Située sur le versant nord de la Montagne Noire, cette grotte mine est un exemple d'exploitation de minerai de fer en milieu karstique. Des datations au radiocarbone 14 de prélèvements effectués dans les exploitations souterraines et sur un atelier de réduction directe du minerai, à la périphérie de la zone minière classée, attestent une exploitation aux 11e et 12e siècles. Des traces de travaux miniers subsistent à ciel ouvert sur l'ensemble des calcaires du plateau du causse.
En milieu souterrain, la diversité des vestiges miniers témoignent de nombreux aménagements pour abattre le minerai au pic et à la pointerolle. Ces recherches ont mis en évidence dans cette grotte mine un art pariétal médiéval : un dessin anthropomorphe au trait noir a été identifié à un mineur brandissant un pic, avec sa hotte sur le dos. La proximité des ateliers de réduction directe contemporains, fait de ce site et de ses abords un ensemble métallurgique médiéval exceptionnel.
Le site conserve des œuvres pariétales gravées ou dessinées en noir, probablement au charbon de bois. Elles se répartissent en des points remarquables du réseau : entrées de galeries, aires dont l'aménagement a été plus particulièrement soigné (repos ?, stockage de combustible ou d'outillage ?).
Il a donc été émis l'hypothèse que les oeuvres pourraient avoir un sens topographique ou toponymique, ce qui ne leur enlève pas pour autant d'éventuelles fonctions magico-religieuses (Rouzaud, Mauduit, Calvet, 1994).
2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général
depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie