Dossier d’œuvre architecture IA81012354 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
château de Bonnéry
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc - Brassac
  • Commune Cambounès
  • Lieu-dit Bonnéry
  • Cadastre 1829 A 242 à 261 ; 2016 AE 5 à 8
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'hiver, logement, parc, grange, étable, écurie, abreuvoir, fenil, vivier, charretterie

Les recherches historiques menées par la famille Maraval (Archives privées, notes de Jacques Maraval,1987 ) permettent de faire remonter l'existence du château de Bonnéry au 16e siècle, détenu par un riche bourgeois d'Oms, un certain Bonnéry, sur l'emplacement d'une ancienne métairie mentionnée "Borio de las fons". Le château serait indiqué sous le nom de Bonnéry au 17e siècle. Au vu de l'analyse archéologique du bâtiment, la construction peut être située dans la 1ère moitié du 17e siècle, lancée probablement par Henri de Bonnéry. Les archives privées permettent de mieux préciser la période de la construction du château qui serait achevée ou en bonne voie de l'être le 14 octobre 1646, date de la consécration et bénédiction de la chapelle du château (Louis Tirefort, 2006). Différents éléments de la construction permettent de dater le château de la première moitié du 17e siècle : chaînes d'angle et encadrement des ouvertures en pierre de taille de granite, échauguettes d'angle percées de deux rangées de bouches à feu, présence de bouches à feu sous chaque fenêtre à croisée ou à traverse des étages, cuisine voûtée en berceau segmentaire.£Le château du 17e siècle s'organisait selon toute vraisemblance autour d'une cour, protégé par un mur d'enceinte dont il reste la portion ouest. L'enceinte était percée d'un portail protégé par un chemin de ronde reposant sur des consoles équipé de bouches à feu. L'enceinte englobait aussi la chapelle qui se trouvait dans la cour, au sud, tout près de la tour d'escalier. Le corps de logis principal était établi au sud. Le bâtiment rectangulaire était flanqué au sud-ouest d'une tour d'escalier rectangulaire et au sud-est d'une tour circulaire et était protégé à l'angle nord-ouest et nord-est par une échauguette d'angle. Les écuries fermaient le côté nord de la cour, disposant également de bouches à feu dans les allèges des fenêtres à meneau à l'étage alors qu'à l'est, une bergerie occupait une partie du rez-de-chaussée du côté de la cour. Un pigeonnier sur colonnes avait été élevé non loin de l'ensemble, au sud-ouest.£Henry de Bonnéry meurt sans héritier et sa soeur épouse Sébastien de Roquefort, le château passe dans la famille des Roquefort de Marquain entre 1670 et 1680. Il s'agit de la famille seigneuriale de Salles, de Brassac et de Cambounès pour les deux-tiers. La seigneurie reste dans la famille de Roquefort jusqu'en 1763, date à laquelle Benoît Maraval acquiert auprès de Charles de Roquefort les deux-tiers de la terre de Cambounès. En 1777, Charles de Roquefort vend à Benoit II Maraval (fils du précédent) le château de Bonnéry avec son domaine et les droits seigneuriaux attachés pour la somme de 36 000 f.£Son fils, Joseph Maraval prend la succession de son père en 1803. Le détail des différentes fonctions des bâtiments ou des parcelles données dans le tableau indicatif de 1830 (AD Tarn, 3 P 461) donne quelques informations supplémentaires. Les corps de bâtiments du château s'organisent autour d'une cour, fermée à l'ouest par le mur d'enceinte du château et au sud, par le corps principal du logis et un autre bâtiment de dimensions réduites qui borde l'entrée sud, peut-être la chapelle mentionnée près des cuisines. Au sud du château se trouvent les vergers, en parcelle 243, et le jardin, en parcelle 258. Les transformations opérées par Joseph Maraval dans le château se manifestent dès l'année 1830 car à cette date, la parcelle réservée aux vergers change de fonction. Au sud-est et à l'est, un grand bâtiment est élevé sur un plan à retour, à l'est du jardin. Le pigeonnier se trouve à l'ouest. Au nord et délimitant une arrière-cour, le four et la bergerie forment les bâtiments du domaine agricole. Les terres de pâturage sont à proximité, au sud.£Joseph Maraval entreprend la reconstruction et le réaménagement des bâtiments du château sur un plan beaucoup plus aéré. La chapelle est démolie. La tour orientale est arasée en 1830, elle est reconstruite dans le style Renaissance sur un plan ovale dans la décennie 1860 (Maraval, 1987). La tour rectangulaire est exhaussée d'un étage de comble couvert d'un toit en pavillon à lucarnes. Le premier étage du logis du 17e siècle est réaménagé pour recevoir des salons de réception à la mode du jour. Il est agrandi par trois corps de bâtiments supplémentaires, établis en retour sur le côté oriental de la cour. Dans la chronologie, il est possible de restituer la construction du bâtiment nord dans un premier temps, les deux autres bâtiments ayant été construits dans un deuxième temps. Le côté nord de la cour est aussi occupé par deux bâtiments de communs abritant les écuries et les granges associées, qui relèvent sans aucun doute de la campagne de construction lancée par Joseph Maraval, et, à une période probablement contemporaine de la construction des bâtiments agricoles. Il fait construire la chapelle et la sacristie vers 1860 (Cf. notice IA81012373) à l'est du corps de logis et pour cela fait appel à un charpentier habile qui confectionne une charpente complexe pour la sacristie. Une nouvelle entrée monumentale avec grille, piliers et portail est élevée à l'est, dans le prolongement de la route, ce qui conditionne un nouveau chemin d'accès au château, passant devant la chapelle avant d'arriver à la cour. Il fait également édifier l'orangerie qui se trouve à l'est du corps de logis, à côté d'un vivier nouvellement aménagé qui, grâce à un système de pompe à bélier, permet de distribuer en eau courante tout le château. Joseph Maraval, sans descendance, lègue le domaine à son neveu Théodose Maraval en 1860 qui épouse Camille Oulès en 1862. C'est à ce dernier qu'est dû l'achèvement des travaux lancés par son oncle, ceux de la chapelle, de la suppression du mur d'enceinte et du déplacement de l'entrée ainsi que la plantation du parc. Il lui est également attribué la reconstruction de la tour ovale qui conserve au-dessus de la corniche une pierre de fondation datée de 1868. Ces derniers travaux sont déclarés comme achevés dans le registre des augmentations en 1869 (AD Tarn, 3 P 464). Veuf, il se remarie en 1871 à Aline Vernier de Byans. Théodose Maraval a été également à l'initiative de l'aménagement du grand salon en 1877 et du salon vert. Joseph Maraval prend la suite du domaine à la mort de ce dernier en 1895, et, eut à coeur de développer la sylviculture avec la création d'une pépinière qui a probablement alimenté les plantations du parc. Le château et les bâtiments agricoles sont toujours la propriété des descendants de la famille Maraval qui conservent l'ensemble des bâtiments en état.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1646, datation par travaux historiques, date portée
    • 1842
    • 1859
    • 1868

