Dossier d’œuvre architecture IA66006081 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
chalet des roses
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Amélie-les-Bains-Palalda
  • Adresse 38 avenue du Vallespir
  • Cadastre 2020 C2 909
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    chalet des roses

Le chalet des roses se situe sur l’actuelle avenue du Vallespir, autrefois nommée grande route d’Arles à Perpignan. Sur le cadastre de 1833, cette route apparaît, mais aucune construction ne la borde. Le village est alors concentré autour des thermes, et gagne au fur et à mesure de son développement cette route.

Le chalet des roses porte une date, 1870. Il apparaît dans les matrices cadastrales en 1912 sous le nom de chalet des roses sur la parcelle A20. Il appartient alors à Louise de la Hautraie, également propriétaire de la villa de l’espérance, juste en face, de l’autre côté de la route, sur l’avenue du Vallespir. Il se situe à côté du chalet lorrain et de la villa Ste Claire, et de l’autre côté, se situait le chalet bébé ou petit chalet aujourd’hui disparu pour laisser place à une agence bancaire au rez-de-chaussée et un hôtel en élévation.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1870, porte la date

Le chalet des roses se situe au numéro 38 de l’avenue du Vallespir, à côté du chalet lorrain. Il répond à un plan centré. Il a été remanié par rapport aux cartes postales anciennes. Ces dernières permettent de comparer uniquement la façade avenue du Vallespir selon les angles de vue. Nous n’avons pas trouvé de visuel de la tour dans sa version ancienne. Il s’agit d’une propriété privée, à laquelle nous n’avons un accès visuel que depuis l’avenue du Vallespir.

Dans sa partie visible sur l’avenue principale, le chalet des roses est composé d’un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et d’un étage de comble. Le toit est recouvert de tuiles. Il est construit en moellons et la façade est recouverte d’un enduit clair. Les différents niveaux sont chacun percés de deux travées. La porte d’entrée constitue une travée supplémentaire. A l’origine, une terrasse couvrait le premier étage au-dessus de la porte principale. Celle-ci a été surélevée d’un étage, et la terrasse se situe désormais en couverture du premier étage. Cette augmentation de lit clairement sur la façade. Par ailleurs, la fenêtre ajoutée au premier étage n’a rien de commun avec les fenêtres d’origine, des portes fenêtres avec balconnet et garde-corps en fer forgé. La chaîne d’angle polychrome a disparu également. L’entourage de la porte d’entrée demeure, avec des moulures et un décor de crossettes. Les fenêtres du rez-de-chaussée ont également été remaniées. Elles étaient composées de trois ouvertures qui désormais n’en comptent que deux.

La face nord-est comprend une tour ronde hors-œuvre qui semble abriter un escalier. L’inclusion de briques décoratives donnent à l’ensemble un caractère travaillé. Elle est constituée de fenêtres en plein cintre au format allongé ornées de vitraux. Le pilier central est sobre, tandis que le mur séparant les fenêtres est décoré d’une chaîne de briques en discontinu. Les arcs retombent sur des modillons moulurés. La base des fenêtres semble suivre les marches de l’escalier intérieur qui « montent » en façade. Un bandeau surmonte les fenêtres et porte le nom du chalet et sa date de construction. Au-dessus, un décor de denticules figurés présente des carreaux blancs sur fond de brique rouge. La tour est surmontée d’un dôme en zinc décorée d’écailles, couronné d’un épi de faîtage en forme de pomme de pin.

La singularité de ce chalet réside dans le contraste des soins apportés à la façade et à la tour. En effet, toute l’attention semble avoir été portée sur la tour. Ainsi une impression de déconnexion émane entre le chalet en tant que tel et la tour si richement décorée. Or, et ce malgré le peu de documents iconographiques anciens en notre possession à cette heure, les remaniements dont ce chalet a fait l’objet au cours du temps ont contribué à effacer une certaine unité architecturale. La chaîne d’angle initialement présente sur la terrasse a disparue avec l’augmentation d’un niveau. Ce décor faisait pourtant écho aux motifs et aux couleurs de la tour. Il en est de même pour le lambrequin, visible sur une carte postale ancienne, qui a disparu sur l’édifice actuel. L’adaptation du lieu, sa mise au goût du jour et ses aménagements fonctionnels ont peu à peu effacés ses caractéristiques architecturales d’ensemble. Toutefois, le croisement des sources iconographiques nous permet de donner à cet édifice son caractère pittoresque avec la présence de marqueurs architecturaux forts : la polychromie, les écailles, les vitraux ou le lambrequin.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    zinc en couverture, tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • dôme circulaire
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • 15NUM1024W3/SU/2 cadastre napoléonien section dites des Bains d’Arles, 1833.

    AD Pyrénées-Orientales : 15NUM1024W3/SU/2
  • ADPO 1027W3 Matrices cadastrales 1883-1913.

    AD Pyrénées-Orientales : 1027W3
  • AD Pyrénées-Orientales : 1119W3

Bibliographie

  • Amélie-les-Bains, Palalda, Montalba, Station thermale, climatique et touristique, Maury Imprimeur, 1983.

  • CAILLIS, Jean Jacques, II siècles d’histoire au village d’Amélie-les-Bains, 1659-1880, Créatech, Amélie-les-Bains, 1999.

  • CAILLIS, Jean Jacques, Mon village dans le siècle, Amélie-les-Bains Palalda, 1880-1999, Créatech, Amélie-les-Bains, 2000.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM