• dossier ponctuel
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
château ou villa Jamme de Lagoutine
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
  • Commune Mazamet
  • Lieu-dit quartier de Lagoutine
  • Adresse 3 rue de la Libération
  • Cadastre 2015 AL 277
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, communs

Pierre Bosviel (1694-1754), marchand, avocat au Parlement, maire perpétuel de Mazamet, anobli sous le nom de Bosviel de Lagoutine, achète un important domaine aux portes de la ville de Mazamet. L'un de ses descendants fait édifier la demeure en 1810. Elle est construite par le comte de Milhau, cousin du commanditaire (Le patrimoine des communes..., p. 1486) architecte de la restauration des châteaux de Saint-Amans de Valtoret (dont il est aussi propriétaire) et de Sauveterre.£Une partie du domaine est cédée gratuitement, en 1886, pour le prolongement de la rue de la République et le passage de la ligne de chemin de fer. En échange, sont aménagés les trottoirs, le macadam et on fait installer le gaz. Au début du 20e siècle, Henri Jamme de Lagoutine, vend les terres autour du château par phases successives. Des demeures d’industriels sont construites entre 1907 et 1928. Le démembrement du domaine continu par le percement des rues Pasteur, Jules Ferry et de la Libération.£Le château est vendu par Alain Jamme de Lagoutine au Centre Hospitalier de Castres-Mazamet en 1991. Un projet de centre hospitalier est lancé, il n’aboutit pas. Le château est vendu à une Société Civile Immobilière qui regroupe différents propriétaires. Protégé Monument historique depuis 1992-1993, le bâtiment est aujourd’hui à l’abandon.

De plan rectangulaire, la demeure classique s'élève sur un niveau de soubassement, un rez-de-chaussée légèrement surélevé et un étage d'attique.£La façade principale, au sud, sur le gouttereau, compte sept travées. Sur chaque élévation, les pleins de travées sont régulièrement scandés par des pilastres engagés qui soutiennent l'entablement. Les angles sont soulignés par des pilastres corniers. L'ensemble des modénature est en grès local, dit de Navès.£Le pignon est compte trois travées qui ouvrent sur une petite terrasse. Au-dessus de l’entablement, un fronton triangulaire abrite le blason de la famille.£L'élévation nord reprend le même schéma que la façade principale. Le pignon ouest, est entièrement recouvert d'un essentage en ardoise. Le toit à longs pans est recouvert de tuile creuse. A l'intérieur, les salles sont doubles en profondeur. Le vestibule communique avec le grand escalier en pierre, à l'ouest. Un plan ancien signé de Mars ou Marit géomètre permet de connaître la distribution d'origine. Au sud, la salle à manger et la cuisine et ses dépendances (souillarde, four et office) et au nord, en position centrale le salon de compagnie communiquant avec deux chambres de part et d'autre elles mêmes secondées par des cabinets, latrines et bouge (logement pour la domestique).

  • Murs
    • essentage d'ardoise
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • État de conservation
    menacé
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Représentations
    • blason
    • couronne
    • ornement végétal
    • arbre
    • fleur de lys
    • couronne végétale
  • Précision représentations

    La façade est agrémentée d’un fronton triangulaire dans lequel s’insère le blason de la famille Jamme de Lagoutine. Il est composé de quatre quartiers. L’écartelé, aux 1 et 4, représente un bosquet d’arbres. L’écartelé, aux 2 et 3 : parti en a, des fleurs de lys, en b, trois bandeaux. Une couronne surmonte l’écu. Deux couronnes végétales viennent enrouler les deux oculi qui encadrent le blason.

  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public communal
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1992/11/17
    inscrit MH, 1993/02/16
  • Précisions sur la protection

    Maison (cad. AL 277) : inscription par arrêté du 16 février 1993, modifiant l' arrêté du 17 novembre 1992

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Tarn