Dossier d’œuvre architecture IA81001776 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison dite Maison Séguier ou du Grand écuyer
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tarn - Cordes-sur-Ciel
  • Commune Cordes-sur-Ciel
  • Adresse 79 Grand-rue Raymond VII , rue Obscure
  • Cadastre 2014 AK 123
  • Dénominations
    maison
  • Destinations
    Maison Séguier, Maison du Grand écuyer

L'édifice a généralement été daté du deuxième quart du 14e siècle, et plus précisément des années 1330-1340 (C. Portal, 1965, p. 48) ou 1330-1350 (M. Pradalier-Schlumberger, 1982). Les analyses de dendrochronologie réalisées en 2014 conduisent à en situer la construction probablement peu après 1300, ce qui est conforme au vieillissement de quelques décennies observé sur les maisons cordaises ayant fait l'objet de telles analyses depuis 2005. Une porte à accolade, deux cheminées, une niche et les traces de croisées disparues dans l'élévation sud témoignent de travaux réalisés à la fin du 15e siècle, ou au début du 16e, qui n'ont cependant pas affecté la façade sur la Grand-rue. La cheminée à décor de stuc du rez-de-chaussée serait en place.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 14e siècle
    • Secondaire : 4e quart 15e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 17e siècle

La maison occupe une parcelle traversante entre la Grand-rue et la rue Obscure, dont le dénivelé est racheté par un niveau de soubassement. La façade principale, sur la Grand-rue, et entièrement bâtie en pierre de taille de grès, y compris son parement intérieur, tandis que les autres élévations sont en moellons équarris de calcaire, ainsi que le mur de refend longitudinal qui porte le faîtage du toit (côté Grand-rue, une partie des demi-fermes a été remplacé par des stuctures en béton). Les murs extérieurs ont une épaisseur de 0,65 m ; le refend, épais de 0,60 m seulement, divise le bâtiment en deux parties inégales, de 5,10 m de profondeur dans-oeuvre pour la partie avant contre 7,10 m pour la partie arrière. La position du refend a probablement été conditionnée par les longueurs des bois disponibles, en privilégiant des poutres d'un seul tenant pour la partie avant, alors que les poutres de la partie arrière reposent sur une poutre maîtresse portée par des piliers.£La façade ouvre en rez-de-chaussée, sur la Grand-rue, par cinq grandes arcades de boutique ; les étages sont marqués par des doubles paires de baies géminées (une paire a été remplacée par des fenêtres modernes au premier étage), à jour d'écoinçon en triangle curviligne trilobé et porte-bannes (tiges métalliques munies d'un anneau destinées à porter des toiles). Le niveau de soubassement est directement accessible depuis la rue Obscure par une porte couverte d'un arc brisé.£L'état actuel de l'édifice ne permet pas de connaître l'organisation interne de la demeure au Moyen Age. Il semble qu'une seule porte mettait en communication les parties avant et arrière au rez-de-chaussée et au premier étage, l'une à l'est, l'autre à l'ouest. La fenêtre simple, que C. Portail disait à dormant, disposée en façade au milieu du deuxième étage devait correspondre à une fonction particulière. Il faut également noter que le refend transversal de la partie arrière résulte peut-être des aménagements de la fin du 15e siècle.£La façade sur la Grand-rue se signale en particulier par la qualité de son appareil réglé, pratiquement sans joints, celle de la modénature des cordons d'appui et d'imposte qui lient les fenêtres et celle de son décor sculpté. Les fenêtres sont géminées, à colonnette et jour d'écoinçon, alors que l'on pourrait attendre des fenêtres à tympan ajouré ou à réseau, et trumeau.

  • Murs
    • grès
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • décor stuqué
  • Représentations
    • ornement végétal
    • feuille
    • chêne
    • lion
    • chien
    • chèvre
    • boeuf
    • lapin
    • musicien
    • cornemuse
    • homme
    • femme
    • médaillon
    • putto
    • dauphin
    • chute
    • fruit
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH partiellement, 1907/10/26
  • Précisions sur la protection

    Façade : classement par arrêté du 26 octobre 1907

  • Référence MH
  • Verdier (Aymar) et Cattois (Fr.), Architecture civile et domestique au Moyen-Age et à la Renaissance, Paris, Didron Editeur, 1855-1857.

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Inventaire général Région Occitanie