Dossier d’œuvre architecture IA66006074 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
ancienne villa les Orangers, désormais hôtel du Vallespir
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Amélie-les-Bains-Palalda
  • Adresse 39, 39 bis avenue du Vallespir
  • Cadastre 2020 C2 302
  • Dénominations
    maison, hôtel de voyageurs
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Orangers, du Vallespir
  • Destinations
    hôtel de voyageurs

La villa les orangers se situe sur l’actuelle avenue du Vallespir, autrefois nommée grande route d’Arles à Perpignan. Sur le cadastre de 1833, cette route apparaît, mais aucune construction ne la borde. Le village est alors concentré autour des thermes, et gagne au fur et à mesure de son développement cette route.

D’après mention sur une carte postale ancienne, la villa des orangers, qui devient plus tard l’hôtel du Vallespir, est édifiée par l’architecte Eugène - Auguste - Marie Montès vers 1930. Il était installé comme architecte à Perpignan où il réalise de nombreux chantiers, en particulier le cinéma le Castillet.

La villa des orangers apparaît dans les matrices cadastrales en 1931 comme construction nouvelle. Son commanditaire est alors Pierre Odoul époux de Cécile Guiavach. La villa est dans un premier temps baptisée villa des orangers avant de prendre en 1936 le nom d’hôtel du Vallespir, probablement dans un changement de fonction.

Visible sur l’avenue du Vallespir au n°39-39 bis, l’ancien hôtel du Vallespir est reconverti en immeuble de logements. Il s’agirait d’une copropriété.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1931, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Montès Eugène Auguste Marie
      Montès Eugène Auguste Marie

      Montès est né en 1878 à Albertville en Savoie, et entre comme élève architecte à l’école des Beaux-Arts sous le matricule 5271. Il est admis en 2e classe dans la classe d’Henri Deglane le 6 novembre 1900. Il intègre la première classe le 28 juillet 1904. Eugène Montès est diplômé le 21 novembre 1907. Il s’installe comme architecte à Perpignan où il réalise de nombreux chantiers, en particulier le cinéma le Castillet.

      https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00282814

      https://bibliotheque-numerique.inha.fr/idurl/1/6345

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      architecte attribution par source

L’ancien hôtel du Vallespir se situe au numéro 39-39 bis de l’avenue du Vallespir, en face de l’hôtel palmarium et à côté de l’ancien hôtel de Paris. Il répond à un plan centré. Il est constitué de plusieurs corps de bâtiments rassemblés, autour d’un escalier d’accès sur l’avenue du Vallespir. La composition architecturale complexe rend la lecture de l’édifice difficile sans les plans des différents niveaux. Il est édifié en moellons et recouvert d’un enduit clair, originellement de la même teinte sur l’ensemble des corps de l’édifice. Les toitures sont recouvertes de tuiles. Les décors persistent et renseignent sur l’unité entre les différentes parties au moment de sa construction. Malgré les nombreux remaniements, l’édifice conserve son caractère.

Sur l’avenue du Vallespir, les deux façades principales sont orientées nord-ouest. Un escalier droit de distribution sépare les deux corps de bâtiments à l’avant, tandis qu’un troisième ferme l’ensemble à l’arrière.

Le corps de bâtiment situé à gauche de l’escalier présente un mur gouttereau sur l’avenue du Vallespir. Il est constitué d’un rez-de-chaussée couvert d’une terrasse, et surélevé de 3 étages. La présence d’un étage de comble est certifiée par la lucarne et les fenêtres alignées sur le mur pignon du côté de l’escalier. Deux travées percent chaque étage. Les fenêtres sont de même dimension et portent les mêmes décors : un dessus de fenêtre marqué et un claveau saillant. Deux modillons sont présents au-dessus de chaque fenêtre du deuxième étage. Ils ne semblent pas avoir une autre fonction que décorative, y compris sur les vues anciennes. Au troisième étage, une frise de carreaux de céramique en damier blanc et bleu court sur l’ensemble du bâtiment. A l’origine, ce décor était présent sur les trois corps de bâtiments, conférant à l’ensemble une cohérence visuelle.

Le corps de bâtiment situé à droite de l’escalier est d’une plus grande dimension. A l’origine, le rez-de-chaussée accueillait un garage pour le stationnement des automobiles de la clientèle. Il était couvert d’une terrasse protégée par une balustrade. Dans sa version initiale, la façade porte l’inscription « Les orangers » sur le fronton. Plus tard, on élève sur cette terrasse un étage supplémentaire afin d’installer un restaurant. Il est percé de trois larges baies vitrées. Les vues anciennes montrent l’édifice dans ces deux phases. Une nouvelle terrasse couvre le restaurant, entourée d’une balustrade. Ce réaménagement correspond à une modification de la fonction du lieu, qui devient l’ « hôtel du Vallespir, location d’appartements meublés », comme l’indique l’inscription en façade. Le corps de l’édifice comporte 5 travées ornées des mêmes décors que le bâtiment observé précédemment. Si la frise en damier a disparu, les vues anciennes témoignent de l’unité de décor entre les différentes parties de l’ensemble. L’inscription a également disparue, mais les lignes sont les mêmes. Ce bâtiment comporte un rez-de-chaussée surélevé de 4 étages carrés et un étage de comble. Un toit en pavillon hors œuvre couronne le mur gouttereau de la façade principale. Il comporte un avant toit légèrement saillant, qui repose sur des solives de bois. Au centre, les portes fenêtres des troisième, quatrième et cinquième étages sont protégées par une grille. De part et d’autre, des fenêtres simples sont sécurisées par une barre d’appui métallique. L’étage de comble présente des fenêtres carrées de dimension plus réduite. Au centre, un oculus couronne l’édifice sous le toit en pavillon.

Les enduits et couleurs de décor ont perdus leur unité avec la modification de fonction et de propriétés de l’ensemble. Toutefois, l’arrière du bâtiment a conservé la frise de carreaux en damier, et permet de retrouver l’unité visuelle d’origine. Malgré les remaniements divers, l’édifice a su conserver le caractère insufflé par Eugène Montès. Cette réalisation des années 1930 allie la fonctionnalité d’un immeuble d’appartements et la subtilité de décors sobres et élégants. La variété de taille et de forme des fenêtres, dans une symétrie précise, crée des ruptures de rythme qui allègent la massivité d’un tel ensemble.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    3 étages carrés, étage de comble, 4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • 15NUM1024W3/SU/2 cadastre napoléonien section dites des Bains d’Arles, 1833.

    AD Pyrénées-Orientales : 15NUM1024W3/SU/2
  • ADPO 1027W3 Matrices cadastrales 1883-1913.

    AD Pyrénées-Orientales : 1027W3
  • AD Pyrénées-Orientales : 1119W3

Bibliographie

  • DELAIRE, E., Les architectes élèves de l’école des Beaux-Arts, 1793-1907, Paris, Librairie de la construction moderne, 1907.

    p. 368.
  • CAILLIS, Jean Jacques, II siècles d’histoire au village d’Amélie-les-Bains, 1659-1880, Créatech, Amélie-les-Bains, 1999.

  • CAILLIS, Jean Jacques, Mon village dans le siècle, Amélie-les-Bains Palalda, 1880-1999, Créatech, Amélie-les-Bains, 2000.

  • Amélie-les-Bains, Palalda, Montalba, Station thermale, climatique et touristique, Maury Imprimeur, 1983.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM