• dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
hôtel particulier de l'industriel Pierre-Elie Houlès
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
  • Commune Mazamet
  • Adresse 21 rue Gaston Cormouls-Houlès
  • Cadastre 2015 AH 778
  • Dénominations
    hôtel
  • Genre
    d'industriel
  • Destinations
    appartements
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, entrepôt commercial, bureau d'entreprise, magasin de commerce, écurie, conciergerie, lavoir

Dans sa longue et complète notice sur Pierre-Elie Houlès (Roquecourbe 1790-Mazamet 1851), Gaston Tournier indique que c'est lui qui a fait bâtir en 1820 la demeure généralement désignée rue de l'Horte. Protestant, P.-E. Houlès allait devenir l'un des plus éminents marchands fabricants de draps de la ville dont il fut mairie pendant les dix dernières années de sa vie. Venu à Mazamet pour travailler à l'usine des Casernes, il est remarqué par Pierre Olombel (1716-1812), grand négociant qui l'embauche avant d'en faire son associé. Houlès épousera sa fille, Lydie Olombel en 1813, un an après la mort de Pierre Olombel. Ce dernier était propriétaire du domaine voisin de la Sagne dont dépendaient les terres sur lesquelles fut élevé l'hôtel Houlès.Très vite, Houlès allait laisser la maison Olombel à ses beaux-frères et fonder sa propre société avec son frère François en 1819 (G. Tournier, t. II, p. 430). Les deux frères introduisent dans les pratiques industrielles mazamétaines plusieurs innovations : pénétration sur le marché parisien avec les tissus de nouveauté (mode) et introduction des métiers à tisser à la Jaquard et plus tard les métiers à filer dits "mull Jenny". Houlès s'est par la suite associé à son fils Eugène sous le nom de société 'Houlès et Fils" et encore à Ferdinand Cormouls sous le nom "Houlès et Fils et Cormouls". Sa fille Charlotte-Louise Houlès allait épouser Ferdinand Cormouls (1802-1871) ; ensemble ils fondèrent la famille des Cormouls-Houlès.£En 1836, quand le cadastre est dressé, P.-E. Houlès possède à proximité de sa maison, une grande teinturerie (1836 A 864) établie sur le canal de la Nogarède et un moulin à eau désigné comme simplement bâtiment ( A 953). Non loin de là, au Redondal, il possède aussi une usine textile (A 1005).£A la mort de Pierre-Elie Houlès, son épouse l'occupe, jusqu'à ce qu'elle décède à son tour en 1865, ainsi que sa fille et son mari, Ferdinand Cormouls. C'est ensuite son petit-fils Jules Cormouls-Houlès (1851-1920), industriel délaineur, qui en est propriétaire et qui s'y installe avec Eva Vidal qu'il épouse en 1875. A proximité, il y développe ses entrepôts de stockage et des magasins pour les laines, des bureaux, un logement pour le concierge, un garage automobile et des écuries, comme le montre le plan monumental de la ville de 1895 ou le plan de ses biens dressé en 1912. Jules avait fondé son usine de délainage à Montlédier au pied du château qu'il rachète au marquis du Lac.£L'hôtel semble avoir connu des transformations secondaires au cours de la première moitié du 20e siècle, selon la forme du garde-corps de la terrasse à l'angle sud-est. Elle est actuellement divisée en appartements.

Etablie sur un plan en U, la demeure est en fond de cour, protégée de la rue par un mur de clôture et une grille. A l'est se trouve le bâtiment qui abritait les écuries (ce dont témoignent les portes larges et la tête de cheval en fonte qui subsiste en façade) et à l'ouest, les bureaux. De style classique, la façade de la demeure est à cinq travées, celle située au centre étant délimitée par des bossages et un léger décrochement. Les cordons soulignant les étages animent encore la façade dont les encadrements des ouvertures sont en granite. L’entrée est précédée d’un perron couvert d’une marquise en ferronnerie ouvragée. Une porte en fer forgé éclaire un hall traversant qui conduisait au parc, sur l’arrière. Chaque ouverture sur cette façade a un décor d’agrafe en forme de pointe de diamant. Côté parc, la façade a cinq travées comme sur la façade côté cour.

  • Murs
    • granite
    • enduit d'imitation
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier droit en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Archives Départementales du Tarn

    : BIB C 3672
  • Archives Départementales du Tarn

    : 72 J 11
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Tarn