Dossier d’œuvre architecture IA66006090 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
villa Geneviève
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Amélie-les-Bains-Palalda
  • Adresse 41 avenue du Vallespir
  • Cadastre 2020 C2 303
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature

La villa Geneviève se situe sur l’actuelle avenue du Vallespir, autrefois nommée grande route d’Arles à Perpignan ou route nationale. Sur le cadastre de 1833, cette route apparaît, mais aucune construction ne la borde. Le village est alors concentré autour des thermes, et gagne au fur et à mesure de son développement cette route. Le villa Geneviève a probablement été construite au tout début du XXe siècle. On la retrouve en 1911 dans les matrices cadastrales, propriété de Pierre Banmgartner au 41 rue du Vallespir. Elle est constituée d’appartements destinés à la location pour les curistes.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

La villa Geneviève est orientée au nord-est. Elle est composée d’un rez-de-chaussée et de trois étages. Elle est édifiée en moellons et recouverte d’un enduit rosé. Les décors, balustrades et colonnes, sont en stuc blanc.

Deux colonnes soutiennent les balcons à chaque étage. Implantées au rez-de-chaussée, elles traversent l’édifice de bas en haut. Chaque niveau a la même configuration : quatre portes fenêtres ouvrent sur un balcon en forme de L, dont le retour est soutenu par les colonnes. Les balcons sont entourés d’une balustrade identique sur les trois étages. La répétition des étages confère un rythme à l’édifice. La base des balcons est décorée de frises feuillagées et moulurées. Les colonnes sont elles aussi décorées d’éléments qui renvoient à la nature : des feuilles, des fleurs. Le point de jonction entre le haut des colonnes et le balcon figure des racines.

Au rez-de-chaussée, une échoppe aujourd’hui inoccupée, occupe l’espace. A droite, une porte permet l’accès aux étages. Les colonnes qui soutiennent le balcon du premier étage sont rondes. Le piédestal a une forme polygonale. Le fût de la colonne est décoré de deux cordons denticulés au centre et au sommet de la colonne. Celle-ci s’enracine dans le balcon avec un décor végétalisé, faisant penser aux racines d’un arbre.

Au premier étage, le fût de la colonne est davantage décoré, avec des feuilles et des fleurs stylisées, disséminées sur la colonne. On retrouve les deux cordons denticulés, ainsi que la frise feuillagée à la base du balcon. Un cartouche stylisé porte le nom de la villa entre les fenêtres. Il est constitué d’un cadre feuillagé et mouluré. A l’intérieur, le nom Geneviève est inscrit sur des carreaux de céramique, et orné de feuilles et de fleurs colorées.

Aux deuxième et troisième étages, les décors de répètent. Toutefois, les motifs sur le fût des colonnes sont différents, tout en faisant une référence directe à la nature. Il s’agit de bouquets de feuillage.

La singularité de cette villa réside dans l’abondance de la référence à la nature. Les colonnes font ouvertement référence aux arbres, elles s’enracinent dans les balcons et donnent une impression de solidité, et renvoient à une certaine poésie. Agrémenté de références disséminées sur l’ensemble de l’édifice, la référence à la nature est omniprésente, tout en conservant une structure architecturale qui répond au style néo-classique.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • 15NUM1024W3/SU/2 cadastre napoléonien section dites des Bains d’Arles, 1833.

    AD Pyrénées-Orientales : 15NUM1024W3/SU/2
  • ADPO 1027W3 Matrices cadastrales 1883-1913.

    AD Pyrénées-Orientales : 1027W3
  • AD Pyrénées-Orientales : 1119W3

Bibliographie

  • Amélie-les-Bains, Palalda, Montalba, Station thermale, climatique et touristique, Maury Imprimeur, 1983.

  • CAILLIS, Jean Jacques, II siècles d’histoire au village d’Amélie-les-Bains, 1659-1880, Créatech, Amélie-les-Bains, 1999.

  • CAILLIS, Jean Jacques, Mon village dans le siècle, Amélie-les-Bains Palalda, 1880-1999, Créatech, Amélie-les-Bains, 2000.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM