Le chalet lorrain se situe entre la villa Ste Claire et le chalet des roses sur l’avenue du Vallespir, au numéro 36 mais largement en retrait de celle-ci dont il est séparé par un jardin. Il est orienté sud-ouest. Il est édifié en moellons et recouvert d’un enduit ocre clair. Il est composé d’un corps principal suivant un plan en L, dont le bras principal est prolongé par une petite aile en rez-de-chaussée légèrement en retrait. Des chaînes d’angle continues moulurées et de couleur ocre foncé accentuent les différentes parties. Chaque corps de bâtiment avance sur le précèdent de gauche à droite, et augmente d’un niveau ce qui permet de découper les volumes et d'obtenir le cachet de la villa. Les toitures à longs pans sont en tuile plate mécanique ; elles sont prolongées par des avant-toits portés par des aisseliers en bois.
Le corps formant pignon est mis en valeur par des ouvertures plus larges et la présence aux deux niveaux supérieurs de deux balcons à garde-corps dont les supports font écho aux aisseliers du toit. Le corps central compte en façade deux travées traitées de façon divergentes : la travée de la porte est percée de deux ouvertures au profil en plein cintre où prend place un décor de ferronnerie. Celui de l'étage comporte un médaillon central où figure le monogramme LH.
Le profil des baies, en arc surbaissé, est souligné par un enduit foncé. Elles sont munies, en façade mais également sur l'élévation postérieur de lambrequins qui imitent un décor en bois découpé. Ils protégeaient les stores extérieurs initiaux qui ont été remplacé par des volets roulants électriques
Un cordon mouluré sépare en façade le rez-de-chaussée et le premier étage.
L'extension ne comporte qu'un niveau de rez-de-chaussée : les ouvertures sont ici plus sobres et ne comportent aucun décor particulier.
Le langage architectural développé ici mélange les codes architecturaux. Les balcons en bois, le toit et l’avant-toit évoque le style chalet. Les lambrequins et l'’entourage des portes et fenêtres, les arcs surbaissés ainsi que la porte d’entrée en réfèrent au style art décoratif, tout en arrondis et volutes. Quant aux chaînes d’angles continues, elles renvoient à l’architecture classique. La singularité de ce chalet réside dans l’éclectisme assumé des décors architecturaux, qui mêlent les goûts d’une époque et les attentes d’une clientèle cossue venue se soigner aux thermes d’Amélie-les-Bains.