Au sud de la départementale 622, reliant Castres à Brassac, s'engage la route menant au château de Bonnéry. Les bâtiments agricoles sont accessibles directement sur la gauche alors que l'entrée monumentale du château se trouve face à la route, matérialisée par un portail en fer forgé entre deux grands piliers en pierre. Un mur maçonné surmonté d'une grille clôture le pourtour du château. A l'ouest de l'entrée et alignés le long de la route s'élèvent une grande grange, des logements et un four.£Les bâtiments principaux du château de Bonnéry s'organisent autour d'une cour et se répartissent principalement sur les côtés est, sud et nord de la cour. Le côté ouest de la cour est fermé par l'entrée d'origine du château, composée d'un mur d'enceinte protégé par un chemin de ronde sur consoles en arrière des bouches à feu et un grand portail central en arc plein cintre à clef saillante et aux impostes en bossage, maintenant obturé. Les corps de bâtiments du château s'établissent au sud et à l'est de la cour. Le corps de logis du 17e siècle est au sud, son extension du 19e siècle en retour à l'est.£La demeure du 17e siècle est un bâtiment rectangulaire flanqué d'une tour d'escalier rampe-sur-rampe à mur d'échiffre qui dessert le niveau de soubassement, le premier et le deuxième étage, ainsi que le niveau de comble. Des échauguettes d'angle sur consoles protègent les angles nord-ouest et nord-est du logis. En pierre de taille de granite, elles présentent deux niveaux de jeux de bouches à feu sur les deux faces, nord et ouest ou nord et est. Le programme de la tour occidentale est complet, ajouré sur les trois élévations, nord, ouest et sud de fenêtres à croisées équipées de bouche à feu, fentes de tir également positionnées pour protéger le rez-de-chaussée et tous les niveaux de l'élévation orientale. Le niveau de comble de la tour est aménagé dans un exhaussement réalisé au 19e siècle qui crée un dernier niveau couvert d'un toit en pavillon à lucarnes. Les fenêtres à croisée et à traverses équipées de bouche à feu n'ont été conservées dans le logis que partiellement au premier étage alors qu'elles sont en totalité au deuxième étage. Le premier étage a été réaménagé au 19e siècle pour accueillir des salons de compagnie au goût du jour avec cheminée ornée de décors de stuc et une bibliothèque. Le salon sud est particulièrement remarquable avec ses papiers peints, une corniche en stuc présentant frises de palmettes, d'oves ou de denticules. La hotte de cheminée accueille une scène en stuc représenant Hadès sur son charriot de feu enlevant Perséphone. Dans le salon nord, la hotte accueille le tableau peint du château de Bonnéry.£A l'est, les trois corps de bâtiment sont alignés et communiquent entre eux. Au rez-de-chaussée, un couloir latéral ouvre sur des pièces réservées aux cuisines et aux pièces de stockage. A l'étage, deux grands salons ont été aménagés. Celui du corps de bâtiment intermédiaire accueillait la galerie de portraits des différents propriétaires et le deuxième dans le corps de bâtiment nord, qui dispose d'un étage supplémentaire, appelé salon vert, a conservé les papiers peints, rideaux et le mobilier d'origine, timbrés aux lettres "M" de Maraval. La cour est fermée au nord par les bâtiments des écuries et granges. Plus au nord, les bâtiments agricoles s'organisent autour d'une arrière-cour ou basse-cour. Au sud s'ouvrent les grandes perspectives du parc qui abritait à la fin du 19e siècle un édicule et une fabrique. Le parc était composé d'un certain nombre d'essences : cèdres, cyprès, chênes, hêtres, frènes, séquoïas, douglas, pectinés, tilleuls, acacias, araucarias..., espèces variées plantées par Théodose puis complétées selon toute vraisemblance grâce à la pépinière du domaine.

