• opération ponctuelle
  • enquête thématique départementale, habitat et production sur le PNR du Haut-Languedoc
maison dite pavillon d'Adélaïde
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc - Roquecourbe
  • Commune Burlats
  • Cadastre 1809 B4 272  ; 2009 AN 371

Cette imposante demeure romane doit son nom à une légende selon laquelle c'est dans cette maison que Constance, fille du roi de France Louis VI le Gros, serait venue se réfugier après sa répudiation par le comte de Toulouse, Raymond V, pour y donner naissance à une fille, Adélaïde. C'est encore Burlats qu'Adélaïde aurait à son tour choisi pour y présider à une cour d'amour. S'il est bien attesté qu'Adélaïde ait séjournée à Burlats (dans les années 1180 et 1190), rien ne permet d'affirmer qu'elle ait occupé la maison qui porte désormais son nom. L'édifice fut abîmé lors des troubles du 16e siècle : une enquête prescrite en 1642 constate qu'il n'en reste que les murs. Il est réparé et sa toiture est refaite au 18e siècle : il sert alors d'entrepôt. C'est ainsi qu'il apparaît sur une gravure des Voyages pittoresques de Taylor et Nodié (1834). Sur le plan cadastral de 1809, le pavillon se situe dans l'enclos de la collégiale mais cette appartenance n'est sans doute pas d'origine. Vers 1850, il est séparé du périmètre de la collégiale par l'ouverture d'une nouvelle rue et est englobé dans les bâtiments de la manufacture textile Gary. La maison est classée parmi les monuments historiques en 1923 (premier étage des façades sud et ouest). Après la cessation d'activité de l'usine (1958), l'édifice se dégrade jusqu'à son acquisition par le Parc régional du Haut-Languedoc. Il est alors débarrassé des constructions qui lui étaient accolées. Le classement de l'ensemble de ses façades et de ses toitures en 1981 est le prélude à une restauration, réalisée en 1982. Les fenêtres géminées des façades sud et est, ainsi que les deux arcades du rez-de-chaussée de la façade ouest, relèvent sans doute du parti d'origine.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 12e siècle
    • Secondaire : 18e siècle

La maison forme un quadrilatère légèrement irrégulier. Elle est construite en moellons de calcaire peu réguliers avec chaînes d'angles en grès. Sur quatre mètres, l'angle nord-est ne présente pas de chaînage en moyen appareil mais les mêmes moellons que le reste du mur : peut-être se raccordait-il à un autre élément.£La restauration a fait apparaître au rez-de-chaussée trois arcades en arc brisé. Celles-ci ne sont sans doute pas d'origine : initialement la base du pavillon devait être aveugle et continuer le mur d'enceinte de l'ensemble fortifié. Le peu d'ouvertures du niveau intermédiaire, dont la fenêtre centrale est un ajout de la fin du Moyen-Age, souligne par contraste l'importance de la grande salle qui se signale par ses fenêtres géminées : une sur la façade sud et quatre sur la façade est. Les baies géminées reposent sur trois colonnettes et sont surmontées par une grande arcade qui repose sur deux impostes. La composition régulière de ces fenêtres est complétée par un décor sculpté abondant. Deux cordons régnants soulignent les niveaux de la façade est. Les trois autres façades ont fait l'objet de nombreuses modifications : des fenêtres ont été bouchées (deuxième étage de la façade nord, premier étage de la façade sud), d'autres retaillées (rez-de-chaussée et premier étage de la façade ouest). Une génoise à trois niveaux court au sommet des quatre façades.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ange
    • billette
    • rosette
    • grecque
    • entrelac
    • palmette
    • rinceau
    • tête
    • poisson
    • coquille Saint-Jacques
    • escargot
    • lion
    • volute
    • orge
    • damier
    • chien
    • oiseau

Présentation succincte

  • NOTSUC Associée par la tradition à la figure d'Adélaïde qui y aurait tenu une cour d'amour à la fin du 12e siècle cette maison est surtout un très bel exemple d'architecture civile romane. Elle se signale particulièrement par l'abondance et la finesse du décor sculpté de ses baies géminées.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Cabanot (Jean), Burlats dans Congrès archéologique de France, 140e session 1982 : Albigeois, Société Française d'Archéologie, Paris, 1985, p. 191-207.£Forichon (Robert), Burlats, une résidence des Trencavel, extrait de la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn, Bulletin n° XXXIX, 1987.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD81_ABEA
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1981/12/29
  • Précisions sur la protection

    façades et toitures de la maison dite maison d' Adélaïde avec ses fenêtres romanes (cad. AN 371) : classement par arrêté du 29 décembre 1981

  • Référence MH
  • Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Taylor (Isidor) et Nodier (Charles), Paris : Firmin Didot, 1820 1863.lithographie

    Musée Paul Dupuy
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010, 2014