• opération ponctuelle
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
demeure du négociant en laines et peaux Ernest Molinier, villa Ermo
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
  • Commune Mazamet
  • Lieu-dit quartier de Lagoutine
  • Adresse 6 rue de Lagoutine
  • Cadastre 2015 AI 210
  • Dénominations
    demeure
  • Genre
    de négociant
  • Appellations
    villa Ermo
  • Parties constituantes non étudiées
    petit parc, véranda, jardin, garage

Ernest Molinier (mort en 1930) était courtier en laine et peaux de moutons. Le plan de la ville de 1898 signale qu'il avait son activité rue Meyer pour les commissions et consignation. Dreyfusard convaincu, il était lui-même surnommé Dreyfus par ses contemporains mazamétains (Cabanel).£La demeure est achevée en 1901, la date est inscrite sur un cartouche, en façade est. J. Marsili en attribue les plans aux architectes Jules Imbert (J. Marsili, p. 91). La « villa Ermo » (contraction d'Ernest et de Molinier) est la première demeure construite sur les terres de l'ancien domaine de Lagoutine qui viennent d'être ouvertes à l'urbanisation, ouvrant la voie à la création d'un nouveau quartier de la ville.£A partir de 1947, elle passe aux mains de l'industriel délaineur Joseph Rouanet. D'abord employé des associés Galibert et Sarrat pour lesquels il était parti en Argentine ouvrir un comptoir d'achat de peaux, entre 1898 et 1900, Joseph Rouanet s'établit ensuite à son compte et achète à son retour l’usine de délainage de Trégas à Labruguière et fait construire son bureau et son entrepôt, avenue Charles Sabatié (Joëlle Marsili, 1992). À la mort de Joseph, son fils, Gilbert, habite la demeure. On doit probablement lier à ce changement de famille, au mitan du siècle, la reprise de quelques éléments de second oeuvre : réfection de l'escalier en marbre gris et du garde-corps, installation de grille sur des portes extérieures, reprise du plafond de la salle à manger, etc.

La villa est située au centre d'un petit parc clôt de murs. Ses dimensions imposantes -200 m2 par niveau-, les toits d'ardoise et le style classique des façades recouvertes d'un enduit d'imitation lui confèrent une allure de château.£Elle est constituée de deux corps de bâtiments rectangulaires implantés perpendiculairement. Celui de l'est est couvert par un haut toit à longs pans et croupes et l'autre par un toit à longs pans et à brisis. L'angle nord-est est flanqué d'un petit corps carré, pourvu d'une verrière au premier étage. Cette dernière aménagée postérieurement à la construction est venue remplacer une terrasse avec garde-corps, visible sur une carte postale ancienne. Une véranda à structure métallique protège la terrasse du perron de l'entrée principale, au sud ; elle pouvait être chauffée. La villa s'élève sur un soubassement semi-enterré formant talus, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un comble ouvert par des lucarnes en pierre à fronton semi-circulaire et enroulements latéraux.£Le perron sud donne accès au vestibule comprenant l'escalier principal dans le fond. A gauche (soit à l'ouest) se trouve le salon pourvu d'une ouverture en bow-window et présentant un cloisonnement par une grande porte à galandage, aménagée dès la construction. Il est orné d'un décor de stuc et de lambris de revêtement de style classique avec corniche à denticules, frise de canopes alternant avec des palmettes, décors de rubans noués, demi-pilastres cannelés avec chapiteaux ioniques, etc. A droite du vestibule, la salle à manger est pourvue d’une cheminée en bois incorporée et le radiateur est pourvu d'un chauffe-plat. Un petit trou dans le parquet au centre de la pièce constitue le souvenir d'une sonnette à pied pour appeler les domestiques. La salle à manger est en communication avec l'office, au nord. Au-delà, dans le corps carré, se trouve une salle (actuellement convertie en cuisine), avec plafond à corniche moulurée et sol en mosaïque de carreaux de ciment, qui selon un témoignage était l'endroit où Ernest Molinier exposait des peaux de moutons et recevait sa clientèle. Cette pièce dispose d'un accès direct depuis l'extérieur, un perron couvert d'une marquise. Au nord se trouve encore une petite salle qui a pu constituer un bureau, dès l'origine. Les sols du rez-de-chaussée sont en parquet ou en mosaïques colorées de ciment. A l'étage, les quatre chambres disposent de cabinet de toilette ou de salles de bain pour les deux plus grandes, à l'origine la chambre de Madame (avec une petite chambre associée pour les enfants) et celle de Monsieur. Cette dernière communiquait avec la terrasse puis avec la verrière haute du pavillon d’angle quadrangulaire. Dans les chambres, les cheminées sont en marbre de couleurs différentes ou avec un manteau de bois. L'étage de comble est aménagé de chambres pour la famille et probablement aussi pour quelques domestiques, pour les plus petites. Le soubassement renferme les communs : chaufferie (stockage du charbon et du bois), buanderie avec lavoir en ciment, cave, cuisine, etc. A ce niveau, les plafonds sont à entrevous en brique et poutres IPN et l'escalier de service est en bois. L'escalier de service conduisant dans le soubassement est en granite.£La carte postale ancienne montre le jardin paysager autour de la villa probablement quelques années seulement après sa création : l’essentiel des plantations étaient en limite de clôture ou organisés en parterres ovales délimités par des allées de gravillon. Au pied de la demeure, d’autres petits parterres étaient plantés en arc de cercle. L’entrée principale se fait par une grande grille à porte piétonne et grand portail en ferronnerie avec sonnerie intégré, à l'angle de la rue Lagoutine et de la rue Gustave Sarrat. Les grilles proviennent de l'usine de charpente et de pièces métalliques de Charles Pantz à Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle (marque de fabricant). Un garage indépendant, probablement ajouté quelques années après la construction de la maison, est à l’angle nord-est de la parcelle, accessible en auto depuis la rue Pasteur.

  • Murs
    • enduit d'imitation
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie

Présentation succincte

  • NOTSUC La villa Ermo, demeure du courtier en laines et peaux Ernest Molinier, compte parmi les constructions les plus ambitieuses de l'architecte mazamétain Jules Imbert, en 1901.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Joelle Marsili (sous la dir. de Yves Bruand et Louis Peyrusse), Les demeures d’industriels à Mazamet, 1880-1930 : architecture et symbolique. Mémoire de DEA Histoire de l’art, Toulouse II-Jean Jaurès, 1992, vol. I, p. 91 à 92 (elle indique un fonds d'archives privées chez Mme Escourrou, descendante de la famille Rouanet).£Patrck Cabanel, Histoire des protestants en France, Fayard, 2012.
  • NOTB_S La propriétaire actuelle, Mme Robert dit avoir prêté les correspondances d'Ernest Molinier reliées et formant un gros volume à un certain Thierry Durand de Perpignan qui les auraient conservées. La recherche de ses coordonnées à Perpignan n'a rien donné.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD81_SSERVANT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    demeure

Demeure proche de l'état d'origine.

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  • site de vente en ligne de cartes postales, Delcampe

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016