• dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
château La Sagne, actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tarn
  • Commune Mazamet
  • Adresse 7 boulevard de Lattre de Tassigny
  • Cadastre 2015 AH 01
  • Dénominations
    château
  • Destinations
    appartements
  • Parties constituantes non étudiées
    conciergerie, parc, entrepôt commercial

Les premières traces de l'existence d'une construction située à l'emplacement actuel du château remontent au début du 18e siècle. Pierre Bosviel de Lagoutine (1694-1754) achète une demeure à l’état de ruine en 1733. Celle-ci n’est composée que d’une cuisine, d’un salon en rez-de-chaussée, de trois chambres à l’étage et d’un pigeonnier. En plus de la demeure, la propriété comprenait un bureau, une métairie et une galinière (Joëlle Marsili, 1992). Pierre Bosviel de Lagoutine agrandit la demeure dans sa longueur et ajoute un étage. La demeure est vendue, en 1794, à Pierre Olombel (1752-1812), négociant en laine. La famille Olombel reste propriétaire du château jusqu’au début du 20e siècle. Un plan précis de 1901, nous renseigne sur l’emplacement exact des dépendances dans le domaine. Le château était doté de deux annexes, un bureau, une conciergerie, les écuries et la buanderie. Le toit à balustrade est sans doute ajouté par un des fils de Pierre Olombel.£À partir de la seconde moitié du 19e siècle, la famille Olombel morcelle le domaine. Une première parcelle est vendue à Eugène Cormouls-Houlès qui y construit sa demeure. Le dernier descendant de Pierre, Philippe Olombel (sans enfants), vendit les terrains en lotissement autour de la demeure à des industriels délaineurs (Joëlle Marsili, 1992). Le 20 octobre 1901, le château est acheté par la famille Bonneville.

C’est un édifice de plan rectangulaire très allongé situé entre cour et jardin. Le château de style classique s’élève sur trois niveaux séparés par un bandeau courant le long de la façade, et un entablement sous le toit. L’ensemble est couronné par un toit en tuile à très faible pente, dissimulé par une balustrade mi ajourée mi aveugle créant un effet de fausse terrasse à l’italienne.£Les façades nord et sud comportent neuf travées disposées symétriquement. Le parti pris architectural est d’axer sur les dimensions imposantes de l’édifice avec une balustrade qui accentue l’effet de longueur.£La façade principale, côté rue Houlès, a une travée en ressaut avec, en rez-de-chaussée, trois portes fenêtres à décor d’agrafes. Le reste de la façade alterne entre petites et grandes baies. La façade sud, côté jardin, est agencée de la même manière. La seule différence est qu’elle est percée par cinq portes fenêtres précédées d’un perron. Les façades est et ouest sont agrémentées par des frontons en brique et flanquées de deux annexes.£La façade est imposante mais reste sobre. Il y a une volonté d’unifier l’ensemble de la construction couverte par du ciment mouluré.

  • Murs
    • ciment
    • enduit d'imitation
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Joelle Marsili (sous la dir. de Yves Bruand et Louis Peyrusse), Les demeures d’industriels à Mazamet, 1880-1930 : architecture et symbolique. Mémoire de DEA Histoire de l’art, Toulouse II-Jean Jaurès, 1992.

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016