Dossier d’œuvre architecture IA82000800 | Réalisé par
  • inventaire topographique
demeure dite Tour d'Arles
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Caussade
  • Adresse place Notre-Dame, 14
  • Cadastre 1830 E2 708  ; 2013 AT 274

La tour d’Arles est implantée face au porche occidental de l’église Notre-Dame de Caussade. Elle est bâtie à l’extérieur du bourg initial, lors de son extension au milieu du 13e siècle. Elle est probablement située sur ou à proximité du premier fossé de la ville. Un document conservé aux Archives départementales de Tarn-et-Garonne (Inventaire des biens de Gausbert de Lalo à sa mort en 1295, AD 2 E 666), mentionne la présence, en 1295, d’une maison qui pourrait correspondre à la tour d’Arles. La maison est dite confronter la rue publique et le fossé de la ville. La famille de Lalo a souhaité affirmer sa puissance financière et son rang social élevé en construisant une haute et vaste maison avec des aménagements intérieurs (cheminées, coussièges des baies, placards, niches à lampes) et des décors peints muraux de grande qualité (sur deux niveaux). La tour est construite en front de rue mais elle est dès l’origine associée à un corps de bâtiment au nord (comme le confirme d’anciennes communications). Ce bâtiment a été remplacé par une maison datant vraisemblablement de la fin du 18e siècle. La hauteur de la tour était accrue par un mur écran qui, à l’origine, masquait le toit.£L’étude archéologique monumentale (confiée au bureau d’études archéologiques HADÈS en 1995) et la dendrochronologie (effectuée par le laboratoire L.A.E. de Bordeaux) attribuent la construction de la tour d’Arles au troisième quart du 13e siècle. Dès le second quart du 15e siècle, le rez-de-chaussée médiéval est divisé par un plancher et dans le courant du 16e siècle, un étage habitable supplémentaire est créé (par une surélévation de la toiture). Coté occidental, un escalier d’accès à la tour est probablement bâti au 17e siècle. Le 18e siècle a profondément modifié l’édifice dans l’organisation des façades, le découpage intérieur et son accès. Enfin, au 19e siècle, de nouvelles baies sont percées sur la façade sud. Malgré des façades très perturbées par ces percements postérieurs, ainsi qu’une redivision des niveaux des planchers, l’édifice a tout de même conservé l’essentiel de ses dispositions de la seconde moitié du 13e siècle (parti général, typologie des baies, aménagements intérieurs, peintures murales). Bien qu’elle ait disparue, la charpente de la tour d’Arles est aussi l'une des premières charpentes du 13e siècle restituables dans le Sud-Ouest.£Le bâtiment est classé Monument Historique en 1989. Une campagne de restauration de grande ampleur est effectuée par Régis Martin, Architecte en chef des Monuments Historiques, entre 1997 et 1999. Certains vestiges dans un bon état de de conservation ont permis de restituer les autres (baies géminées, enduits peints extérieurs localisés sur les ouvertures). En 2009, les peintures murales bénéficient d’un nettoyage d’ensemble.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 13e siècle
    • Secondaire : 15e siècle
    • Secondaire : 16e siècle
    • Secondaire : 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • daté par source, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

Bâtie au cœur de la ville, cette maison-tour de plan barlong et de forme et massive, est l’une des plus hautes élévations de Caussade. Elle compte initialement deux étages sur rez-de-chaussée (elle est dépourvue de cave). La tour d’Arles est entièrement construite en brique, la pierre sert ponctuellement pour quelques bandeaux, deux petits encadrements de fenêtres et les appuis de baies. La maison-tour adopte un plan rectangulaire d’environ 11 m sur 8 m. Elle possède une pièce par niveau d’une surface de 62.5 m2 en moyenne (ce qui représente près de 190 m2 de surface intérieure habitable). Les trois niveaux étaient mis en communication par un escalier droit en bois plaqué contre la paroi ouest (dont subsistent les traces de limon sur les murs du fond). Le rez-de-chaussée se distingue par l’absence de grandes arcades liées au négoce ou à l’artisanat. Seule une porte en arc brisé chanfreinée et trois petits jours barlongs sont percés. Cet espace avait donc une vocation utilitaire. Il s’agissait d’un lieu de stockage ou d’hébergement d’animaux (remise, cellier, voire écurie ouvrant sur la rue). La porte sud constituait l’entrée principale du bâtiment (coté ruelle). Les deux étages sont percés de paires de fenêtres géminées reliées par des cordons d’appuis et/ou d’imposte régnants. Deux lancettes aux arcs brisés retombent sur une colonnette. Cette dernière est surmontée d’un jour d’écoinçon en losange et le tout est pris sous un arc brisé et saillant (formant une sorte d’archivolte). A l’intérieur, les coussièges des baies, les nombreux placards muraux, les petites niches à lampes (niches en bâtière) et les riches peintures murales attestent du soin apporté à l’aménagement des étages nobles (rangement, éclairage, décor).

  • Murs
    • brique
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture

Présentation succincte

  • NOTSUC Maison-tour du troisième quart du 13e siècle dont la richesse et la qualité des aménagements intérieurs renvoient à la prospérité de Caussade à l’époque médiévale. La tour d’Arles fait partie des maisons médiévales les plus richement documentées du Midi de la France. Elle présente un intérêt patrimonial exceptionnel pour la bonne conservation de ses dispositions médiévales et pour l’exemplarité du chantier de restauration effectué à la toute fin du 20e siècle.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Pousthomis Bernard, avec la coll. de Nelly Pousthomis-Dalle, La tour d'Arles. Caussade. Rapport d'étude préalable à la restauration, C.R.M.H. de Midi-Pyrénées, 1995, vol. 1 : 79 p., vol. 2 : 108 figures.£Pousthomis Bernard, De l’utilité de l’archéologie dans la restauration d’un édifice : l’exemple de la « Tour d’Arles » à Caussade (Tarn-et-Garonne), MSAMF, tome LVIII, 1998, pp. 258-260.£Pousthomis Bernard, La « Tour d’Arles » de Caussade (Tarn-et-Garonne) : étude archéologique d’une maison patricienne de la fin du XIIIe siècle, Les demeures urbaines patriciennes et aristocratiques (XIIe-XIVe siècles), Bulletin monumental, Société française d’archéologie, tome 160-I, 2002, pp. 71-87.£Garrigou Grandchamp Pierre, La maison de « la Taverne » à Caussade et l’architecture civile en brique des XIIe-XIVe siècles dans le Tarn-et-Garonne, Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Tarn-et-Garonne, tome CCXXXIX, 2014, pp. 45-80.
  • NOTB_S A.D. Tarn-et-Garonne, 2 E 666 : Inventaire des biens de Gausbert de Lalo à sa mort en 1295.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1989/11/23
  • Précisions sur la protection

    Tour d'Arlet, y compris les peintures murales (cad. AC 191) : classement par arrêté du 23 novembre 1989 (en 2015, parcelle cadastrale AT 274).

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie