à panneaux rectangulaires ou losangiques, également du 17e siècle, ferment encore certaines pièces au premier et second étage. De cette même campagne de décors, il subiste également, dans la pièce du premier étage qui donne sur la Grande-Rue, des restes de rinceaux peints sur le manteau de la cheminée en pierre ainsi que sur l'une des poutres du plafond.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Gourvennec Michaël." Une communauté rurale à la fin du Moyen Age : Montricoux au prisme du compoix de 1478. Restitution d'une société et d'un finage médiéval". Mémoire de master 2 sous la dir. de J.-L. Abbé, université de Toulouse-Le Mirail, 2010. Gérardin Léa. "Les maisons à pan de bois de Montricoux (Tarn-et-Garonne), XVe-XVIIIe siècle", PUM, 2016.
  • NOTB_S A.D. Tarn-et-Garonne, 3 P 2434, plan cadastral de 1810 ; 3 P 1459 ; matrice cadastrale de 1822 ; 3 P 1462, matrice cadastrale de 1882 ; 3 P 1463, matrice cadastrale de 1911 ; 3 E 132 CC2, compoix du consulat de Montricoux, XVIe siècle (non consulté) ; 3 E 132 CC3, compoix du consulat de Montricoux, 1646 (non consulté) ; 1 Fi 48, plan du bourg de Montricoux, non daté, vers 1770-1780.£A.M. Montricoux, série G, non coté, plan de réalignement de 1828, planches 7 et 7 bis.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA élévation antérieure ; rez-de-chaussée maçonné (?) ; encorbellement 1 sur 3 (?)
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB visible depuis le domaine public
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    abords d'un monument historique, site inscrit
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  • A.C. Moissac, non coté.

  • A.C. Moissac. Plan d'alignement, 1821.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2011, 2018