Dossier d’œuvre architecture IA81030110 | Réalisé par
  • inventaire topographique
souterrain du Castela
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Tarn-Agout
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tarn-Agoût - Les portes du Tarn
  • Commune Saint-Sulpice
  • Adresse rue du 3 mars 1930
  • Cadastre 2016 B 289, 290

Le castela conserve le plus grand souterrain aménagé du Moyen-Age connu du Tarn. Il s'étend sur près de 140 mètres et creusé dans la roche de motte castrale du castela.

L'histoire du souterrain est indissociable de celle du château. Les galeries sont creusées au pic de fer et présentent des parois lisses et des voûtes régulières. Cette finesse a nécessité un grand savoir-faire et donc des moyens financiers importants.

Il est peut être construit en partie au 11e ou 12e siècle, cependant, la situation économique de Saint-Sulpice ne permettait pas de financer la construction du château, alors, il en est de même pour les souterrains.

Il est possible qu'il soit creusé ou aménagé au milieu 13e siècle en même temps que la construction du château par Sicard Alaman.

Les avis divergent sur la fonction des différentes salles mais la fortification de l'entrée primitive, à l'ouest, indique la volonté défensive lors de l'aménagement du souterrain. L'entrée était protégée par une fosse piège et par deux portes. Les vastes salles indiquent que les souterrains servaient de lieux de stockage. La présence de puit démontre néanmoins la possibilité de refuge en cas d'attaque.

£Une seconde entrée est percée au 17e siècle au nord et donne accès à l'Agout et au moulin qui s'y trouvait avant l'installation de l'usine électrique.

Les souterrains sont utilisés tout au long de l'histoire, son utilisation par Jeanne de Boulogne au 15e siècle pour fabriquer de la fausse monnaie reste une légende plausible mais sans justifications. Abandonné au 19e siècle, il sert de lieu de vie à la jeunesse de Saint-Sulpice si l'on en croit les nombreux graffitis gravés sur les parois.

Bien qu'inondées par la crue de 1930, les galeries sont restées en assez bon état. Le site fait l'objet de fouilles archéologiques dans la seconde moitié du 20e siècle pour être ouvert au public. Le site du castela est partiellement inscrit Monuments Historiques en 1994.

Un second souterrain est creusé sur environ 15 mètres dans le versant oriental de la motte. Bouché, il ne donne pas d'indication sur sa fonction, il passerait au-dessus du premier souterrain, mais il n'y a pas de traces connues de communication entre les deux souterrains.

  • Période(s)
    • Principale : Milieu du Moyen Age
  • Dates
    • daté par travaux historiques

Les galeries du souterrain s’étendent sur environ 140 mètres. Elles sont creusées dans de la roche constituée de marne calcaire. Cette roche poreuse permet la circulation de l’air, il n’est alors pas nécessaire de creuser des systèmes d’aération.£Les galeries desservent plusieurs espaces dont les fonctions n’ont pas clairement identifiées. Un puit et des silos seraient présents ainsi que des salles de vie ou de stockage.£Le souterrain pouvait servir à la fois de lieux de stockage mais aussi de refuge. Au nord, la seconde entrée est percée postérieurement et permet d’accéder directement au moulin situé près de l’Agout.£L’entrée ouest était protégée par des grilles et une fosse munie de pieux. L’ouverture était assurée de l’intérieur par un gardien après contrôle de l’accès par un trou de visée.£Des travaux de consolidation sont réalisés en briques. Une partie des matériaux proviendrait du château.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • maçonnerie
  • Couvrements
    • roche en couvrement
    • voûte en berceau
  • État de conservation
    bon état

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Funk (Francis), Les souterrains aménagés du département du Tarn, Mémoire n°1 des cartes archéologiques du département du Tarn, Fédération Tarn de spéléo-archéologie, 1979, p. 56-58.£« Les fortifications de terre en Europe occidentale du Xe au XIIe siècle », Colloque de Caen, 2-5 octobre 1980, dans Archéologie Médiévale, tome XI, Caen, Centre de Recherches Archéologiques Médiévales, 1981, 19 p.£Mahoux (Bernard), Saint-Sulpice-la-Pointe : une bastide dans l’histoire, Toulouse, Privat, 1997, p. 47 à 50 et p. 63 à 70.£Rossignol (Elie-Augustin), « Commune de Saint-Sulpice-La-Pointe », dans Revue du Tarn, t. I, 1876, p. 136-138, 155-158, 167-169, 180-183, 216-218, 231-234, 248-251, 266-270, 280-284, 296-299.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1994/04/14
  • Précisions sur la protection

    Ruines du castella et souterrain aménagé sous la butte (cad. B 289, 290) : inscription par arrêté du 14 avril 1994

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Funk (Francis), Les souterrains aménagés du département du Tarn, Mémoire n°1 des cartes archéologiques du département du Tarn, Fédération Tarn de spéléo-archéologie, 1979, Dessin, papier, 1979.

    p. 57

Bibliographie

  • Funk (Francis) « Les fortifications de terre en Europe occidentale du Xe au XIIe siècle », Colloque de Caen, 2-5 octobre 1980, dans Archéologie Médiévale, tome XI, Caen, Centre de Recherches Archéologiques Médiévales, 1981, 19 p

  • Mahoux (Bernard), Saint-Sulpice-la-Pointe : une bastide dans l'histoire, Toulouse, Privat, 1997.

    p. 47 à 50 et p. 63 à 70
  • Rossignol (Elie-Augustin), « Commune de Saint-Sulpice-La-Pointe », dans Revue du Tarn, t. I, 1876.

    p. 136-138, 155-158, 167-169, 180-183, 216-218, 231-234, 248-251, 266-270, 280-284, 296-299.
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Communauté de communes Tarn-Agout
(c) Inventaire général Région Occitanie