  • Murs
    • schiste
    • gneiss
    • enduit
    • enduit partiel
    • essentage d'ardoise
    • galet
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit en carène
    • croupe ronde
    • demi-croupe
    • lanterneau
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur
    • escalier tournant à retours sans jour : escalier tournant à retours sans jour
    • en maçonnerie : en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier tournant : escalier tournant
    • suspendu : suspendu
  • Techniques
    • décor stuqué
    • peinture
  • Représentations
    • paysage d'architecture
  • Précision représentations

    Le décor en stuc de la hotte de la cheminée du salon sud du premier étage du logis représente la scène de l'enlèvement de Perséphone par Hadès. La hotte de cheminée du salon nord du logis est quant à elle peinte de la représentation du château dans son environnement paysagé.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Archives privées, Notes historiques et généalogiques ; Jacques Maraval de Bonnery, note sur le château de Bonnéry, 1987 ; Louis Tirefort, le chapelle du château, 2006 ; Notes généralogiques, famille Maraval de Bonnery ; .£AD Tarn, 3 P 461, Tableau indicatif des propriétés foncières, 1830 ; AD Tarn, 3 P 464, Matrice des propriétés bâties, 1882 ; AD Tarn, 3 P 465, Matrices des propriétés foncières, 1910.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM Sidobre Vals et Plateaux
  • granite
  • oeuvre sélectionnée
  • IVD81_ABEA
  • accessible au grand public

Présentation succincte

  • NOTSUC Le château de Bonnéry figure parmi les réalisations les plus ambitieuses de la 1ère moitié du 17e siècle de la montagne castraise, établi sur un plan organisé autour d'une cour et disposant d'un arsenal de défense conséquent.
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, à étudier
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Conseil départemental du Tarn
(c) Inventaire général Région Occitanie