Le dossier a été rédigé par Dominique Wattin-Grandchamp. On considère Claude Emile Jolibois comme le fondateur de l'Eglise d'Albi. Les cultes se déroulent d'abord chez des particuliers, dont la famille Jolibois, puis dans un local situé place Lapeyrouse avec l'aide de pasteurs en poste à Castres. Le Consistoire de 1864 officialise l'existence de services religieux à Albi. Quelques temps après, le lieu de culte doit, à nouveau, se déplacer et les cultes se tiennent au-dessus de l'atelier d'un imprimeur protestant, rue Saint-Julien.£Finalement, un immeuble ou plutôt un ancien entrepôt est acquis rue du collège pour consacrer l'existence de la communauté albigeoise mais, malheureusement, le ministre des cultes supprime les subventions accordées pour la desserte du culte à Albi, à la suite d'une dénonciation malveillante.£Le premier véritable temple est construit à Albi rue Général Pont (anciennement rue de l'Ecole normale) et inauguré en 1871. Peu de temps avant que n'éclate la première guerre mondiale, un projet d'agrandissement est demandé à l'architecte protestant Léon Daures mais il ne sera pas réalisé et un nouveau temple sera construit.£Pour construire le nouveau temple, Jolibois fait appel au mécénat de ses ouailles: cadres de la société des mines d'Albi, de Carmaux, des Aciéries du Tarn et de la Verrerie ouvrière mais aussi des églises suisses et hollandaises. Le directeur des mines d'Albi, monsieur Paul Péret s'implique fortement dans ce projet. Il pousse à sa réalisation, le finance et l'accompagne avec un soutien indéfectible qui témoigne de son attachement à la foi protestante. IL semble avoir tenu un rôle de conseiller et de gestionnaire indispensable avec des budgets serrés malgré de nombreux dons.£Même sil ny a pas de traces écrites, tout laisse penser que Léon Daures participe à la conception du temple dAlbi. Des documents conservés dans les archives du conseil presbytéral fournissent pour l'essentiel les noms des entrepreneurs et le coût des travaux réalisés. Il s'agit d'artisans locaux dont le travail est suivi par Daures mais aussi d'une entreprise de travaux publics dont l'importance sera considérable: Campenon-Bernard qui naît, en 1920 de l'association d'Edmé Campenon et d'André Bernard et qui devient, rapidement, un des leaders du béton précontraint, en France. Son usage au temple d'Albi reste à mettre en évidence dans le détail.£Le coût total de la construction, réglé en 1926 à l'entreprise Campenon-Bernard, est de 145.657,85 francs.£Les factures, qui sont conservées au temple, montrent que les travaux s'échelonnent jusqu'en 1927 avec l'aménagement de l'espace jardin qui entoure le temple et la mise en place d'une clôture avec grilles sur la rue. L'architecte Daures continue à suivre ces travaux et il donne des plans pour la construction d'une salle paroissiale, établie sur le flanc nord du temple.£Elle porte le nom d'Emile Jolibois et elle a été inaugurée le 18 octobre 1959. Son coût est connu : 3 millions de francs anciens ainsi que le nom du conducteur des travaux: monsieur Bonnafous d'Albi.
Dossier d’œuvre architecture IA81001816
| Réalisé par
Wattin-Granchamp Domminique
Wattin-Granchamp Domminique
Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- dossier ponctuel
temple
Œuvre étudiée
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Tarn
-
Commune
Albi
-
Adresse
20 rue Fonvieille
-
Cadastre
2016
AO
554
-
Dénominationstemple
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
-
Dates
- 1924, datation par source
-
Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
-
Auteur :
Saint-Blancat Louispeintre-verrierSaint-Blancat LouisCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
L'édifice adopte un plan basilical. Les maçonneries sont en béton et recouvertes pour la plupart d'une revêtement de briques. La toiture à deux pentes est largemetn débordante. Un décrochement de toiture en appentis, couvre un vestiaire installé dans le prolongement du vestibule d'entrée.£La nef compte 4 travées et le chevet de l'édifice est plat et aveugle. De larges baies cintrées, percées dans chacune des travées, éclairent la nef. Le pignon de la façade principale est percé d'un triplé qui éclaire directement la tribune. La charpente est apparente et repose sur les arcs diaphragmes qui scandent la nef.
-
Murs
- brique
- pierre
- maçonnerie
-
Toitstuile
-
Plansplan allongé
-
Couvertures
- toit à longs pans
-
Escaliers
- escalier droit : en maçonnerie
-
Techniques
- vitrail
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Papillaut (Rémy), Girard (Laura); Marfaing (Jean-Loup), guide d'architecture du XXe siècle en midi toulousain, PUM, oct 2016
- NOTB_S Dossier de protection des monuments historiques
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0631932 ; 6314613
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 43.9272330458792, 2.15240315355379
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR73_SCPMIDIPYR
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- Albi
- 20220321_R_01
-
Statut de la propriétépropriété d'une association cultuelle
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
-
Protectionsinscrit MH, 2015/05/20
label XXe
-
Référence MH
Date(s) d'enquête :
2014;
Date(s) de rédaction :
2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Monuments historiques
Wattin-Granchamp Domminique
Wattin-Granchamp Domminique
Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.