Petite bourgade franche créée pour assurer le défrichement et la mise en valeur des terres de la montagne, la sauveté d'Arfons semble voir le jour au cours du 12e siècle. Elle est fondée conjointement par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et les seigneurs de Dourgne (Cazals, 1992). Aucun vestige ne semble subsister de cette époque. Il est donc difficile de mesurer quelle influence a eu l'installation des Hospitaliers sur la constitution du bourg actuel. La tradition orale veut que l'établissement des Hospitaliers se soit tenu entre l'église paroissiale et la « maison Trilhe » (31 rue de l'Église). C'est peut être à travers la toponymie que les Hospitaliers ont laissé le plus de traces. Le nom du hameau des Escudiès (les écuyers) pourrait remonter à l'occupation des Hospitaliers. De même, le vocable de l'église paroissiale Saint-Jean est à mettre directement en relation avec le saint patron des moines soldats. Selon les historiens d'Arfons, les vestiges d'une tour de type donjon médiéval étaient encore visibles au 19e siècle, à l'ouest du village, sur une éminence au lieu-dit la Tour (Durand-Gorry, 1971 ; de Trigon, 1976). Or, ni la carte de Cassini, ni le cadastre de 1833 ne mentionnent un tel toponyme. Les cartes anciennes comportent en revanche le toponyme du Fort, qui existe encore, situé à quelques centaines de mètres au sud du village, au dessus du Sor. Depuis le 16e siècle au moins, la vie de la communauté villageoise était gérée par un consulat commun avec celui de Dourgne. Un seul consul aux attributions financières, administratives et judiciaires était désigné chaque année pour la communauté d'Arfons (Durand-Gorry, 1971). Ce n'est qu'à la veille de la Révolution que les habitants d'Arfons requièrent leur indépendance vis-à-vis de Dourgne. A ce moment, le consul d'Arfons est appelé maire perpétuel, c'est-à-dire qu'il est nommé à vie. La localisation de la maison commune est connue par un plan terrier de la seconde moitié du 18e siècle ; elle était située le long de la rue de l'Eglise, en face du cimetière.
- inventaire préliminaire, inventaire territorial du PNRHL
- (c) CAUE du Tarn
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc - Dourgne
-
Commune
Arfons
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Dénominationsvillage
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Période(s)
- Principale : Moyen Age
- Principale : 16e siècle
- Principale : 17e siècle
- Principale : 18e siècle
- Principale : 19e siècle
- Principale : 20e siècle
Le bourg d'Arfons est situé sur un plateau granitique, à 700 m d'altitude environ, naturellement protégé par le ruisseau de l'Aiguebelle et par le Sor. Le village se développe le long d'un axe principal qui décrit une courbe orientée nord-ouest nord-est. Cet axe prend successivement le nom de place du Poids public, rue de l'Eglise et rue de la Colombe. La place du Poids public, ancien plô de Carles, et l'actuelle place Trilhe, ancienne place Notre-Dame, constituent deux élargissements de la rue, deux places d'où partent des axes secondaires, respectivement le chemin de la Fayence et la route de la Fontaine des canons. On note aussi un développement du village vers le sud autour du plô du Barbier, sur l'axe de circulation le plus ancien. Aujourd'hui, le bourg ne semble plus conserver aucune construction du Moyen Age. Seuls quelques éléments épars comme des bases de colonnettes déposées ou une console de granite en remploi pourraient remonter à l'époque médiévale. Cependant, la partie la plus ancienne du village peut être reconnue autour de l'église paroissiale et de l'îlot triangulaire qui se situe à proximité. Au centre du village, là où se tient aujourd'hui la mairie, c'est-à-dire à l'ouest de l'église, existait une vaste place, encore visible sur le cadastre de 1833. Elle adoptait un plan quadrangulaire. Un puits aux parois maçonnées, redécouvert en 2004 et localisé sur le cadastre ancien, avait été aménagé dans la partie nord de la place. A l'angle nord-est, l'église conserve encore aujourd'hui des consoles de mâchicoulis enduites sous du ciment qui pourraient constituer les vestiges d'un front de fortification du noyau ancien du village. La physionomie du village n'est bien connue qu'à partir du 18e siècle. Un plan terrier de cette époque nous montre que le bâti est déjà fortement développé le long de l'axe principal. La maison commune était aussi située dans ce secteur, presque en face de l'église (n° 16 sur le plan terrier).
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Servant Sonia, Bonhôte Jérôme, Arfons, un village de montagne, Guides du patrimoine du Tarn, Patrimoine en Montagne Noire, CAUE du Tarn, Albi, Un Autre Reg'Art, 2007.
- NOTB_S A. D. Haute-Garonne, 8 B 060 ; A. D. Tarn, EDT CC12, plan du compoix de la fin du 18e siècle ; Archives des canaux du Midi-Voies navigables de France, Registre des plans de la Rigole de la montagne et de la plaine.
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM Communauté de communes du Pays de Dourgne
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVD81_CAUETARN
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
-
Statut de la propriétépropriété privée
- (c) CAUE du Tarn
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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