Dossier d’œuvre architecture IA66006073 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
chalet lorrain
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Amélie-les-Bains-Palalda
  • Adresse 36 avenue du Vallespir
  • Cadastre 2020 C2 192
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    chalet lorrain

Le chalet lorrain se situe sur l’actuelle avenue du Vallespir, autrefois nommée granderoute d’Arles à Perpignan. Sur le cadastre de 1833, cette route apparaît, mais aucune construction ne la borde. Le village est alors concentré autour des thermes, et gagne au fur et à mesure de son développement cette route.

Le chalet lorrain date probablement de la fin du 19e siècle. Le chalet des roses qui se trouve juste à côté porte la date de 1870. Il a été prolongé à l'est par un petit corps en rez-de-chaussée dont la toiture est venue obturer partiellement une baie du pignon oriental.

L'édifice abrite actuellement des appartements en location saisonnière.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle

Le chalet lorrain se situe entre la villa Ste Claire et le chalet des roses sur l’avenue du Vallespir, au numéro 36 mais largement en retrait de celle-ci dont il est séparé par un jardin. Il est orienté sud-ouest. Il est édifié en moellons et recouvert d’un enduit ocre clair. Il est composé d’un corps principal suivant un plan en L, dont le bras principal est prolongé par une petite aile en rez-de-chaussée légèrement en retrait. Des chaînes d’angle continues moulurées et de couleur ocre foncé accentuent les différentes parties. Chaque corps de bâtiment avance sur le précèdent de gauche à droite, et augmente d’un niveau ce qui permet de découper les volumes et d'obtenir le cachet de la villa. Les toitures à longs pans sont en tuile plate mécanique ; elles sont prolongées par des avant-toits portés par des aisseliers en bois.

Le corps formant pignon est mis en valeur par des ouvertures plus larges et la présence aux deux niveaux supérieurs de deux balcons à garde-corps dont les supports font écho aux aisseliers du toit. Le corps central compte en façade deux travées traitées de façon divergentes : la travée de la porte est percée de deux ouvertures au profil en plein cintre où prend place un décor de ferronnerie. Celui de l'étage comporte un médaillon central où figure le monogramme LH.

Le profil des baies, en arc surbaissé, est souligné par un enduit foncé. Elles sont munies, en façade mais également sur l'élévation postérieur de lambrequins qui imitent un décor en bois découpé. Ils protégeaient les stores extérieurs initiaux qui ont été remplacé par des volets roulants électriques

Un cordon mouluré sépare en façade le rez-de-chaussée et le premier étage.

L'extension ne comporte qu'un niveau de rez-de-chaussée : les ouvertures sont ici plus sobres et ne comportent aucun décor particulier.

Le langage architectural développé ici mélange les codes architecturaux. Les balcons en bois, le toit et l’avant-toit évoque le style chalet. Les lambrequins et l'’entourage des portes et fenêtres, les arcs surbaissés ainsi que la porte d’entrée en réfèrent au style art décoratif, tout en arrondis et volutes. Quant aux chaînes d’angles continues, elles renvoient à l’architecture classique. La singularité de ce chalet réside dans l’éclectisme assumé des décors architecturaux, qui mêlent les goûts d’une époque et les attentes d’une clientèle cossue venue se soigner aux thermes d’Amélie-les-Bains.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • 15NUM1024W3/SU/2 cadastre napoléonien section dites des Bains d’Arles, 1833.

    AD Pyrénées-Orientales : 15NUM1024W3/SU/2
  • ADPO 1027W3 Matrices cadastrales 1883-1913.

    AD Pyrénées-Orientales : 1027W3
  • AD Pyrénées-Orientales : 1119W3

Bibliographie

  • Amélie-les-Bains, Palalda, Montalba, Station thermale, climatique et touristique, Maury Imprimeur, 1983.

  • CAILLIS, Jean Jacques, II siècles d’histoire au village d’Amélie-les-Bains, 1659-1880, Créatech, Amélie-les-Bains, 1999.

  • CAILLIS, Jean Jacques, Mon village dans le siècle, Amélie-les-Bains Palalda, 1880-1999, Créatech, Amélie-les-Bains, 2000.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM