Dossier d’œuvre architecture IA66006107 | Réalisé par
  • patrimoine de la villégiature
Etablissement thermal de La Fou
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Hydrographies Aude
  • Commune Saint-Paul-de-Fenouillet
  • Lieu-dit Pont de la Fou
  • Adresse chemin du pont de la Fou
  • Cadastre 2020 E 852

L’établissement thermal de La Fou a été édifié en 1907 par Auguste Billès, propriétaire à St Paul de Fenouillet. Il obtient une autorisation préfectorale d’exploitation des eaux pour les soins et la mise en bouteille le 28 juin 1907. Il demande alors au conseil municipal cette même année, de changer le nom de la commune de St Paul de Fenouillet en Saint-Paul-les-Thermes. Cette requête lui est refusée.

Le centre thermal est ouvert en 1907 par Auguste Billès et son épouse, la comtesse russe Léonide Genevieve Yermolov. Ce modeste cocher a rencontré sa future épouse en Corse, lors de son service militaire. Alors qu’elle cherche un cocher, Auguste Billès est mis à son service, et ils tombent amoureux. Lorsqu’ils viennent à St Paul à la rencontre des parents de Billès, la comtesse s’intègre bien à la vie du village. Elle entend les habitants vanter les bienfaits des eaux chaudes de la Fou, qui guérissent de tous les maux et décide d’en faire commerce. Elle commande des analyses chimiques des eaux à des médecins de Montpellier, qui confirment les valeurs thérapeutiques des eaux, aux qualités diurétiques, dépuratives, digestives et sédatives.

L’arrivée du chemin de fer à la même période constitue un atout considérable pour ses affaires. Elle fait dessiner par un architecte les plans d’un établissement thermal à la pointe de la modernité, avec piscine à eau courante, cabines de bains, salle d’hydrothérapie et hammam.

L’hôtel de l’établissement comporte 20 chambres, dont 10 avec cabinet de toilette. Des W.C sont installés à tous les étages, 2 salons, 3 grandes terrasses pour les bains de soleil, un large vestibule avec dégagements et un promenoir couvert.

On accède aux bains par un grand hall d’entrée qui ouvre sur un jardin anglais. Il comporte une grande piscine à eau courante, onze cabines de bains et 13 baignoires, un hammam complet, une grande salle hydrothérapique, quatorze cabines de déshabillage, une cabine de bain de siège, une salle d’électrothérapie, une salle d’inhalations, une salle de repos et une salle des machines. L’établissement de bains répond à tout le confort attendu pour l’époque.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source

L’établissement thermal de la Fou suit un plan centré rectangulaire. Il est édifié en pierre et recouvert d’un enduit clair. Il a été remanié au cours de son histoire pour adapter les locaux aux activités qui ont succédé à l’exploitation des eaux. Il est composé d’un rez-de-chaussée qui reçoit les salles de soins, d’un premier étage avec salon et terrasse, et un deuxième étage renferme les chambres. Le toit était à l’origine recouvert d’une terrasse aujourd’hui remplacée par un toit en tuiles. Au centre de l’édifice, un pavillon hors œuvre comporte une fenêtre thermale remaniée. A l’origine, ce pavillon était recouvert d’un dôme remplacé aujourd’hui par un toit à deux pans. Un cordon de brique souligne la toiture, et une frise en dents d’engrenage court sous le pavillon. Les fenêtres du deuxième étage ont été élargies et ouvrent désormais sur une terrasse qui n’existait pas à l’origine.

L’hôtel de l’établissement comportait 20 chambres, dont 10 avec cabinet de toilette. Des W.C sont installés à tous les étages, 2 salons, 3 grandes terrasses pour les bains de soleil, un large vestibule avec dégagements et un promenoir couvert. Au premier étage, la galerie a été conservée. Elle est composée d’arcs outrepassés alternant pierre et marbre rose, qui retombent sur des colonnes. La terrasse d’origine a été remaniée. Elle est désormais occupée par les piliers qui soutiennent la terrasse du niveau supérieur. On accédait aux bains au rez-de-chaussée par un grand hall d’entrée qui ouvre sur le jardin anglais. Il comporte une grande piscine à eau courante, onze cabines de bains et 13 baignoires, un hammam complet, une grande salle hydrothérapique, quatorze cabines de déshabillage, une cabine de bain de siège, une salle d’électrothérapie, une salle d’inhalations, une salle de repos et une salle des machines. L’établissement de bains répond à tout le confort attendu pour l’époque. Au rez-de-chaussée, quelques décors de céramique demeurent dans les anciennes salles de soin. La piscine à eau thermale est conservée, malgré un abaissement considérable du plafond, facilitant la création d’une pièce supplémentaire au-dessus.

Malgré les grands remaniements dont l’établissement a fait l’objet au cours de son histoire, le recours à la bichromie, la présence d’arcs outrepassés qui constituent la galerie, renvoient à un répertoire architectural néo-mauresque encore lisible aujourd’hui.

  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • céramique
    • maçonnerie
  • Précision représentations

    Malgré les grands remaniements dont l’établissement a fait l’objet au cours de son histoire, le recours à la bichromie, la présence d’arcs outrepassés qui constituent la galerie, renvoient à un répertoire architectural néo-mauresque encore lisible aujourd’hui.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Correspondance de Auguste Billès, 1903

    AD Pyrénées-Orientales : 152EDT281
  • Statuts des thermes de La Fou, 1910

    Association Santpanhols
  • Demande d'exploitation de la source, 1840

    Musée du chapitre de Saint-Paul-de-Fenouillet

Bibliographie

  • CAZALS, Rémy, Sources de l’Aude, Archives Départementales de l’Aude, Carcassonne, 1991.

    AD Aude
  • PERPERE Michel, Les sources minérales des gorges de la Fou (Pyrénées-Orientales) et son ancien établissement thermal, thèse de pharmacie soutenue le 17 mars 1988, Université de Montpellier.

    Bibliothèques de l'Université de Perpignan Via Domitia : TH1388PER
  • Chemin de fer, Guide illustré du Département [Pyrénées Orientales) 1910, principales stations thermales, balnéaires ou hivernales.

  • Guide illustré du Département, 1909, principales stations thermales, balnéaires ou hivernales

  • JALAMBIC et RAYNAUD, Excursion à St Paul de Fenouillet, 1893, p.23 Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude.

    p.23
  • ANGLADA, Joseph. Traité des eaux minérales et des établissements thermaux du département des Pyrénées Orientales. Baillière, Paris/Sevalle, Montpellier, 2 volumes, 1833 (réimpr. 1899).

    En ligne : https://books.google.fr/books?id=GU_u8O9zDs8C&pg=PA149&lpg=PA149&dq=anglada+trait%C3%A9+eaux&source=bl&ots=xb_KbPEA1_&sig=V2KAK7gAKD7Rf85zjvOER50zV6o&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDopvVmYDaAhWF6RQKHe9hAWwQ6AEISDAG#v=onepage&q=anglada%20trait%C3%A9%20eaux&f=false

  • GENSANNE, Histoire naturelle du Languedoc, 1778

  • PORCHERON, Louis (Dr). Villes d'eaux, les stations climatiques françaises. 1911. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849135c]

  • Stations thermales de la Vallée de l'Aude

  • FRENAY, Etienne, Le Thermalisme dansles Pyrénées Orientales, ADPO, Perpignan, 1986 (BIB 82 AM).

    AM Perpignan : BIB82
  • L'épopée industrielle Saint-Paulaise, Association les Sanpanhols, 2016.

Documents figurés

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM
(c) Inventaire général Région Occitanie