• inventaire topographique, reprise de l'antériorité
chapelle Saint-Jean de Seners
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vinça - Le Canigou
  • Commune Estoher
  • Lieu-dit Seners
  • Cadastre 2019 B1 4

La chapelle Saint-Jean était le lieu de rassemblement des fidèles de Seners, village situé à 2kms au sud-ouest du d'Estoher, totalement abandonné depuis la fin du 14e siècle. A l'origine probablement un domaine d'époque franque (comme la commune d'Estoher), une villa Sanaria est citée en 958 et une villa Senari en 1011. Seners constituait une seigneurie ecclésiastique qui devint propriété du sacristain du prieuré de chanoines Augustins fondé en 1097 par les Comtes de Cerdagne à Cornella de Conflent. Cette chapelle, , est mentionnée en 1204 dans un document où Pierre de Domanova reconnaît tenir en fief pour Guillaume de Castelnou les églises de Ropidera et de Seners. En 1408, elle porte le titre de "parrochia S. Joanis de Seners", une petite localité comptant 13 feux en 1358 puis 6 en 1385, avant de disparaître. La chapelle actuelle date du 12ème siècle. Elle a été décrite dans le pré-inventaire de 1976 : elle comportait alors encore une tribune du 16e siècle, avec des extrémités de poutres sculptées, qui a été enlevée lors de la restauration de l'édifice en 1984. L'ensemble de son mobilier ancien a été transféré à l'église Saint-Etienne d'Estoher avant les travaux de 1984. Ces travaux, initiés par le maire de la commune, M. Figa, ont d'abord porté sur le dégagement de l'édifice, alors envahi par la végétation et l'aménagement d'un chemin d'accès, grâce à l'intervention bénévole de plusieurs habitants de la commune. La rénovation proprement dite, réalisée par l'entreprise de bâtiments et travaux publics Amiel de Prades, a permis de : - refaire la toiture en lauzes après démolition de l'ancienne en lauzes et tuiles, - refaire la chape de la voûte, - surélever les rampants sur toiture,- maçonner et terminer les piliers du clocher en pointe de diamant, - nettoyer les joints, - -rejointoyer.£Le financement des travaux, d'un montant total de 131 046 francs, a été assuré conjointement par le conseil général, le ministère de la Culture, la Sauvegarde de l'Art français et la commune. Un pèlerinage avait lieu à cette chapelle à des dates différentes selon les époques : le lundi de Pâques selon la visite pastorale de 1912, le 29 août selon celle de 1923 et le 24 juin, jour de la saint Jean-Baptiste, selon les sources de Roland Serres. Abandonné dans la 2e moitié du 20e siècle, en raison de l'abandon de l'édifice, cette coutume a été reprise le 24 juin 1983. Un pèlerinage y a toujours actuellement lieu chaque année les 24 juin et 29 août.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle
  • Dates
    • porte la date, daté par source

Petit édifice à nef unique et chevet semi-circulaire, orienté. Un clocher-mur à deux arcades s'élevait au-dessus de la façade occidentale, mais il n'en reste que trois piliers.

On accède à l'église par une porte en plein-cintre aménagée postérieurement à la construction dans la façade ouest. Son linteau porte le monogramme de saint Jean-Baptiste : les lettres S, J et T entrelacées. Chaque mur est percé d'une fenêtre à simple ou à double ébrasement, sans décor. Les maçonneries, bien que reprises, montrent encore l'utilisation de pierres équarries au marteau, liées par un épais mortier et disposées en assises peu régulières. Elles supportent une voûte en berceau brisé continu sur la nef et un cul-de-four sur l'abside, totalement enduits. La toiture en ardoise a été récemment refaite. A l'intérieur, le parement est apparent en partie basse, la voûte étant enduite. Des bancs maçonnés courent le long des murs sud et nord. Le choeur est séparé de la nef par une simple marche.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • [Vues extérieures et intérieures de la chapelle Saint-Jean-de-Seners], photographies en noir et blanc, par Eric Chatelas, 1983 (Archives communales d'Estoher).

  • cadastre de 1831

    Archives départementales des Pyrénées-Orientales : 15NUM1024W73/1TA0
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
(c) Communauté de communes Conflent Canigó