• dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
demeure de l'industriel Eugène-Edouard Vidal et d'Alice Leenhardt
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
  • Commune Mazamet
  • Lieu-dit quartier de la Sagne
  • Adresse 1 rue Houlès , 44 rue de Strasbourg
  • Cadastre 2015 AH 674, 951, 952, 168
  • Dénominations
    demeure
  • Genre
    d'industriel
  • Parties constituantes non étudiées
    petit parc, orangerie, écurie, entrepôt commercial, mur de clôture, perron

La demeure est construite par Eugène-Edouard Vidal (né en 1861), industriel du textile, et son épouse Alice Leenhardt, originaire de Montpellier. Il fait appel à l’architecte montpelliérain Louis-Alphonse Corvetto, qui en dessine les plans en 1884 (A.D. Tarn, 195 J 1). L'origine montpelliéraine d'Alice Leenhardt pourrait expliquer ce choix, à moins que ça ne soit par goût pour la grande demeure voisine d'Eugène Cormouls-Houlès, élevée par le même architecte une dizaine d'années plus tôt. Corvetto a proposé plusieurs projets de façade d'ordonnancement classique. E. Vidal s'établit donc sur un terrain voisin de la maison de son père qui avait probablement acquis une grande parcelle en prévision de loger ses enfants, lors de l'ouverture à l'urbanisation des terres de l'ancien domaine de la Sagne (situé juste en face). En outre, à la fin des années 1920, sera aussi construite la demeure de sa fille Yvonne (épouse Stanton), à l’angle de la rue de Strasbourg et du boulevard de Lattre de Tassigny. La maison d’Edouard Vidal fils s'adjoint une écurie pour les chevaux du propriétaire construite dès les années 1880. Un entrepôt de stockage de laines a été élevé rue de Strasbourg à la fin du 19e siècle ou au début du 20e. L’orangerie est probablement construite dans les années 1920-1930.£La propriété est vendue dans les années 1970 à la famille Vialars qui transforme une partie du soubassement en cabinet médical et l’étage de comble en appartement.

La demeure est élevée au centre d’un parc clôt de murs. Le corps rectangulaire couvert par un toit en pavillon à brisis percé de lucarnes est de style classique et relève d'une architecture rationnelle. Les quatre élévations ont reçu le même traitement : les encadrements des ouvertures sont soulignés par un décor d'enduit qui imite la pierre de taille au motif harpé, motif repris pour les chaînes d'angle. Un larmier avec clef passante souligne chaque ouverture. Celles de l'étage sont agrémentées de lambrequins métalliques. A l'est (côté rue Houlès) et au sud (côté jardin) les façades se distinguent par l'ajout d'un perron avec garde-corps à balustres en béton moulé. Celui de l'est est couvert par une marquise métallique, à l'origine entièrement vitrée. Le soubassement taluté utilise du granite. Cependant, l'essentiel du gros-oeuvre est moellon de pierre locale, gneiss et schiste. La porte d'entrée d'origine en bois, connue par des dessins de Corvetto, a été remplacée vers le milieu du 20e siècle par une porte métallique formant grille en partie haute et vitrée. A l'intérieur, on accède à un petit vestibule distribuant un salon sur la droite et le bureau sur la gauche. À la suite du hall un couloir distribue le grand salon, sur la gauche, et conduit au grand escalier en bois avec garde-corps en métal, sur la droite. Le grand salon est orné de boiseries à la façon de décors du 18e siècle. Du couloir, on accède à la salle à manger qui conserve le radiateur avec chauffe-plat intégré et le passe-plat en communication avec l'office. À l’étage, un couloir longitudinal distribue les chambres. A ce niveau sont conservées plusieurs salles de bain avec baignoire et/ou lavabo d'origine. On accède à l’étage de comble par l’escalier de service, qui monte de fond. Le soubassement renferme encore bon nombre de salles dans des dispositions proches de celles d'origine : cuisine avec grande cheminée et étagère en bois, buanderie, pièce de stockage pour le charbon, cave à vin, etc. A ce niveau, les murs du couloir de distribution sont recouverts d'un enduit orné d’une frise à motif géométrique.

  • Murs
    • enduit d'imitation
    • maçonnerie
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit brisé en pavillon
    • toit à un pan
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    salon, salle à manger, salle de bains

La villa est représentative des demeures d'industriels de Mazamet de la seconde moitié du 19e siècle.

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016