• dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
demeure de l'industriel Casimir Farenc
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
  • Commune Mazamet
  • Lieu-dit quartier de Lagoutine
  • Adresse 4 rue Pasteur
  • Cadastre 2015 AL 114
  • Dénominations
    demeure
  • Genre
    d'industriel
  • Destinations
    maison d'hôtes
  • Parties constituantes non étudiées
    garage, véranda

La tradition orale rapporte que Casimir Farenc aurait construit cette maison à son retour d'Argentine, où il a travaillé comme fondé de pouvoir pour la maison de délainage Reberga dont l'usine était à Labruguière (le Thoré). Il achète le terrain de 900 m2 environ à Gaston Tournier, lequel est à l'origine de l'Union chrétienne, bâtiment situé sur la parcelle voisine et dont il était propriétaire. La demeure Farenc est l'une des dernières aménagées dans ce quartier. Louis Fabre en dresse les plans entre août 1933 et mai 1934 (fonds de l'architecte, dossier 53). Ce chantier constitue l'un des derniers de l'architecte mazamétain. Le décompte des travaux révèle que le maître d'oeuvre a été rémunéré à hauteur de 5 % du coût total. Des travaux d'aménagements intérieurs, l'ajout d'une véranda et du garage ont été effectués par le successeur de Fabre, Pierre Millet en 1940, 1941 et encore en 1945 (fonds de l'architecte, dossier 34).

La situation de la parcelle au croisement de deux rues a permis d'aménager le portail d'accès dans l'angle. La grille en fer forgé a été dessinée par L. Fabre et réalisée fidèlement par les Ateliers du Tarn à Lavaur. La demeure s’élève sur un niveau de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages. Le toit en pavillon est recouvert d'ardoises d'Angers. La charpente métallique provient également des Ateliers du Tarn. Les façades sont recouvertes d’un enduit de chaux hydraulique et sable de rivière qui imite la pierre de taille, en particulier aux angles et pour les encadrements des ouvertures. La façade principale, côté rue Pasteur, présente un avant-corps central couronné par un balcon supporté par des colonnes, balcon ajouté sur les dessins de Pierre Millet. Au rez-de-chaussée, deux bow -windows surmontés de terrasses avec garde-corps à balustres encadrent la porte. Cette dernière est vitrée et pourvue d'une grille en fer forgé et est précédée par un perron couvert d’une marquise qui ont été dessinés également par Pierre Millet. Il a aussi dessiné quelques éléments de mobilier intérieur et extérieur : porte-parapluie et miroir de l'entrée, jardinières sur les bacons, etc.£Les gardes-corps à balustres ont été moulés dans du ciment et les moules seraient conservés dans les combles de la maison (A voir si des moules sont conservés ailleurs, ceux-ci sont difficiles d'accès). A l'intérieur, le soubassement actuellement transformé, est divisé en trois vaisseaux dont les murs supportent les refends des niveaux supérieurs. Il abritait à l'origine une chaufferie avec logements pour le charbon et l'anthracite que l'on déversait par une trappe encore visible au nord de la demeure et une grande buanderie dans le prolongement avec cheminée et lavoirs. Sous l'entrée, se trouvait une petite cave pour les vins. La grande salle ouest est mentionnée comme cave, servant donc au stockage de la nourriture. L'escalier de service du soubassement est sous le grand escalier. Le rez-de-chaussée surélevé de quelques marches est accessible par un petit perron abrité par une marquise. Une petite entrée précède le vaste couloir de distribution recouvert de mosaïques qui mène au grand escalier, au fond. Celui-ci est en bois de chêne, à retour avec un jour suffisamment grand pour pouvoir y installer un ascenseur, selon la tradition orale. La cheminée du grand salon en marbre blanc est particulièrement ornée et dans la même pièce, la rosace est en carton pierre (staffeur Jean Labor à Mazamet).

  • Murs
    • gneiss
    • schiste
    • enduit d'imitation
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Techniques
    • ferronnerie
    • maçonnerie
  • Représentations
    • volute
    • colonne
    • ordre toscan
    • lion
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    demeure

La villa est représentative des demeures d'industriels de la première moitié du 20e siècle. Grande qualité des enduits de façade qui imitent la pierre de taille et des décors intérieurs.

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016, 2017
(c) Conseil départemental du Tarn
(c) Inventaire général Région Occitanie