• dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
demeure de l'industriel Edouard Vidal père et Valérie Rives
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
  • Commune Mazamet
  • Lieu-dit quartier de la Sagne
  • Adresse 3 rue Pasteur Dardier
  • Cadastre 2015 AH 158
  • Dénominations
    demeure
  • Genre
    d'industriel
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin

Edouard Vidal (1828-1901), industriel du textile puis du délainage, marié à Valérie Rives en 1853 (née en 1834, petite-fille d'Elisée Rives, un des membres de la Société des Casernes fondée en 1807) est l'un des premier à acheter un terrain à la famille Olombel, propriétaire des terres de la Sagne et du château, pour y faire construire sa demeure. De cette vente, on conserve deux actes notariés datés du 10 janvier 1860 et du 2 février 1861 (Joëlle Marsili, 1992). Edouard Vidal dirigea la filature de Laprade et fit construire l'usine de délainage du Linouvre (Tournier, p.689-690). Le vaste terrain bordant l'avenue de la Sagne au nord (actuelle boulevard du maréchal de Lattre de Tassigny) permettra à son fils, Edouard-Eugène Vidal, puis à petite fille Geneviève Vidal, épouse Stanton de s'y établir sur le même alignement, respectivement dans les années 1880 (1 rue Houlès) et à la fin des années 1920.£Avant cette demeure, E. Vidal avait déjà fait élever une première maison rue de l'Horte (actuellement rue Henri Gardet, actuel musée des Mémoires). À la mort d’Edouard Vidal père, la demeure est léguée à sa petite-fille, Eva Vidal (1856-1924), épouse de Jules Cormouls-Houlès (1875), qui n’y habite pas puisqu'il occupait la maison de la rue de l'Horte (actuellement 21 rue G. Cormouls-Houlès). Elle a connu une campagne de transformation importante en 1914 lorsque Gaston Cormouls-Houlès (1876-1942), fils de Jules, et son épouse Marthe Sabatié, l'ont faite réaménager par l'architecte mazamétain Charles Veaute.£L'ascenseur a été ajouté à la cage d'escalier dans les années 1930 ou 1940.Un morceau du terrain, à l'ouest, le long de la rue Houlès, a été divisé pour être loti dans les années 1950, entrainant la destruction des écuries. La maison n'a pas été habitée pendant une trentaine d'années à partir des années 1980 et des cheminées de marbre ont alors été pillées (propriété Mme Estrabaud). Elle a été entièrement restaurée à partir de 2008 alors qu'elle se trouvait en mauvais état.

La demeure de style classique se compose d'un corps principal couvert par un toit à longs pans et croupes et présentant en façade un léger avant-corps surmonté d'un fronton. Sur l'arrière, au nord, le corps secondaire est couvert par un toit à longs pans. Présentant des mises en oeuvre identiques, ces deux corps sont contemporains : maçonneries de moellons bruts enduites, chaînes d'angle et encadrements des ouvertures en granite, tracé semi-circulaire des ouvertures en rez-de-chaussée et larmiers à l'étage. Le plan de la ville de Mazamet daté de 1870 montre bien les deux corps associés. Le corps secondaire semble cependant avoir fait l'objet d'une reprise assez importante, probablement en 1914. Une partie des murs a été rebâtie et les encadrements d'ouverture et les cordons sont en grès au premier étage, au sud tandis que des linteaux ipn ont été placés au-dessus des ouvertures, au nord. La charpente du corps principal est métallique, selon le témoignage des propriétaires. Elle était à l’origine couverte d’un toit en ardoise remplacé par des tuiles creuses (Joëlle Marsili, 1992). L'ensemble s'élève sur un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage. Le vestibule est en position latérale, accessible depuis le perron du corps secondaire. Il distribue les salons au sud, le corps secondaire, au nord et à l'ouest, le grand escalier. Ce dernier est en bois avec un garde-corps métalliques (barreaux en fonte moulés). L'ascenseur est venu occuper le jour central. Le décor des boiseries n'est pas sans rappeler celui de deux autres maisons contemporaines, celle de l'industriel Barthe à Labastide-Rouairoux et celle d'H. Mas, non loin, 5 rue Houlès. La frise de fruits en stuc de la salle à manger est aussi similaire à celle de la même pièce de la maison de Labastide-Rouairoux. Le décor classique s'observe essentiellement dans le vestibule orné d'une frise de triglyphes et métopes lisses ainsi que de pilastres surmontés de chapiteaux à oves. Toute l'aile nord semble avoir connu le plus de transformation au début du 20e siècle.

  • Murs
    • grès
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Tarn