• inventaire topographique
château du Treilhou
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Caussade
  • Lieu-dit Château de Treilhou
  • Adresse 634 route du Treilhou
  • Cadastre 1830 I 1065  ; 2013 BW 17

Historiquement, le lieu-dit où se trouve le château est nommé Gouzes. L'appellation "château du Treilhou" n'apparaît qu'au milieu du 19e siècle. Le terme de château est simplement utilisé pour désigner une demeure aisée. Le toponyme "Treilhou" provient du moulin du même nom situé 300 m au nord, sur la rivière de la Lère. Ce moulin est démoli en 1909. Au Treilhou, le bâtiment le plus ancien aujourd'hui conservé est vraisemblablement le logis à un étage situé au sud du château. Ce logis peut dater de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. Il correspond à l'importante demeure des frères Jean-Joseph et Jean-Pierre Paris. Le logis compte 14 ouvertures imposables en 1830, ce qui est considérable à Caussade à cette époque. Adrien Prax-Paris devient le propriétaire du Treilhou au milieu du 19e siècle. Vraisemblablement au cours du dernier quart du 19e siècle, il fait construire quelques mètres au nord de l'ancienne demeure, un château de style néoclassique. D'après les matrices de 1882, il compte à cette époque 40 ouvertures imposables. Il comprend également des dépendances agricoles et une orangerie. Adrien Prax-Paris est maire de Montauban de 1860 à 1871, conseiller général du canton de Caussade de 1861 à 1892 et député de Tarn-et-Garonne. Il naît à Montauban en 1829 et meurt en 1909 à Caussade. A sa mort, le château devient la propriété de Didier Rey, fabricant de chapeaux à Caussade et maire de la ville de 1892 à 1913. Sur certaines cartes postales du début du 20e siècle, la propriété est désormais baptisée : "Le Treilhou - Château Rey". En 1920, le château appartient à la société dont il est le directeur général, l'usine Rey-Cousins et Compagnie. Il s'agit de l'usine la plus importante du bassin de Caussade-Septfonds ; elle a employé jusque 600 ouvriers chapeliers. Depuis 1942, le château n'appartient plus à la famille Rey. Plusieurs propriétaires se succèdent au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Dans les années 1950, le château connaît d'importants travaux. Le dernier niveau sous les combles est démoli et transformé en étage supplémentaire hourdé au béton. Des photographies du chantier réalisé par l'entreprise Bonnafous de Montauban rendent compte de l'importance des travaux. Les deux flèches polygonales qui coiffaient les tourelles ne sont pas reconstruites. L'orangerie a probablement disparu à cette époque. La fontaine en calcaire située devant l'orangerie est conservée mais la sculpture de griffon en terre cuite qui la couronnait a disparu. Il s'agissait d'une production de la manufacture Virebent. Au fond du parc, un socle dont la sculpture (une nymphe ?, Venus ?) a également disparu rappelle l'ambiance du jardin d'agrément voulu par Adrien Prax-Paris puis par Didier Rey. Malgré les différentes tempêtes plusieurs grands arbres d'origine ont été conservés. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, le site abrite un centre de vacances puis un séminaire. Depuis 1983, il est la propriété du Révérend Père Marziac. L'ensemble se nomme "maison Saint-Joseph" et propose des retraites spirituelles. A cet effet, une chapelle est construite en 1987, dans le parc, au sud du château. Elle est consacrée par monseigneur Marcel Lefebvre.

Le château est situé au coeur d'un parc d'environ 7 hectares, à 1,5 km au sud-ouest du centre de Caussade. L'ensemble clôturé par des haies comprend plusieurs bâtiments : le château, un logis, une dépendance remaniée non identifiée et une vaste grange-étable. Le château de style néoclassique adopte un plan proche du rectangle. Construit sur un dénivelé, il compte quatre niveaux d'environ 350 m2. Le rez-de-chaussée surélevé au sud-est, se prolonge en une terrasse, de l'autre côté, au nord-ouest. Les élévations respectent un ordonnancement parfaitement symétrique. La façade, ouverte au sud-est, est encadrée de deux tourelles d'angle dont il manque la toiture. La façade est scandée de cinq travées d'ouvertures. La travée centrale délimitée par des pilastres, se détache en ressaut. La façade est animée par un jeu de polychromie lié à l'alternance des matériaux brique et pierre mais aussi à la peinture de certains éléments d'architecture en brique peinte en blanc (piédroits, pilastres). Seule la fenêtre de l'étage sur la travée centrale est surmontée d'un fronton triangulaire en calcaire. En revanche, les fenêtres des tourelles présentent, exceptées celles du dernier niveau, des frontons triangulaires ou curvilignes. Des tables de brique peinte aux angles rabattus animent les espaces entre la fenêtre et les pilastres de la travée centrale ainsi que sur les tourelles d'angle. Au sud du château, le logis à un étage et un comble ajouré d'oculi est construit en brique. Au sud de ce logis, la grange-étable d'une surface totale d'environ 570 m2 présente les caractéristiques connues des grandes granges-étables du territoire : un large auvent sur piliers, trois travées, des murs intérieurs en adobe, des séparateurs de stalle en dalles monolithes, etc. La longue dépendance non identifiée située devant le château conserve un élément d'architecture plus ancien : une large porte surmontée d'un fronton triangulaire, construite en ressaut du bâtiment avec de la pierre de taille.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • pilastre
    • fronton
    • agrafe
  • Précision représentations

    Des modillons sculptés en calcaire interrompent les bandeaux de brique horizontaux. La travée centrale est encadrée de pilastres à bossages et pilastres plats terminés par des impostes ornés de modillons en forme de console. Sur la travée centrale, des agrafes sculptées en calcaire ornent les clés d'arc. Le médaillon central de l'agrafe de la porte d'entrée a disparu.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Chapelleries et chapeliers du bassin caussado-septfontois - La famille Rey, Jean Badia, bulletin des amis du vieux Caussade et de son pays, n° 23, mai 2006.
  • NOTB_S A.D. de Tarn-et-Garonne, 3 P 2339_24 : Plan cadastral 1830, section I, 3ème feuille. 3 P 496 : Etat des sections, 1833. 3 P 498 : Matrice, 1833. 3 P 505 : Matrice, 1882. 3 P 506 : Matrice, 1882. 3 P 508 : Matrice, 1911. 3 P 513 : Matrice, 1913.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
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  • PAVIS
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  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD82_MIDIQUERCY
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie