En 1852, la ville de Mazamet, à la demande du conseil de Fabrique et du conseil presbytéral, prend la décision de faire construire le Temple Neuf et de faire rénover léglise Saint-Sauveur. Le conseil presbytéral commande les plans et un devis à Alexandre Laffon (1819-1882), architecte toulousain, qui propose une première estimation à 60 000 francs, alors que lenveloppe ne devait pas dépasser les 45 000 francs. Le devis final, en 1853, sélèvera à 61 000 francs. Le temple se présente en amphithéâtre avec une façade en péristyle de 22 mètres de long. Lannée suivante des modifications sont apportées au projet, sur demande du conseil presbytéral, pour être présenté au conseil municipal. Dans le même temps, le choix du terrain est arrêté à La Sagne, où est situé un pré appartenant à Philippe Olombel, le maire de lépoque. Le nouveau projet propose un édifice avec une voûte en berceau sur la nef et deux rangées superposées de fenêtres latérales avec une grille qui entoure le bâtiment, supprimé très rapidement. En 1859, des travaux sont entrepris rue Impériale, actuellement rue de la République, pour quelle soit prolongée et ainsi préparer laccès au futur temple et à la future gare. En plus de ces aménagements, la ville entreprend dautres grands travaux et lannée suivante de nouvelles écoles protestantes ouvrent. Parallèlement, un nouveau projet est présenté et le conseil municipal vote un emprunt de 100 000 francs pour la construction du temple et de léglise. Le préfet approuve les deux projets mais le ministère des cultes appose un avis défavorable qui oblige Alexandre Laffon à modifier son projet et ses variantes concernant la façade principale, le clocher et les dépendances. Le projet est finalement approuvé en avril 1863 par le préfet et quelques mois plus tard lEtat alloue une subvention de 10 000 francs pour le temple. Le dernier projet présenté en août 1864 est le bon. Ce dernier projet fait passer le temple dun style néo-roman à un temple néo-classique.£En 1864, la ville souscrit un emprunt de 100 000 francs à la Caisse des Dépôts et Consignations et les travaux sont lancés. Il est décidé que le même entrepreneur prend en charge la construction du temple et de léglise. Avec louverture du chantier du chemin de fer, en 1865, léboulement des fondations de léglise, les indemnités réclamées par lentrepreneur et leffondrement dun des arceaux de la voûte du chur sur un des ouvriers, retarde les travaux. De nouvelles modifications sont apportées à larrière du bâtiment. En 1867, les chenaux en zinc prévus sont remplacés par des chenaux en plomb. Il se trouve que les chenaux sont le point faible de larchitecture. Les derniers travaux sont achevés en 1871 et lannée suivante est fait le bilan comptable, le temple aura coûté 170 000 francs auxquels sajoutent les 20 000 francs pour lameublement. En 1875, le maire autorise le conseil presbytéral à se réunir dans la salle consistoriale alors que le temple naccueille toujours pas de fidèles. Cest ainsi quon se rend compte que les chenaux en plomb laissent leau sinfiltrer. Il faut attendre 1879, pour que les travaux de réparations soient lancés avec laide du conseil général. Ainsi, en 1880, les tribunes sont réalisées par Louis Fabre, larchitecte de la ville. Linauguration officielle a lieu en 1881. En 1897, le temple est déjà dans un état déplorable puisque les eaux sinfiltrent, le projet de réparation est repris par le ministère et est effectif dès 1898.£De nouvelles réparations sont faites en 1923 au niveau de la toiture, du clocher et des chenaux. En 1950, de nouveaux gros travaux sont lancés à linitiative du pasteur Tirel. Ils vont sétaler sur plusieurs années et différents exercices budgétaires. Entre 1951 et 1955, sont réalisés les travaux sur la couverture et la zinguerie, et une restauration de la façade. Puis, entre 1956 et 1959, le chauffage est installé. Le Temple Neuf est de nouveau inauguré en novembre 1959. Les grilles sont supprimées en 1973, à cause de la rouille, et en 1976, la municipalité fait installer une horloge électrique, remplacé en 2003. Dans les années 1980, on ne se sert du temple que pour les grandes occasions. À cette même période, la ville de Mazamet subit une baisse de croissance et de son activité industrielle qui fait diminuer sa population. Dès lannée 1992, le conseil émet lidée de céder la gestion du temple à la ville. Ce dernier est fermé en 2000 par un arrêté préfectoral puisquil ne répond plus aux normes de sécurité pour laccueil du public. Deux ans plus tard, la ville récupère le temple et lutilise pour des manifestations culturelles. Il est fermé au public en 2007 suite à un arrêté municipal.
- dossier ponctuel
- enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
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Commune
Mazamet
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Lieu-dit
quartier de la Sagne
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Adresse
5B rue République
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Cadastre
2015
AH
157
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Dénominationstemple
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1864, daté par source
- 1871
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Auteur(s)
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Auteur :
Laffon Alexandrearchitecte attribution par sourceLaffon AlexandreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Le temple se présente sous la forme dun plan basilical allongé avec une grande abside où sinsèrent deux ailes semi-circulaires séparées par une avancée octogonale. Au nord, se trouve labside avec la salle consistoriale qui est conçue comme une absidiole axiale octogonale séparant le logement du concierge et la salle des archives. La nef de 49 mètres de long sur 16 mètres de large, abrite depuis 1881 les deux tribunes latérales, souvre au sud de lavant-corps de la façade principale. Cet avant-corps est flanqué de salles annexes.£La façade principale est harmonieuse et ordonnancée par quatre pilastres colossaux qui sont cannelés et présentent des chapiteaux ioniques. Ces derniers soutiennent une architrave à trois bandes en ressaut, une plate-bande, un bandeau sans décor et une corniche rehaussée de denticules.£Le portail principal, qui se présente dans laxe de lédifice, sélève sur deux niveaux au-dessus du perron. La porte est encadrée dun châssis mouluré à fasces délimité par des filets. Elle est couronnée par un fronton triangulaire posé sur des consoles à volute, le décor de ce dernier reprend celui de la corniche avec ces denticules. Les deux vantaux en bois sont séparés par une petite colonne cannelée qui reprend, pour son chapiteau, lordre ionique des pilastres. Cette petite colonne supporte une architrave décorée de glyphes. Sur le dessus de la porte, une fenêtre oblongue est protégée par une grille.£Le fronton triangulaire, en façade est, est interrompu par le clocher. Le décor de ce fronton reprend et prolonge celui de la corniche.£Le clocher, dun étage, fait penser à un petit temple quadrangulaire avec un décor dans la continuité de lordre ionique.£Les façades latérales reprennent lordonnancement de la façade principale mais on ny trouve plus que deux pilastres cannelés avec chapiteaux ioniques.
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Murs
- pierre
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Étages1 vaisseau
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Couvrements
- cul-de-four
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Élévations extérieuresélévation à travées, élévation ordonnancée sans travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit conique
- toit polygonal
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur
- escalier droit : escalier droit
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Techniques
- sculpture
- maçonnerie
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Représentations
- palme
- ordre ionique
- ordre colossal
- pilastre
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Précision représentations
Entre la porte et lentablement, se trouve une plaque de marbre blanc sculptée que des moulures à filet encadrent. La partie supérieure de cette sculpture est soulignée par trois bandes en ressaut. La sculpture qui est un bas-relief représente une Bible ouverte encadrée par deux palmes liées entre elles par un ruban. Sur la page de gauche de la Bible, on trouve gravé : « Dieu est Amour », et sur la page de droite : « Christ est ma vie ». Les pilastres, sélevant sur trois niveaux à partir de leur soubassement, composent un ordre colossal qui donne un caractère prestigieux à lensemble. Les chapiteaux des pilastres sont ornés dun abaque incurvé qui donne aux volutes dangle un aspect saillant. Léchine des chapiteaux est garnie doves.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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- (c) Conseil départemental du Tarn
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Dossier Monuments Historiques de Mireille Bénéjean