Emile Reberga (dont le prénom de naissance pourrait avoir été Jean, 1881-1954) et son épouse Lucie Thomas (originaire de Saint-Affrique dans l'Aveyron) ont fait élever la villa à leur retour d'Amérique du Sud où E. Reberga avait dirigé un comptoir de laine. Il fonde une entreprise de délainage et une mégisserie dont l'usine était à Labruguière, usine du Thoré, et les bureaux, magasins de laines et de peaux finies à Mazamet, à l'angle du boulevard du maréchal de Lattre de Tassigny et de la rue de Strasbourg (adresse actuelle : 53 rue de Strasbourg, résidence du Languedoc). Dans cette entreprise, il s'est associé à son beau-frère, Numa Andrieu, époux de Mathilde Reberga et mort assez jeune.£Les époux Reberga Thomas achètent le terrain en 1918 et la villa semble avoir été bâtie entre les années 1920 et 1925. Les plans sont ceux de larchitecte Louis Fabre ; la date de 1925 est inscrite sur la façade arrière.£A la génération suivante, elle a connu quelques transformations pour convertir le 2e étage en appartement indépendant, l'escalier de service a été repris pour constituer un accès indépendant. Les salles de réception du rez-de-chaussée sont cependant parfaitement conservées avec leurs aménagements et mobilier d'origine, à l'exception de la cuisine.
- dossier ponctuel
- enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
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Commune
Mazamet
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Lieu-dit
quartier de Lagoutine
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Adresse
25 avenue Albert Rouvière
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Cadastre
2015
AL
118
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Dénominationsdemeure
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Genred'industriel
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Parties constituantes non étudiéesparc
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1925, datation par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
- Personnalité : commanditaire
Située sur une parcelle d'environ 3700 m2, la demeure présente environ 270m2 habitables par niveau. Elle est mise en évidence depuis l'avenue Rouvière par un grand portail métallique et des grilles de cloture. Le jardin proposé par Louis Fabre a effectivement été réalisé. Il subsiste actuellement la colonnade en béton moulé et les traces des parterres. La demeure, de plan carré, s'élève au-dessus d'un très haut soubassement percé de petites fenêtres éclairant le sous-sol. Elle est couronnée d'un toit d'ardoise à long pans brisés percé de lucarnes. Les deux élévations principales comportent cinq travées régulières dont la centrale, en léger ressaut, forme un avant-corps du perron au faîte du toit. Chaque élévation est soulignée d'un bandeau faisant le tour de la demeure. Sous le toit, un entablement avec une corniche à denticules et à plusieurs ressauts qui accentue l'horizontalité de lédifice. La superposition régulière des ouvertures et l'accent mis sur la travée centrale accentuent l'effet de hauteur. Le parti pris architectural est celui d'une demeure aux proportions équilibrées. Cependant l'accent est volontairement mis sur la travée centrale des élévations principales situées côté cour et côte jardin.£La façade, côté cour située à l'est face à l'avenue Albert Rouvière, présente un décor axé essentiellement sur la travée centrale, précédée d'un perron. La porte d'entrée est soulignée d'un arc en accolade et surmontée, à l'étage, d'une porte fenêtre à triples baies. Elle est soulignée aussi d'un arc en accolade et donne sur un balcon dont la balustrade reprend le motif de celle du perron.£Lélévation côté jardin, s'élève au-dessus d'un perron à deux volées droites se rejoignant en terrasse. La travée centrale, en ressaut, a bénéficié d'une attention particulière. Elle superpose des jeux de pilastres cannelés au rez-de-chaussée et lisses à l'étage des ouvertures géminées, arrondies au deuxième niveau. Au-dessus, un décor d'arc, d'agrafes, de fronton brisé formé par deux volutes rentrantes lui donne un aspect majestueux. Les deux façades latérales ne comportent que quatre travées disposées régulièrement sur deux niveaux. Toutes les fenêtres sont agrémentées d'un décor d'agrafes, d'arcs et de lambrequins.£A l'intérieur, le vaste hall d'entrée est pourvu d'un dallage de mosaïque colorée en ciment avec un motif de rosace central. Deux colonnes cannelées à chapiteau d'inspiration ionique et en délit ponctuent l'espace aux deux tiers. Au fond, l'escalier est en pierre avec un garde-corps en ferronnerie, portant la marque du fabricant "EBERENGUER serrurerie d'appartement rue Corneille Béziers". Elle est peinte en noire et les motifs feuillagés sont dorés. Le décor de staff s'inspire du 18e siècle ; il a probablement été réalisé par un staffeur de Mazamet. La charpente est métallique.
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Murs
- enduit d'imitation
- maçonnerie
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Toitsardoise
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Plansplan régulier
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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Techniques
- décor stuqué
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Représentations
- animal
- chien
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Précision représentations
Un chien assis orne le toit, il comporte un fronton cintré s'élevant au-dessus du toit.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesdemeure
La demeure peut être considérée comme la plus aboutie de l'architecte Louis Fabre ; les décors intérieurs sont remarquables de cohérence.
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
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- (c) Département du Tarn
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Joelle Marsili (sous la dir. de Yves Bruand et Louis Peyrusse), Les demeures dindustriels à Mazamet, 1880-1930 : architecture et symbolique. Mémoire de DEA Histoire de lart, Toulouse II-Jean Jaurès, 1992.